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| Sujet: Rendez-vous d'affaires Sam 24 Mar - 15:27 | | C'est avec une démarche toute calculée que Korai entama enfin son avancée sur le sol bétonné des pistes d'atterrissage de la tour centrale de K-27. Les bruits de moteurs assourdissants n'entravaient en rien son allure et le masque imposé contre la pollution bien que transparent et les gardes de la prisons venus par obligation pour la surveiller durant la séance au tribunal n'y pouvaient rien, même menottée la jeune femme aurait semblé bien plus libre qu'eux. Magnifique, habillée impeccablement elle ne laissait rien paraitre de sa vie en prison, ce qui avait semblait-il le don d'en choquer plus d'un sur la piste. C'était la première fois que la brune sortait de prison depuis sa.. "petite fuite". Après hésitation elle s'était voulue narguante vis à vis de l'Aera et ne s'était donc pas changée en vent pour retourner à l'intérieur de la prison. Sa fuite avait fait grand bruit et elle savait que ceci allait porter préjudice lors de son appel... Mais elle savait aussi qu'à la fin et d'une manière ou d'une autre, elle l'emporterait. Un sourire un brin amusé apparut sur ses lèvres rouges lorsque certains androïdes et journalistes vinrent à son encontre.
" - Mlle Leskov, comment vous sentez-vous juste avant votre audience pour sortir de prison ? - Très bien je vous remercie, et vous ? - Pensez-vous en sortir libre ? - Logiquement cela prendra tout de même plusieurs audiences il me semble, aujourd’hui je dois juste avec mon avocat plaider ma cause... S'en suivra un autre jour els accusations, enfin vous savez comment cela se passe. - Est-il vrai que vous comptez mettre une bonne partie des accusations sur le dos de votre père ? - Que voulez-vous, je n'était pas gérante principale des casinos de mon père lorsque les faits ont eu lieu et on a profité de ma peine pour m'empêcher de m'exprimer clairement... Je compte bien sur la Terre pour parvenir à départager le vrai du faux. - Qu'en est-il des rumeurs qui vous accusent d'avoir tué votre père pour prendre le pouvoir en mettant le feu à Deimos ? - Est-ce vrai que vous comptez mettre cela sur le dos de l'Aera Center ? "
L'agacement naissait en elle, mais elle y fit face comme si elle était ravie de les voir. Après tout qu'elle meilleure image que celle de la malheureuse arrêtée injustement ? Elle en joua habilement un temps avant de rejoindre la sas de téléport et y entra avec un garde, laissant Aleksei disparaitre au nez et à la barbe de tous sans que cela ne se voit. Que faisait-il là d'ailleurs , Comment Korai s'était-elle débrouillée pour avoir le droit qu'il la suive ? Ça, ça la regardait. Personne ne s'était simplement rendu compte de sa présence et c'était ce qu'll fallait. Car en jouant de la rivalité Mars-Terre pour se sortir de prison en faisant appel à la justice de la planète bleue - et à quelques contacts politiques et juridiques de poids -, Korai s'attendait bien à lui voler la vedette... Et laisser son bras droit aller ainsi régler des détails administratifs où même elle n'avait pas envie que la presse publique soit au courant. La parade fonctionna et ses yeux couleur d’émeraude brillèrent d'amusement quand elle se dit avoir bien fait de prendre rendez-vous avec Sanderford au même moment que sa demande d'appel. A Aleksei de ne pas lui faire honte à présent. _________________________________________ Aleksei quant à lui rejoignit un autre vaisseau sans qu'on le voit où des hommes de main libres et restés hors de prison depuis tout ce temps occupaient déjà les postes de commandement. La navette démarra avant même que les portes n'aient finit de se fermer sans qu'Alek ne s'en soucie. Mallette, en main, il s'assit et observa l'heure sur le mur histoire de s'occuper les yeux et de s'assurer d'être dans les temps. Son regard bleu clair aussi acéré que celui d'un loup ne semblait pas trahir la moindre émotion, ou même prétendre l'inverse : qu'il n'en avait plus. Et même ses hommes auraient pu le dire, depuis l'incendie quelque chose s'était éteint en lui, empêchant quiconque de voir en ce regard qui pou certains spécialistes auraient pu trahir une rare émotion, rien ne transparaissait dedans : seul korai savait en faire naitre et encore. Elle s'amusait à lui faire payer sa trahison, ce qui expliquait pourquoi le reste ne lui importait plus. Aleksei avait fait un choix cette nuit là