La vie, c'est tuer ou être tué. Du moins c'est ce que lui expliquait un homme en blouse blanche, à première vue, c'était un scientifique. Mais si on regardait son regard caractéristique des déments, des tarés capables de tout pour la "science", alors on savait qu'il faisait partie de l'Aera, et qu'il n'était pas un scientifique mais plutôt un monstre. Zack était agenouillé non loin, tenu par deux personnes armées. En face de lui était agenouillée une demoiselle qui devait avoir son âge, une amie qui était dans le même centre de l'Aera:

-Tue-la! Répétait sans cesse le scientifique. Tue-la ou elle te tuera!
-NON! Hurlait Zack à plein poumons, comme si cela pouvait le protéger.
-Tu sais pourquoi tu as eu ce pouvoir, tu dois tuer Zack Nova.

En face du jeune homme se trouvait plusieurs couteaux. Il regarda la femme en face de lui, comme s'il lui disait "je t'aime", il eût l'impression qu'il devait donner sa vie pour elle, il ferait tout pour la sauver. Zack utilisa alors son pouvoir pour faire virevolter les couteaux et tua les deux gardes qui le tenait puis tua ceux qui tenaient son amie qui hurla de peur. Il se releva en vitesse et prit le scientifique au col en lui expliquant à quel point celui-ci allait souffrir:

-Il fallait la tuer, Zack.

L'insurgé n'eut pas le temps de se retourner qu'il se prit un coup de couteau dans le dos qui le fit s'effondrer. Il regarda, effaré et effrayé celle qui venait de sauver et qui venait de le poignarder. Elle s'assit sur lui, et il ne put rien faire, il ne pouvait que la regarder, plonger son regard dans le sien. Alors elle lui remit plusieurs coups de couteau dans un éclat de rire atroce jusqu'à ce que...

-NON! Hurla Zack, sans trop savoir où il était.

Il était en sueur, tâtonna son environnement pour comprendre où il avait atterri puis compris qu'il était dans sa chambre, dans son lit, dans le vaisseau des insurgés, le Némésis:

-Bon sang... Ce n'était qu'un rêve...

Il regarda son réveil qui indiquait 02:04. L'homme se redressa doucement pour s'asseoir au bord de son lit et se passa les mains sur le visage en soupirant puis il se leva et alla prendre une douche, ça lui ferait du bien se disait-il. Lorsqu'il eut fini, Zack se demanda ce qu'il pouvait faire, n'ayant plus sommeil. L'insurgé ne voulait pas aller s'entraîner, pas cette fois-ci. La salle holographique n'était pas son lieu préféré mais il senti un besoin de s'y trouver. Il enfila un T-shirt noir et un jean et se dirigea pieds nus (sans vraiment sans rendre compte) vers cette fameuse pièce. Là il configura le logiciel de manière à ce qu'il représente un petit coin nature, pas beaucoup d'arbres, la vue dégagée et un petit bassin. Alors Zack s'allongea à même le sol et ferma les yeux. Il avait envie de se reposer et surtout, de penser à autre chose qu'à ce qu'il venait de rêver et le bruit de l'eau l'aidait.

[Excuse moi du retard : je savais juste pas comment commencer ce rp ><]

Alice dormait du sommeil du juste pour une fois. Rentrée de ce voyage fait avec Faust, elle avait alors remarqué ressentir enfin une trace même infime de fatigue. C’était ça au final la clé de ses insomnies : la fatigue. De là, tout s’était enchainé. Son sommeil était revenu, ses rêves aussi, ses songes surtout… Ces rêves vides où ce qu’elle désirait apparaissait, coupant l’espace et le temps pour qu’elle puisse trouve les âmes des morts. Certains auraient-dit que sa tête était reliée aux mondes des morts. Elle avait juste un don pour voir les âmes, proche d’abord, et les éloignées lorsqu’elle ne pensait à rien. Une nécromancienne. Sur certaines planètes, elle serait devenue riche et célèbre. Cette idée la fit sourire, puis elle fixa son plafond.

Faust avait été étrange durant ce voyage. Elle le savait macho mais là il lui avait semblé protecteur, et elle totalement gamine. Elle ne s’était pas reconnue. Les émotions n’étant pas pour elle, peut-être devrait-elle s’éloigner de lui ? Il valait mieux après tout passer pour la psychopathe de service que de faire des erreurs à cause d’émotions incontrôlables. Le commandant du Némésis n’était pas télépathe pour rien : pour devenir un insurgé, les pensées devaient primer sur l’émotion. Une pensée très terrienne quand on y pensait… mais bon. Se rhabillant de vêtements qui étaient somme-toute trop grands pour elle, Alice sorti de sa chambre pour rejoindre un endroit qu’elle appréciait : la salle holographique. Elle prit le téléporteur, marquant les coordonnées une fois dans le tube pour sortir par l’autre porte : le trajet s’étant fait durant le temps d’écriture de ces dites coordonnées et arriva dans la salle.

