Io. Deux lettres, un seul son, pour décrire ce monde si particulier. Je n'étais jamais venu sur cette planète qui appartenait pourtant à la même galaxie que Ladën, ma planète natale. Mais j'avais souvent entendu parler de la "Planète des sables". La vie y était difficile en surface, des plaines de dunes à perte de vue et une absence d'eau rendait la culture impossible. Ainsi on pourrait croire Io comme inhabitable. Mais si elle était devenue une importante colonie terrienne ce ne fut pas pour rien. Le sol renfermait une quantité ahurissante de minerais, mais aussi une biodiversité étonnante.
J'étais arrivé à l'astroport, ne sachant pas trop à quoi m'attendre. La ville, dont j'avais oublié le nom, s'étendait à présent devant moi. La cité était entièrement souterraine, remplissant des grottes artificielles, mais aussi naturelles. Un guide touristique m'offrit une carte, que j'acceptai volontiers. Je ne préférais pas me perdre. Je me dirigeai par hasard dans les souterrains, évitant un peu la foule de touristes venus passer les vacances. Je n'étais pas très social. M'éloignant ainsi du centre-ville je pus prendre des tunnels vitrés permettant aux passants d'observer la vie souterraine d'Io.
De nombreux insectes et animaux vivaient leur vie, ne se doutant pas qu'ils étaient épiés par les touristes. Je remarquai que certains projetaient des spores lumineuses, ce qui rendait l'atmosphère encore plus particulière. Ne nombreuses personnes restaient là, plantées, à s'étonner de tout. "Regarde maman, il va nous manger !" "On dirait un gros lézard". C'était d'un ennui pour un soldat comme moi. Je décidais donc de m'éloigner un peu des artères principales pour avoir un peu de calme et de solitude.
Ma carte en main je rejoignis la partie artificielle du complexe souterrain, délaissant les grand tunnels bien taillés pour des grottes rocailleuses. Le flux de touristes s'amincit jusqu'à ce que je ne sois que seul à déambuler dans les tunnels sombres. C'est alors que j'aperçus une jeune femme devant moi. Elle semblait être perdu, aux regards qu'elle lançait un peu partout. Se perdre sans carte devait être courant ici, ainsi souhaitant s'isoler elle avait dû errer sans faire attention au chemin. J'arrivais derrière elle, un sourire en façade.
- Etes-vous perdue madame?