en sauvant Korai et non son père, déjà condamné à mourir à peine quelques jours plus tard. Elle était l'avenir, et il l'avait aimée fut un temps. le lien était autre fois ambigu mais avait laissé place allez savoir comment à cause de cet incendie à une relation de travail peut-être plus soudée que celle qu'il avait avec feu son père. Il n'y avait plus d'espoir entre eux à ce niveau mais pour cet homme de main ayant toujours été en haut de la pyramide, connaitre les poins faibles de Korai là où même son frère ne les connaissait pas était un honneur qu'il ne lèguerait à personne. le bras droit était fidèle, et cette obligation apparente de devoir obéir à Korai pour payer sa trahison était il le savait, un simple caprice de la part de la brune pour expliquer pourquoi elle ne l'avait pas fait tuer pour cela. Mais bon ça... ça les regardait. En contemplant la malette placée sur ses cuisses, Alek ne put néanmoins s'empêcher de se demander à nouveau pourquoi Korai, qui détestait les trahisons sous toute leur formes et prônait le respect et les obligations familiales avant son propre bonheur, avait accepté de travailler avec ce type : un requin comme un autre de son point de vue, et ire encore, lui avait confié la roche. Avait-elle perdu l'esprit ou bien l'incendie lui restait encore trop en tête ? Il croyait qu'elle s'était remise mais peut-être pas ? Elle avait pourtant tout fait pour qu'aucun information n'échappe au grand public sur ces tractation afin de conserver l'image des casinos de son père, bien que cela leur serve de masque. A moins que cela ait été pour protéger l'image de la Shadow corp ? Non bien sur que non, Korai n'était surement pas assez respectueuse de ce type pour le moment. Oui mais elle adorait faire d'une pierre deux coup... Alek s'arrêta là dans son interrogation en se rappelant des commandes à passer. D'ailleurs la navette commençait déjà à descendre et sa méfiance revint alors à nouveau. Une fois sorti il prit le même trajet que Korai il y a quelques semaines, ses hommes restant pour la plupart près de la navette, deux seulement le suivant. Pour le coup Alek n'était pas aussi désinvolte que l'apparence de Korai. Il était même pratiquement le contrairement : d'apparence totalement maniaque. c'est pourquoi une fois dans le bureau de James Sanderford la première chose qu'il fit fut d'observer le lieu d'un œil critique, ne s'arrêtant pas sur les bibelots mais plutôt sur les points faibles de cette zone. Lorsqu'il releva les yeux vers l'homme assis dans son fauteuil, il laissa libre court à son accent dérivé du russe d'autrefois. - Je suis Aleksei Nikolaiev : le bras droit de Korai. Il semblerait qu'elle vous ait prévenu que je viendrais à cette heure pour régler certains détails administratifs de votre marché, enchanté.Il ne l'était pas mais n'en laissa rien paraitre. Pareillement s'il savait que Korai s'entêtait à dissimuler son accent russe à ceux qu'elle ne respectait pas ou pas encore, sachant d'emblée qu'elle n'avait pas du parler librement avec ce type, lui ne le cachait pas. Il était différent de la jeune femme mais pas là non plus pour juger de ses actes. Même si les informations qu'il avait eu sur ce type ne lui disaient rien qui vaille, par respect pour Korai il n'en laissa rien paraitre, de ça et de son dédain pour l'homme qui avait fait céder la brune un poil trop vite à son goût. Le regard fermé et inabordable, il attendit alors les réactions de James, l'étudiant en silence. |
| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Sam 31 Mar - 22:43 | |
Il ne s'était pas passé bien longtemps avant que la Dame mafieuse ne décide à reprendre contact avec la Shadow Corp. Cette fois-ci cela concernait les armes qu'il avait proposé de lui vendre avec une forte réduction afin de faciliter les négociations. Il vendait a perte, il le savait. Il avait donc gonflé les prix des mêmes armes qu'il vendait à l'armée et aux autre organisations para-militaires qui composaient sa clientèle habituelle. Léger désagrément, mais bientôt il proposerait une toute nouvelle gamme d'armes et d'équipements qui propulserait la corporation bien au dessus de ce qu'était capable de faire les Stephens et l'Aera. La journée était bien entamée au moment ou l'hologramme d'une secrétaire sexy apparut sur son bureau, lui annonçant l'arrivée d'un certain Aleksei Nikolaiev, dont Leskov lui avait déjà brièvement parlé à la fin de leur entrevue.
