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| Sujet: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:48 | | Le visage de Erik était fermé. Ses dents serrées lui permettaient de ne pas perdre pied, même s'il sentait son esprit engourdi revenir petit à petit à lui. Certes, il courait toujours aux côtés du brancard auto-porté qui transportait Keira vers l'infirmerie la plus proche. Au moins puor les premiers soins. Elle serait sûrement transportée vers les quartiers des soins un peu plus tard, surtout si ce qu'il sentait venir s'avérait. Il courait côté à côte avec le médecin qui était toujours présent sur les aires d'arrivée des vaisseaux. Les dépressurisations ne sont pas rares comme les malaises de changement d'air, d'atmosphère et d'altitude. Bon, je vais peut-être un peu loin, mais cette fois, il s'agissait de tout et de n'importe quoi, mais sûrement pas pas de ça. Son cerveau en pâte à modeler l'affirmait, lui. Il fallait qu'ils se dépêchent. Même s'il n'était pas sûr de pouvoir faire grand chose pour elle. Merde, c'était tout de même Keira Nelson !
Erik faillit défaillir mais se contenta de pâlir comme le mur défile devant ses yeux dans un virage un peu trop serré. Mais il tient bon. Il se sentait prêt à repousser des murs pour accéder plus rapidement à l'infirmerie. Mais avant qu'il ne s'en rendit compte, il était rendu. Il reconnut la petite salle pour les cas urgents, la plaque tournante avec d'envoyer patients, malades et autres blessés vers le centre médical du vaisseau, un peu plus vers l'intérieur du vaisseau. Le brancard entra dans le mur qui s'ouvrait uniquement à lui et pénétra dans la salle de manière sécurisée et stérile. Les médecins firent le tour sans s'arrêter, laissant Erik en plan devant un sas accessible uniquement par les brancards du vaisseau. Le médecin qui les avait accompagnés sur la longue durée du cheminement jusque là resta cependant avec lui pour lui parler un peu de ce qu'il venait de se passer.
-Il semblerait qu'elle ait fait une une embolie cardio-respiratoire... -Commence pas à me perdre avec tes termes techniques, doc'...teur.
Erik se reprit bien vite. Ça commençait, tiens. Il fallait qu'il garde la tête froide. C'était capital. Vital même. Sans lâcher son médecin du regard il s'écarta pour aller s'installer dans un siège où il prit son crâne douloureux entre ses mains. Puis, il se servit un verre d'eau. Le médecin le suivit un peu plus lentement puis reprit.
-En gros, son cœur s'est emballé. Elle a fait un réaction assez violente dont on ignore la cause. Mais étonnement, si ses rythmes cardiaques et respiratoires se sont emballés, il semblerait que son cerveau n'émet plus de signaux électriques, comme s'il était mort. On pense qu'elle est dans le coma, mais elle vient à peine d'entrer. Alors il faudra attendre pour des études plus poussées. Sur ce, excusez-moi Commandant, il va falloir que j'y aille.
Le médecin sort avec une vivacité indispensable aux bons médecins et laisse Erik seul avec son verre d'eau qu'il s'empresse de remplir à nouveau avec la fontaine pure à ses côtés. Mais il sait qu'il ne sera pas seul longtemps, car il n'a pas le temps de méditer avec assez de profondeur les paroles de l'homme qu'il entend déjà un pas lourd et rapide venir dans sa direction. Il aurait presque pu deviner à ses émotions carrées de qui il s'agissait. Un militaire, ou du moins un homme bien battit et aux pensées droites. S'il n'avait pas envoyé Kurt découvrir ses quartiers, il aurait parié sur lui... et pourtant, s'il n'était pas du genre à refuser un ordre, Erik aurait du se rappeler qu'il ne l'avait pas ordonné lui-même.
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:50 | |
Au fond, en tant que combattant, il y avait bien une chose qu'il ne fallait jamais oublier. Tout guerrier qu'on est, on en reste pas moins un homme. Avec des forces et des faiblesses. Vous pouvez endurcir un soldat pendant des années de la façon la plus dure, si vous touchez à sa corde sensible, il s'écroulera aussi facilement qu'un gringalet faisant de l'hypoglycémie. Arrêté sur le pas de la porte de l'infirmerie Kurt contemplait là un Commandant au moral fracturé, presque brisé. Son symptôme physique presque en symbiose avec la jeune pilote en avait étonné plus d'un, en particulier Kurt. Les deux personnes n'avaient pas été en contact lors de l'incident. Ils étaient même sacrément éloignés. Quel genre de liens pouvait donc les unir ? En même temps, perspicace, il fini par repenser à cet étrange cailloux sombre. Si ce truc était lié de près ou de loin à l'As ou à son réactif, plus rien n'étonnait Kurt alors. Les gens qui ont contractés un pouvoir grâce à cette drogue veulent qu'on leur exprime notre respect simplement parce qu'ils arrivent à ouvrir le couvercle des pots de café avec leur esprit. Mais en l'occurrence il s'agissait de son nouveau Commandant, et malgré le mépris qu'éprouvait Kurt pour cette bande de mutants narcissiques il resterait son loyal combattant en qui il pourrait avoir toute confiance. Il ferait donc abstraction de ce détail.