Elle déambula alors dans les couloirs jusqu’à entendre un bruit d’eau. Visiblement elle n’était pas la seule à ne pas retrouver le sommeil… Quoique, si. Elle, ça faisait deux jours qu’elle dormait. Son sommeil était un grannnd problème, qui faisait qu’elle se réveillait à des heures telles que celles-ci, mais du coup par habitude, le cas de cet inconnu était plus intriguant. La brune s’approcha donc du dôme, y pénétra pour mieux entendre ces sons… c’était beau. Ses pieds sur la fausse terre n’avaient pas le contact qu’elle aurait pu attendre si ça n’avait pas été une illusion mais c’était déjà bien.

- … Zack ?

Murmura-t-elle en le reconnaissant, perplexe. L’un des hommes de Faust justement… N’échapperait-elle donc jamais à cet homme ?

- Que fais-tu ici à une heure pareille ?

Son sérieux pouvait agacer mais elle ne demandait pas cela méchamment. Sa voix monotone observa les vibrations de l’âme du jeune homme lui indiquer le type de don qu’il avait. Ca tintait… le son était joli mais peut-être était-elle le seul à l’entendre ? En tout cas c’était joli mais un peu agaçant : comme son porteur. Il pouvait être très gentil comme parfois très… actif… comme son capitaine, en bref. Croisant les bras, se les frictionnant avec hésitation, elle observa doucement les lieux avant de venir non sans hésiter s’asseoir sur le sol. Avec deux mètres de sécurité et un regard qui disait : tu t’approche, je te mords.

Alors qu'il se reposait, Zack perçu parmi le clapotis de l'eau le bruit des pas de quelqu'un. Ce devaient être des pas féminins, puisqu'ils étaient gracieux, légers, un peu hésitants. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit Alice. Cela ne le surprit pas, de toute les manières dans ce vaisseau on apprenait à ne plus être surpris par quelque étrangeté que ce soit. Il regarda cette jeune femme s'avancer doucement. Zack la détailla sans toutefois se montrer trop insistant pour ne pas la gêner. Ses vêtements trop grands lui donnaient cet air de petite fille sans défense. Peut-être lui donnaient-elle l'impression de se protéger de quelque chose aussi... Elle ne parlait à personne ou presque du moins lorsqu'elle en était obligée. Qui était donc cette fille? Zack referma les yeux et sourit en y réfléchissant. Peut-être était-elle une tueuse sans merci qui était encore meilleure que lui pour cacher ses sentiments? Décidément, cette idée faisait sourire Zack, mais il ne savait pas trop s'il devait y croire ou pas.

- Que fais-tu ici à une heure pareille ? Dit Alice.

Typique d'elle, justement. Ce sérieux qui mettait une sorte de barrière entre ses sentiments et le monde qui l'entourait. Que de mystères l'entourant. Vraiment, l'insurgée avait le don d'intriguer Zack. Il se demanda également comment le couple Faust/Alice pouvait tenir avec autant de différence. Ne disait-on pas que l'on n'aimait que ceux qui nous ressemblaient? Bah, Zack aurait pu comprendre s'il avait un véritable coeur, de véritables émotions. Mais il n'était qu'une expérience de l'Aera. Un monstre. Il laissa Alice s'installer, et répondit à son air un peu hostile par un sourire amusé.

-Je suis venu vérifier si les fleurs ne fanaient pas. Dit-il, railleur. Quoi de mieux à 3 heures du matin?

Alice ne devait pas être du genre à apprécier les blagues, mais bon, il tenta quand même en se projetant la tête agacée qu'elle aurait, et cette idée lui plaisait. Il cessa de la regarder et fixa le plafond, quelques feuilles s'élevaient au-dessus de lui. Puis il reprit son sérieux.

-C'est ça où de vieux fantômes... Et toi? L'odeur de la flore t'aurait-elle attirée?

Il réfléchit un moment. Tiens, n'était-elle pas partie avec Faust on ne sait top où? Bah, ça n'était pas ses affaires, et c'était tant mieux. Il se redressa en position assise et repensa à son masque. Lors de sa dernière mission il s'était brisé. Il lui en fallait un nouveau, et souple cette fois-ci. Ah, il aurait bien voulu une feuille et un crayon pour pouvoir en dessiner les ébauches. Mais bon, il ne pouvait partir ainsi, on lui a toujours apprit qu'il fallait être bien élevé, à l'Aera. Tss... Il ne comprenait vraiment pas toutes ces manières, mais il fallait les appliquer s'il voulait survivre dans la société. Alors il resta assis, à regarder son environnement, aussi artificiel que les principes des sociétés qu'il devait suivre.