Et il apparut, là, devant lui. Le roquet de Korai. Son bon petit chien de garde. Le stéréotype même du bandit. La personnification de la criminalité. James aurait presque pu croire qu'un écran était placé devant lui et diffusait un remake moscovite du parrain. Son accent slave n'arrangeait rien. Sanderford lui indiqua le siège placé devant son bureau afin que le mafieux puisse s'asseoir. La moindre des choses, même si ce n'était qu'un simple laquais. Un robot apparut de derrière le mini bar, poussant devant lui un petit charriot rempli de bouteille d'alcools de luxe, dont une bouteille de vodka. Très amusant...
James gardait néanmoins son regard masqué par ses lunettes de soleil totalement neutre, ne trahissant pas la moindre émotion. L'homme lui appliquait la politesse règlementaire d'un larbin envers un seigneur. Enchanté, aucun des deux ne l'était visiblement. Pas grave, James ne s'entretenait avec lui que pour affaire, pas pour sympathiser. Peu lui importait la vision qu'avait l'homme de lui, il ne le connaissait pas. Tout comme Korai pensait savoir des choses sur lui alors que tout n'était que rumeurs et calomnies. Qui parfois l'arrangeaient...
Bref, il était maintenant temps de voir si la jeune brune aux yeux vert avait effectivement la mémoire légendaire qu'on lui vantait tant. Il toisa le gorille russe tout en buvant de son précieux cognac.
- Faites moi part de votre liste, que nous puissions traiter cette affaire rapidement.
Une liste oui, c'était bien ce qu'il attendait. La Shadow Corp fabriquait et vendait un bon millier d'armes et de machines différentes, il doutait que ce types viendrait le voir juste pour acheter leur célèbre machine à laver économique, ou encore leur cafetière dont un célèbre acteur en faisait la publicité pour la SC. Non, ce type était là pour une cargaison conséquente d'armes et d'engins de combat. Et James ne fit pas autant preuve d'amabilité et de patience qu'il en avait eut avec la souveraine du crime Leskov. Le larbin ne le méritait pas, mais il lui reconnaissait au moins le mérite d'entrer dans le vif du sujet rapidement et de se plier aux exigences de sa maitresse sans discuter. Comme un chien...
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Dim 8 Avr - 20:22 | | "Accusée levez-vous"
Des murmures observèrent la jeune brune se lever dans une tenue certes austère mais impeccablement coupée, la mettant en valeur au final plus qu'on l'aurait voulu. Dans un silence morbide, Korai entendit une sentence plaisante être donnée et sourit, satisfaite. Après des heures d'accusation contrées voilà qu'on annonçait sa libération immédiate sous caution. Parfait... il ne restait plus qu'à poursuivre les procès un par un pour envenimer la réputation de l'Aera Center. Déjà d'emblée il semblait que le nom de cette société était sur toute les bouches. Depuis quelques temps déjà on commençait enfin à se demander ce qu'était cette société si silencieuse, s'étant si vite emparée de Déimos près les Leskov. Et lorsque Korai releva un visage serein et satisfait d'avoir obtenu exactement ce qu'elle voulait, elle jubila de voir l'avocat du diable la fusiller du regard. Et alors ? Elle était de retour dans le milieu difficile et cruel de la pègre... ce ne serait jamais pour leur servir.