Pour ne pas troubler le calme fragile qui occupait la pièce Kurt s'approcha doucement d'Erik, essayant de limiter le son métallique que faisait ses bottes sur le plancher d'acier du MA, et s'assit à côté de lui, fixant un moment la porte en face de lui où avait disparu quelques instants plus tôt le toubib du bord. Milles questions auraient pu être posées maintenant, mais observant la discipline, ou alors était-ce plutôt par sympathie, Kurt les garda sur lui. Si le Commandant voulait en parler il le ferait, sinon tant pis. Il était des choses que Raynor ne souhaitait pas forcément savoir, de toute façon. Au bout d'un moment, s'étant assuré qu'Erik s'était assez bien remis pour être opérationnel à la discutions, il ouvrit l'une des poches de son ceinturon et en sortit la pierre sombre qu'il garda au creux de sa main, bien à distance pour éviter tout contact avec le Commandant. Raynor s'exprima sur un ton neutre, qui ne laissait suspecter aucune méfiance ou manipulation.
- J'ai trouvé ça dans sa main, quand je lui ai prodigué les premiers secours. Je pense que c'est ce qui l'a mis dans cet état, et vous aussi.
Les yeux bleus de Kurt se détachèrent de la porte et se fixèrent dans ceux du Commandant. Il ne souhaitait pas forcément de réponses, il voulait voir sa réaction face à cette découverte. Après ça, il ferait ce qu'il voudrait.
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:51 | | Non, Erik n'est pas faible ni prêt a s'écrouler. Pour la seule et simple raison qu'il est assis. Mais il est vrai qu'il est las. Fatigué peut-être même. Eh puis, il a dans le crâne non pas un cerveau mais un grain de café qu'il lui semble sentir se moudre dans un moulin et lui obstrue les sens. Les sensations, les sentiments, sons odeurs. Tout lui parvenait comme à travers du coton. Une épaisse couette de plumes et de laine mêlée l'empêchait même de réfléchir à tout ça. Tout ce qu'il savait c'était que malgré les murs qui les séparaient, il se sentait étrangement en échos avec Keira. Bien trop. Désagréablement. Et il ne pouvait pas même s'en prémunir. Le mur qu'il tenait érigé contre ce genre d'attaque ne le protégeait pas. Était-il d'ailleurs toujours dressé entre lui et le monde extérieur ? Ou peut-être ne voulait-il pas s'en protéger. Les sensations lui étaient familières, comme s'il avait dû endurer cette même épreuve, mais impossible de mettre le doigts dessus. Ses souvenirs fuyaient entre ses doigts dès qu'il pensait en attraper un filament. Ces matelas capitonnés ne l'aidaient en rien à se concentrer. Alors quand Kurt se rapprocha, il n'eut aucun mal à détourner Erik de sa tâche non aisée.
Erik s'enfonça dans le dossier de son fauteuil, le seul pour l'instant à pouvoir le soutenir. Il jeta un regard au soldat Raynor, car il en était un, avec un regard qui semblait assez fatigué. On voyait bien qu'il avait du mal à faire le point et on pouvait se douter au voile qui nimbait son regard qu'il ne voyait pas non plus très clair. Comme au travers de lunettes embuées. Assez extraordinaire, il sortit d'un poche étroite un étui à lunettes qu'il gardait toujours sur lui pour lire en cas de soucis. Ou lorsque sa vue se troublait. Mais elles ne lui apportèrent aucune amélioration, aussi les rangea-t-il avec un soupir tout en s'exprimant avec une voix qui manquait cruellement de force et de conviction.
-Serait-ce de la compassion que je sens ? De la sollicitude que je voie ? Un cœur sous l'armure ?
Il n'y avait aucune méchanceté, juste une petite allusion gentillette et sans désir de verbiage. Juste une simple taquinerie. Ce n'était que la dernière chose qu'il semblait pouvoir faire ce soir. Et son empathie le repoussait toujours et éternellement vers les souffrances de Keira. Même si celle-ci venait d'être déclarée morte, du moins d'un point de vue cérébral, par le médecin. Et c'était tout ce que pouvait offrir à Kurt. Des taquineries sans un maigre sourire pour les appuyer. Il se faisait pitié à lui-même. Mais alors que tout tournait autour de lui, que tout tanguait dans sa tête, il ne trouva que le mercenaire et son armure comme point d'ancrage à son regard et sa concentration. Aussi le regarda-t-il sortir de sa poche une petite pierre, la taille d'un pouce d'enfant peut-être, et disait qu'il la suspectait d'être à l'origine de leurs états respectifs à elle et à lui. Sans réellement comprendre ce qu'il voulait lui dire, et ça énerva passablement Erik de s’en rendre compte, ce pour quoi il s'en voulut presque instantanément, il saisit la petite pierre, tendant le bras pour venir la piocher dans la main de Kurt. Oh, il n'évalua pas un instant le danger, mais il s'en moquait pour l'instant. Erik savait que ce n'était pas une pierre qui le ferait défaillir. Il l'observa un moment, réussissant brillamment à mettre en relation ce qu'il voyait et ce que lui disait le mercenaire en armure. Aaron aurait été fier de lui.
-Vu les teintes et la porosité du minerait, il est en effet fort probable que ce soit ça qui l'ait mis dans cet état. Mais cette boule n'est pour rien dans le mien. Enfin, pas celle-ci et on ne parle plus du même état. Non, c'est à cause d'elle, la fille Nelson, que je suis comme ça.
Et y réfléchissant bien, et c'était un exploit, la pierre était aussi responsable de son état. Mais de manière indirecte. En agissant sur Keira, elle avait par la même agi sur lui. Il la tourna un instant entre ses doigts, laissant le temps à ses neurones de se contacter et de se faire passer les messages indispensables à tout bon raisonnement. Une fois bien établi les liens entre eux, il fallut que le cerveau qui venait seulement de formuler une idée, réussisse à les transmettre aux lèvres de Erik pour leur donner une forme audible et les ancrer dans une réalité autre qu'un esprit aux fondations branlantes.
-Mais elle m'avait assurée ne pas en avoir et j'ai ressenti son aversion pour cette drogue. Elle n'en avait pas consommé... Il n'est pas normal que cette roche lui ait fait quoique ce soit. Sauf si elle n'est au courant ni d'avoir été droguée ou été en contact avec l'As ou que la pierre contienne également de l'As pour être bien plus mortel. Il faudrait explorer cette idée. Des balles d'As et de Réactif mêlés. Peut-être un peu plus long à agir, mais plus besoin de se demander qui est drogué ou non...
Erik se rendit soudain compte qu'il pensait à voix haute. Et avec pour seul dictaphone l'armure de Kurt et ses oreilles de militaire. Avec un petit sourire las, il serra la main autour de la pierre et la rangea dans une de ses poches. Il la ferait examiner par les chercheurs du vaisseau mère.
-Malheureusement, ou plutôt heureusement, tu te trompes. Le Réactif ne me fait guère plus d'effet. Une fois. Pas deux.
Sans autre approfondissement, il se saisit de son verre abandonné au sol et se servit un verre d'eau fraîche supplémentaire à la source pure à ses côtés. Puis, oubliant un peu ses réflexions, il se pencha sur Kurt et vida son verre. Il laissa son esprit vagabonder et il prit le ton d'une conversation banale. Presque un vague sourire sur les lèvres.
-Ne t'avais-je pas envoyé découvrir tes quartiers ?
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:52 | | Le Commandant semblait doucement se remettre, bien qu'il garde un regard terriblement fatigué, enfin disons plus que Kurt en tout cas. Lui aussi avait du faire quelques efforts durant la journée, et celle-ci était encore loin d'être finie. Ses dernières années de sa vie l'avaient formaté pour qu'il puisse tenir le plus longtemps possible sans alimentation ni sommeil. Aussi ce qui ressemblait probablement aux restrictions de l'emprisonnement dans une geôle marsienne pour un simple civile était pour lui un détail. Une formalité. La restitution pratique de l'entrainement sur du travail concret. Même si évidemment, intérieurement il attendait patiemment le moment où il pourrait aller dévorer une belle pièce de viande et écluser quelques chopines. Mais l'heure était encore au travail. Il était là pour aider son Commandant, il ne partirait que quand il aurait l'assurance que celui-ci allait beaucoup mieux, quelque soient les ordres qu'il lui donne entre-temps. La loyauté. Chose si rare ces temps-ci. La Terre avait abusé de la sienne durant trop d'années et il avait fini par en payer le prix fort. Si aujourd'hui il avait décidé de l'accorder à nouveau à quelqu'un, ceci après tant d'années d'exil à travers toute la galaxie, il était encore trop tôt pour dire pourquoi. Kurt se laissa aller dans son fauteuil tandis qu'il écoutait attentivement son nouveau patron en poussant un très léger soupire de satisfaction en goutant au confort de ce siège.
- Serait-ce de la compassion que je sens ? De la sollicitude que je voie ? Une cœur sous l'armure ? - J'ai bien peur d'être incapable d'éprouver ce dont vous me parlez.