La confrontation des politiques terriennes et martiennes avaient de plus porté ses fruits. Korai était libre, mais pas sur Mars. Oh elle résoudrait cela un jour mais pour cela elle allait avoir besoin de régler un à un ces procès de trafics économiques. Cela ne la gênait pas mais à présent elle pourrait le faire du ciel. Du moins... d'ici peu. Pour le moment elle songeait surtout à Aleksei et James. Bon sang ce qu'elle aurait aimé savoir ce qui se passait là bas. normalement c'était son père qui stressait lorsqu'une transaction était faite à sa place... Non pas qu'elle n'avait pas confiance en Aleksei mais cette manie du contrôle était contagieux. Maniaque, perfectionniste... Voilà ce qu'une joueuse désinvolte de base était devenue. _________________________________________________________ Aleksei n'avait pas besoin d'être intelligent pour savoir que ce type aurait surement été plus servile avec Korai. Il lui proposa cependant une chaise sur laquelle le slave s'assit sans sourciller un instant de voir l'une de ces anciennes vodka lui être proposé. Certains aimaient, lui non. En fait, il refusa même poliment la proposition pour en venir au fait. L'impression qu'il avait de James ? un pète-cul. Et le fait qu'il ait réussi à intéresser Korai n'y était pour rien. Il était jeune, plus jeune que lui peut-être mais faisait tout pour qu'aucune émotion ne soit perçue par les autres. Bon plan en temps de guerre mais justement ils étaient censés ne pas l'être, non ? Ce simple outil qui autrefois servait tant les gens moins aidés de base et possédant des tares optiques génétiques n'avait aucune utilité ici. Qu'est-ce que Korai avait bien pu lui trouver ? Normalement elle détestait ce type de personnes surtout quand leur réputation leur octroyait un manque de respect évident envers leur propre famille. Il ne respectait pas les siens, il refusait de se dévoiler d'un pouce et pensait surement dominer les affaires en route d'une bonne case d'avance. S'il avait su que la brune se doutait tout à fait qu'il comptait sur eux pour l'aider à se hisser plus haut que les stephens qu'aurait il fait ? Rien surement. Korai du moins s'en serait moqué. Elle était du genre à préférer être là pour les gens qui feraient le monde et non ceux qui le faisaient. Oui Korai calculait. La chose interdite aux jeux normalement, elle l'avait toujours fait et ce depuis l'enfance. Etant donné qu'en d'autre circonstances Korai n'aurait jamais accepté une telle offre si elle n'aimait pas la personne, Aleksei ne voyait que ça. La brune avait des projets pour James et pas des grands; Elle se foutait donc royalement de savoir avait raison dans le dilemme de : qui dominait l'autre car au final on gardait près de soi ses amis mais encore mieux ses ennemis. Et en ce qui concernait le président de la Shadow Corp. il y avait fort à parier qu'il avait sous estimé la brune au début et la surveillait donc de près à présent pour être certain qu'il ne la dépasserait pas un jour ou autre. Est-ce qu'il avait conscience d'être autant étudié et pris dans les calculs des uns et des autres par contre ça... Alek lui ne pouvait se baser que sur une seule chose. Korai était instinctive, mais son instinct et sa chance valaient bien de tuer famille et amis : il n'y avait juste qu'à voir de quelle merde elle s'était sortie alors qu'elle était encore à ce moment là sous le choc. A la demande de James cependant Alek arrêta d'essayer d'étudier ses deux là pour sortir une palette de sa mallette et y activa une liste parfaitement identique à celle qu'avait proposé James à Korai, les réductions proposées la dernière fois à la brune déjà soustraits du tarif total. Hormis le Devastateur auquel elle avait fait exprès "d'oublier" le nom car elle semblait lui trouver trop de similitudes