Si Erik avait posé la question sur un ton quelque peu espiègle malgré sa fatigue, Kurt avait répondu de manière sérieuse, on pouvait peut-être même sentir une once de regret confus si on y prêtait une réelle attention. Mais il embraya avant que cela ne se voit. Les sentiments n'étaient pas son rayon. Et pour l'instant la seule chose qu'il souhaitait garder c'était une bonne relation employeur-employé. Son expérience lui dictait que les amis et les frères étaient sources de trop de problèmes et de déceptions. Mieux valait pour lui de s'en écarter pour le moment afin de préserver le peu de raison qui lui restait. Sa préoccupation du moment était d'aider son Commandant. Rien d'autres ne comptait. Il voulu écarter sa main lorsqu'Erik s'empara de la pierre sombre, mais le Commandant fut le plus rapide cette fois-ci. Et ce que Raynor prenait pour de la folie irresponsable était en faite de l'assurance et de la connaissance. Il savait précisément ce qu'était ce truc, et il était clair qu'il ne représentait aucun danger direct pour lui. Mais alors pourquoi diable s'était-il écroulé tout-à-l'heure ?!!! Kurt se faisait des nœuds au cerveau à force d'essayer de comprendre ce phénomène de lien entre la pilote et le commandant. Ces histoires de Don, de Force ou de quoi que ce soit avait passablement le pouvoir de le mettre sévèrement en rogne. Et c'était chose rare pour un homme aussi calme et froid que lui.
Le Commandant prononça cependant un nom... Nelson. Oui... Cette fille s'appelait donc Nelson. C'était bien sur. Kurt y réfléchissait. Il sonda les plus lointaines parcelles de sa mémoire. Nelson... Et ce nom ne lui évoquait rien. Heum... Sauf peut-être Bryan Nelson, un ancien collègue à lui qui avait partagé sa chambrée jusqu'à ce que Kurt lui torpille une armoire sur la tronche, exaspéré de son comportement repoussant. Mais c'était loin tout ça. Raynor écoutait attentivement Erik penser à voix haute. Amusant sur le moment mais sans plus. Kurt gardait son air impassible et analysait chaque informations sortant de la bouche d'Erik et pouvant le renseigner un peu plus au sujet de la pilote et de l'As. Il décida donc de garder la pierre avec lui et de la faire analyser. Kurt hocha la tête en signe d'approbation mais tilta sur la réflexion suivante de son patron : "une fois mais pas deux". C'était donc confirmé. Mais Kurt ne reviendrait jamais sur ce fait.
-Ne t'avais-je pas envoyé découvrir tes quartiers ?
Voila que la conversation prenait un tout autre tournant. Et Kurt ne s'y était pas attendu, lui qui était là pour résoudre ce problème de santé et de cailloux douteux. Son ton resta le même; sérieux et professionnel en toute circonstance.
- J'ai jugé que l'importance de cette tâche était minime par rapport à d'autres et pouvait être remise à plus tard. J'ai pris sur moi de venir vous rejoindre.
Désobéir à un ordre n'était pas le genre de Kurt. Sauf quand il s'agissait d'un ordre stupide capable de compromettre une mission, ou mettait la vie d'un camarade en danger inutilement. En l'occurrence ce n'était ni l'un ni l'autre. Et il était pourtant là. Mais tout bien réfléchie. Personne ne lui avait donné d'ordre. On avait juste demandé à un laquais de lui indiquer sa nouvelle suite. Il se rendit alors compte à quel point une fusillade avait pu le lier au Commandant. Dire que plus tôt dans la journée ils ne se connaissaient même pas. Kurt se posa une ultime question : Qu'est-ce qu'il foutait là ?
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:55 | | C'était avéré, Erik n'était pas en de réelles prédispositions pour contrôler son don et ainsi avoir conscience de l'impact de ses propres paroles sur les autres. En effet, il n'avait nullement à faire aux réflexions de Kurt vis-à-vis des liens qu'une fusillade créait entre deux hommes. C'était à peine s'il arrivait à discerner ses propres émotions de celles de Kurt et il fallut toute sa concentration pour se souvenir que le nouveau mercenaire n'avait pas beaucoup d'émotions. Le Commandant se redressa dans une posture plus digne et fixa le mur devant lui un instant, sans écouter la réponse de Kurt, du moins en apparence. Derrière ce mur, Keira Nelson subissait des examens approfondis. Et si le médecin diagnostiquait une grippe, il prendrait certainement un aller simple pour les confins de l'espace à bord d'un vaisseau déchet et partance vers nulle part. Erik se frotta les yeux et se frictionna soudain le visage, comme pour se réveiller d'une bonne nuit de sommeil. Il commençait à sentir ses sensations. C'était étrange à dire, étrange même à penser, mais il voyait enfin le bout du nuage cotonneux à travers lequel il évoluait depuis trop longtemps à son goût.
Mais sorti de cet état, englué dans des sensations qui n'étaient pas les siennes, son esprit analysa chacune des sensations qui étaient les siennes. Des sensations et émotions qu'il avait pris soin de réfréner et acquis par habitude la capacité de les oublier, de les supporter. Erik se surprit à bâiller à s'en décrocher la mâchoire. Ça ne lui était pas arrivé depuis des lustres. La fatigue avait toujours été présente. Petit à petit, elle s'accumulait sur ses épaules au point de les alourdir d'un poids dont il ne pouvait que rarement se débarrasser. Mais sentir tout ce poids, soudain tombant sur son atlas, le terrassa d'une manière bien singulière. Il se laissa aller à son siège et curieusement, bâilla de nouveau. De plus, la profonde douleur sourde qui pesait sur ses muscles, ses os et ses articulations se réveilla de la même manière, lui rappelant cyniquement qu'il commençait à se faire vieux pour ce qu'il faisait jour après jours. Que supporter des barrières mentales contre les attaques incessantes d'émotions trop envahissantes le drainait petit à petit. Et il fut heureux, un instant tout de moins, que Kurt ne soit pas enclin à montrer ses émotions. Elle n'en étaient que plus tamisées dans l'esprit de Erik.
-Et je t'en remercie. Fit-il dans un soupir. Finalement, il avait écouté. Il tourna le visage vers celui de Kurt presque aussi cuirassé que l'armure qu'il portait sur le dos. M'amener la pierre fut une très bonne initiative.
Erik marqua un temps d'arrêt qui lui sembla éternel, le temps pour lui de se dire qu'il devrait bientôt réétudier des données et s'occuper du cas Keira, qu'il lui faudrait voir avec ses scientifiques si lier As et Réactif dans une seule et même balle aurait pu être concluant, qu'un tas de paperasse s'amoncelait dans son bureau et qu'il restait pourtant là, immobile, assis à papoter avec un mercenaire qui restait, malgré tout, inconnu au bataillon. Demain. Il ferait tout le reste demain.
-Tout de même. Tu n'est pas une telle plaque de marbre. Je peux te l'assurer, tu ressens ces choses. Mais tu les maîtrises tellement bien que tu te leurres toi-même. Un parfait soldat, en effet. Et pourtant, tu t'es inquiété. Du moins, tu as ressenti plus qu'un simple devoir envers ton Commandant en venant jusque ici me retrouver. Était-ce réellement et uniquement pour m'apporter cette pierre? J'en doute. Mais je t'avoue que je suis encore englué et que je ne suis plus sûr de ce dont je suis... sûr.
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:55 | | Kurt restait le regard dans le vide. C'était l'expression qu'il arborait lorsqu'il avait envie de dire "nea choar" -le refus le plus explicite dans sa langue maternelle-, se prendre d'amitié pour son Commandant ou son équipage à ce moment précis semblait être une mauvaise idée dans l'esprit de Kurt. Les mauvaises expériences de l'amitié ou de la fraternité l'avaient réduit à ça. La solitude. Mais il sentait qu'il devait sauver les apparences. Il semblait être l'incarnation d'un conflit interne. Une authentique violence noire mélangée à des affections et des haines incandescentes, violentes et passionnées. Cela en faisait un être particulièrement complexe. Mais doté d'une agressivité autant que d'une loyauté féroce et tenace.
Au final, Erik avait sans doute raison. Il ne se serait sans doute pas donné la peine de le rejoindre immédiatement pour un vulgaire cailloux qui aurait pu attendre le lendemain, le temps qu'ils soient tous deux reposés. C'était un signe évident : Raynor se ramollissait. Peut-être que sa carrière solo de mercenaire avait finalement révélé certains besoins refoulés de travail en équipe. Toujours soucieux de ne montrer aucun signe de faiblesse devant d'autres personnes et de dévoiler que malgré sa force mentale et son calme glacial, lui aussi, parfois, avait besoin de réconfort. Mais non... Qu'est-ce qu'il se mettait à penser... La confiance totale était quelque chose d'exclu pour Kurt. Il ne pouvait se le permettre. Question de survie. L'amitié et tous le reste pouvaient bien aller au diable. Il appréciait à son juste titre la satisfaction d'Erik quant à son initiative de lui ramener la pierre, cela s'arrêtait là. De Commandant à subordonné.
Il se laissa ensuite aller un peu plus dans son fauteuil afin de s'y mettre plus à l'aise. Léger signe de fatigue. Et écouta Erik interpréter sa façon de penser. Kurt détestait les psy. Depuis toujours. Mais dans le cas présent il resta une fois de plus impassible.
- Je ne me pose pas la question. Je fais ce que je dois faire, c'est tout. Mon nouvel emploi implique une attention particulière a votre santé, sans quoi je ne reçois pas ma paye. Et je n'ai pas de temps pour réfléchir à ce que je ressens ou me poser des questions oiseuses sur le fonctionnement de ma personnalité. Je comprend que se battre avec son cœur puisse peut-être être une philosophie de travail des plus efficace et tant mieux si elle vous réussi. Mais moi je dois me battre à ma manière. Je ne peux pas prendre de risques en tentant de nouvelles méthodes. |
| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:56 | | [Event Halloween]
[ Jack passa par là. Assis sur un siège soupirant, il se caressa le menton en se demandant quoi inventer de nouveau. Un homme en combinaison passa ensuite, courant avec une drôle de machine au bras... Une palette, qu'il disait. Mais oui ! La lanterne s'alluma dans sa tête et le lendemain la machine était lancée. Le contrôleur d'électricité jouait des tours et électrocutait qui s'en approchait. ] |
| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:57 | | Il y eut un cri. Bref. Aiguë. Puissant.
Il y eut un temps durant lequel le Commandant se demanda s'il n'avait pas rêvé. Un temps court, certes, mais ce temps, cette petite seconde, fut comme le calme avant la tempête. Il avait tourné la tête dans la direction du cri, dans le couloir et Kurt s'était relevé d'un bond. C'était tout. Uniquement. Du moins jusqu'à ce qu'une vague de douleur qui ne lui appartenait pas le submergea comme une marée qui monte trop vite. Il ne prit pas la peine de vaciller. A l'image de son mercenaire, il se releva d'un bond, négligeant même la réponse de l'artilleur.
La douleur était une sensation désagréable. Tout le monde la connaît. Elle empêche de bouger, de parler, peut vous faire vous évanouir, vous faire vomir et pourquoi pas mourir. Mais c'est à ça que l'on voit que Erik est plus ou moins remis. Plus ou moins car il a tout de même réagi en plus d'une seconde. Médiocre temps pour un pro. Mais la preuve, disais-je, était qu'il sut indéniablement faire la distinction entre cette douleur étrangère qu'une pauvre personne avait ressenti et ses propres sensations. Il avait pu, en un quart de seconde, bloquer cette sensation qui n'aurait fait que le gêner. Surtout s'il avait fallu aider quelqu'un. Encore. Même pas le temps de soupirer, Erik s'élança et Kurt également.
Dans le couloir qui jouxtait celui de l'infirmerie, des crépitements très peu engageants les accompagnaient, comme s'ils couraient sur les murs. Qui ça ? C'était une bonne question. Mais Erik s'abstint d'y toucher, par simple prudence. C'est donc au trot que le duo déboula dans un couloir vide ou presque. En effet, sur le sol gisait un homme de peut-être trente ans, une palette brisée à ses côtés et toujours fumante. Le regard de Erik passa de cet homme au mur. Et là c'était autre chose que des crépitements.
Sortant du mur, il y avait un panneau ouvert, ou plutôt défoncé. Le panneau qui d'ordinaire coulissait pour dévoiler un entrelacs de fils, de câbles, de prises et connections avait pivoté et tout ce entremêlements se déchaînait maintenant pour sortir d'une prison qui les retient enfermés depuis si longtemps. Non, Erik ne le sait pas ça, mais moi, narrateur, en ai le droit. La gaîne qui conduit l'électricité est coupée. Des petits fils noirs l'enserrent en crépitant. Tous torsadés qu'ils étaient, il glissaient le long de la paroi comme du lierre. D'autres en revanche, plus petits, tentaient de se faire la malle en grimpant jusqu'au plafond. Saleté de murs en métal. Ça conduit le courant. Erik et Kurt s'en approchèrent en ralentissant l'allure, toujours plus près de l'homme évanoui. Bientôt à portée des fils noirs qui s'agitaient, pris de curieux soubresauts. Erik s'arrêta totalement. Il était éloigné de Keira maintenant, et il avait senti son engourdissement le quitter comme ses pas l'avait emmené jusqu'à ce couloir. Jusqu'à ce homme. Il fit deux pas vers lui pour lui venir en aide mais un sifflement l'en empêcha. Tel un serpent qui bondit, la gaine noire l'assaillit.
Il y a bien le petit moment de doute. Celui où l'on se demande pourquoi un panneau électrique peut bien nous en vouloir. Mais ce temps est si court et si peu important dans un moment de danger qu'on refoule cette pensée pour laisser place à des choses plus importantes. Comme une roulade pour éviter l'attaque foudroyante. Le commandant se laisse donc tomber proprement, le fil lui passant au dessus de la tête. Et si lorsqu'il se relève, ses cheveux sont hérissés sur sa tête à cause d'une fichue électricité statique, on s'en moque parce qu'on a rien et qu'on vient de se faire attaquer par un putain de compteur électrique !!!
-Il y a des questions auxquelles on aura quasiment jamais de réponse... Allez Kurt, montre-moi à nouveau ta « manière de te battre ». |
| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:57 | | Kurt se leva d'un bond en entendant un cris, ses gestes étant toujours aussi affutés malgré la fatigue. Au moins ça, ça ne changeait pas. Sa main droite se posa sur la crosse de son .45, l'index juste au dessus de la détente, prêt à sortir l'arme de son holster dès qu'une cible serait en vue. Du coup ce fichu incident avait foutu en l'air le dialogue qui devenait intéressant. Il se jura qu'il étranglerait jack de ses propres mains dès qu'il en aurait l'occasion, mais dans l'instant présent, il se dirigea vers la porte menant dans le couloir, restant prudent. Il posa sa main libre sur l'angle du mur et fit dépasser une faible partie de son visage afin de voir ce qui se passait dans la coursive.
Un type, qu'on avait pas bien connu de son vivant, et pas bien reconnu de son gisant, était étalé au sol avec une tablette et un câble se tortillait au dessus de lui en projetant des étincelles bleutées. Kurt se tourna vers Erik en affichant un air incrédule.
- Dites moi pourquoi ce genre de truc ne m'arrive que depuis que je vous connais ?
Le cable était hors de portée, il se risqua à sortir dans le couloir, en restant à bonne distance, Erik à ses côtés, qui l'invitait à faire preuve une énième fois de son talent pour la démerde armée. Manque de pot pour lui Kurt était un tueur, pas un électricien. Ça se saurait sinon. Restait donc à faire ce qu'il savait faire le mieux : tirer. Mais sur quoi ? L'espèce de serpent électrique noir qui bondissait son l'effet des impulsion envoyées par le boitier au mur faisait des...
...
Le boitier donc. Mais Kurt doutât (ça se dit comme ça ?) que quelques cartouche sur les interrupteurs suffisent. Fallait donc d'abord s'occuper du câble avant d'attaquer le source. Pas si aisé quand on sait qu'il se remue dans tous les sens. La seule partie étant plus ou moins stable étant donc juste en dessous du boitier murale d'où le câble sortait. Raynor adopta une position de tir stable en posant son genoux droit au sol et en s'asseyant sur son talon. Son coude gauche reposa sur le côté intérieur du genoux gauche de Kurt, replié sur lui même. En d'autre circonstances la position intermédiaire aurait diminué la surface sur laquelle il se serait fait tirer dessus face à un adversaire. Son œil se cala en parfait alignement avec les organes de visées du flingue et petit à petit son index ses resserra sur la détente.
*BLAM*
A vrai dire qui aurait pu prévoir qu'il toucherait la cloison à même pas quelques centimètre de sa cible ? Pas Kurt en tout cas. Comme il n'avait pas prévu la gerbe d'étincelle qui vint lui cramer son avant bras et une partie de sa tempe. C'en était trop. Alors que le câble bondissait faiblement à quelques centimètres du sol il tira sa lame et d'un mouvement vif la lança sur son extrémité endommagée, la clouant au sol. La seconde fois qu'une flamme apparût, elle provenait du canon de l'ancien soldat et son projectile alla sectionner le câble qui retomba inerte sur le sol de façon molle et disgracieuse. Fallait s'occuper du boitier, mais Kurt n'était d'aucune aide en la matière. Il se contenta d'agripper le col de la combinaison de travail d'un touriste qui regardait la scène et lui grogna l'ordre de chercher un type qualifié pour s'occuper de ce petit désagrément technique. Il retourna vers Erik en affichant un regard presque sympathique signifiant "content ?".
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:58 | | Erik content ? Il venait de presque perdre la fille du commandant Aaron Nelson et avait un employé qui resterait sûrement traumatisé à vie. Le tout supervisé par un crâne en ébullition qui lui brouillait les pensées. Oui, il avait beau s'être écarté de la source de son engourdissement, plus loin que jamais de l'état critique de Keira, et ce vide que les perceptions de l'étudiante terrienne laissa fut aussitôt comblé par un marteau mécanique qui cognait contre la boite crânienne du Commandant à intervalle réguliers. Il pouvait réfléchir, il pouvait se concentrer, mais il savait d'ores et déjà que sa nuit serait longue. Et que sa patience risquait d'être mise à rude épreuve, tout comme sa mansuétude... De toute façon, envers un câble électrique...
Ce dernier se tortillait d'ailleurs lamentablement, privé de la vie que le compteur était censé lui fournir. Vivre d'électricité. C'était désuet. Qu'importe. Lui était amorphe sur le sol tandis que sa base frémissait encore des derniers soubresauts bleutés. Un gros serpent dont on viendrait de couper la tête serait plus vigoureux. Erik posa son regard dur sur le boîtier ouvert et dévia sur les filaments noirs semblable au lierre de quelque planète étrangère qui grimpait au parois métalliques. Heureusement que leurs longueurs étaient fixe, sinon ils aurait été envahis. Car à bien y regarder, ils avaient l'air stupide -si tant est que des fils puissent avoir l'air stupide- à onduler sans avancer d'un millimètre supplémentaire. L'inconvénient d'avoir sectionné le bras armé de la défense du nid -pour rester dans les comparaisons foireuses- c'est que se croyant sans défense, il faut bien trouver un moyen de se protéger. Et la réaction du boîtier fut de se rétracter en crépitant. On aurait pu se douter que les étincelles bleues et rouges, que la porte qui claque, que les fils qui sifflent rageusement et que les vagues de chaleurs annonçaient quelque chose de mauvais pour Erik, Kurt et son otage improvisé. Eh bien ce fut la cas.
L'explosion résonna contre les murs pendant quelques secondes qui rendirent sourd le Commandant et l'otage improvisé de Kurt. Quant à ce dernier, je ne suis pas omniscient, je ne pourrais dire. Le mur n'était plus qu'une tâche noircie là où s'était tenu plus tôt le vif agresseur et la fumée âcre et noire qui s'en dégageait s'entassait en un nuage opaque au plafond. Erik, imperturbable, regardait tout ça d'un air las.
-Tu as raison. Il arrive beaucoup de choses aujourd'hui. Je dois être un étrange aimant. Il va être temps pour moi d'aller reposer mon dos fatigué. Et tant que j'y suis, bon boulot.
Le commandant aux tempes grisonnantes étira sur ces paroles ses lombaires et ses reins ankylosés par fatigue et tensions. Il se tourna cela dit vers son nouveau membre d'équipage et sortit de sa poche la petite roche de ce qui semblait être du réactif.
-Merci pour ça, je le ferrai analyser pour vérifier... et peut-être expérimenter de nouvelles armes. Mais j'y pense, au final, tu ne sais pas où se trouvent tes quartiers, je me trompe ?
Erik fit quelques pas vers Kurt et l'homme qu'il tenait toujours par le col, un réflexe peut-être. Un peut-être une crampe ou qu'importe. Le commandant décrocha cette main qui terrifiait visiblement l'otage de l'ancien militaire et lui ordonna d'emmener le pauvre homme à l'infirmerie. Il aurait été bien stupide de refuser. Sur ces pas et d'un signe de tête à Kurt, il ouvrit la marche, dos au corps de Keira qui reposait dans un lit blanc, perforée et étudiée, pour mener Kurt jusqu'aux appartements des mercenaires de métier. Si il se sentait mieux vis-à-vis de Keira Nelson, il était d'autant plus fatigué.
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:58 | | C'était fait, et apparemment ça convenait à son patron. C'était tout ce qui comptait. Il resterait tout de même des phénomènes qui resteraient à jamais inexpliqués dans ce vaisseau. Les gens qui tombent sans raisons apparentes, qui sont connectées spirituellement, les boitiers électriques qui font des crises de rébellions... Non, tout ça était bien trop d'étrangetés pour un esprit aussi rationnel et professionnel que celui de Kurt, et pourtant Dieu sait qu'il en avait vu beaucoup d'autres durant sa carrière, d'un bout à l'autre de la galaxie.
Erik vint décrocher sa main gantée du col du pauvre technicien qui passait par là. Raynor ne pensait pas l'avoir intimidé à ce point. Comme c'est malheureux... Sur ce, Erik l'entraina avec lui dans le couloir tout en lui parlant de développer quelque chose d'utile avec l'échantillon que Kurt lui avait remit. Hmm. Fabriquer des armes à base d'as et de réactif. C'était un truc pour l'Aera Center ça. Et ça lui rappelait énormément de souvenirs de l'armée. Comme celui de livrer des prisonniers de guerre à l'Aera pour ses recherches en échange d'armement biochimique. Il l'avait fait à maintes reprises et n'en éprouvait toujours aucun remord. Toutes ces planètes pacifiées, ces rébellions de colonies écrasées. Ça faisait beaucoup de gens pourtant.
Il soupira et chassa ces souvenirs de son esprit afin de se concentrer sur le présent, Erik le menait à la piaule qui lui était attribuée. Kurt le suivit, mais une question le taraudait encore. Qui concernait justement son emploi actuel.
- Bien, maintenant que vous avez vu *en partie* de quoi j'étais capable, Commandant, il est temps de savoir à quel poste vous me destinez exactement.
Il était normal pour lui de poser cette question. Sur le marché de l'emploi de mercenariat il était l'un des mercenaires freelance les plus demandés, et compte tenu de ses récentes performances pour le compte d'Erik, il ne voulait pas être relégué à un bête emploi de gardien de porte ou de simple fantassin. Kurt Raynor ne pensait pas être arrogant, mais sa vie et son expérience le rendait capable de faire tout ce qu'un soldat pouvait faire, et même des trucs en plus : assauts tactiques, contre-insurrection, prise ou extraction d'otages, démolitions, assassinats, renseignement opérationnel, et toutes actions d'infanterie sur n'importe quel type de terrain. Il savait qu'il pouvait le faire, il s'entrainait pour ça, il travaillait pour ça, et il avait au cours de son existence déjà accompli des tâches similaires, pour l'armée ou pour lui même.
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| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! Jeu 29 Déc - 0:59 | | [Topic Clos en raison du départ de l'Ancien Erik] |
| | | | | Sujet: Re: Faites Place ! | | |
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