avec certains engins utilisés par l'Aera Center, tout avait parfaitement été retenu. - Voici la liste, la réduction que vous aviez convenu ensemble comprise.L'homme lista ensuite l'armement et les détails et commentaires ordonnés par Korai, dont certains utiles comme d'autres purement ironiques. Et tout y passa, à se demander si ça ne faisait pas longtemps que la brune faisait surveiller les commerces principaux voir les moins dissimulés de cet homme pour savoir d'emblée ce qui lui serait profitable ou non. Arrivé dans ce qui concernait les vaisseaux la somme était déjà exorbitante mais on pouvait déjà définir ce que Korai prévoyait pour son vaisseau. La partie principale serait en effet publique et attractive, des bâtiment du genre "Souverain" selon la liste ayant déjà été demandés au nombre de cinq sur une durée plus ou moins longue et de deux styles. Trois de grand luxe et deux plus communs. Pourtant, le premier devrait être de grand standing. Arrivait pourtant juste après autant de vaisseau voir plus de type Nebula en corvette ou frégate et deux Overlords dont semblait-il d'autres seraient à décider plus tard. A cela s'ajoutait évidement les sous-vaisseaux adéquats pour chacun... Autant dire que la somme devint vite énorme. Et pourtant Aleksei continuait d'ajouter les commentaires comme s'il savait déjà la pègre capable de payer ce genre d'armement et de bâtiments. - Au final les changements à faire sont surtout pour adapter les vaisseaux à celui de Mlle Leskov mais elle semble penser que cela vous fera des frais supplémentaires... Aussi il y a une dernière chose qu'elle souhaiterai vous demander... Il s'agit du Maelstrom.Il n'essaya pas non plus de dire que la brune avait eu un coup de cœur pour ce vaisseau. Elle lui avait cependant dit qu'il était fort probable qu'elle n'en demande pas qu'un, mais à long terme uniquement. A force d'énumérer les éléments exigé par la mafieuse, Aleksei se demandait d'ailleurs si elle n'en avait pas autant exigé pour tester la fiabilité et l'efficacité de son nouveau partenaire commercial. Car si elle était capable de miser gros sur les gens qu'elle estimait elle avait déjà utilisé l'image capricieuse et exorbitante qui était la sienne pour plonger des concurrents potentiels directement dans la faillite. Que James se le dise, durant cette période de transition il risquait fort de devoir miser gros. - De plus elle aimerait voir d'elle même un de vos prototype de ce bâtiment avant accord définitif sur celui-ci... Etant donné que nous pensons tous qu'elle sortira de son procès totalement blanchie elle a tenu à venir par elle-même vous donner la dernière partie des informations trouvée par ses scientifique. J'ajouterai qu'elle semblait ravie de l'avancée des travaux concernant le bouclier ce qui explique qu'elle accepte si aisément de vous procurer ces informations mais néanmoins si vous aviez un prototype d'essai où lui donner rendez vous ce serait assez agréable puisqu'elle est là ce soir.Sur ce il se tut, sachant déjà que son cynisme en avait déjà fait râlé plus d'un. il savait cependant quelle était sa place.. uniquement face à Leskov. Bras droit de la jeune femme et étant donné que c'était lui qui commerçait pour le moment, il ne voyait pas l'intérêt de se montrer docile ou conciliant. Cet homme ne lui revenait pas et hormis être poli il ne ferait donc aucun autre véritable effort.
Dernière édition par Korai Leskov le Lun 9 Avr - 0:58, édité 1 fois |
| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Dim 8 Avr - 22:25 | | Bien, une qualité que James reconnaissait à ce russkov était qu'il ne perdait pas de temps. C'était parfait car lui même n'avait pas de temps à perdre avec lui, simple valet de la grande Dame. Son attitude cynique indifférait le Directeur et il ne s'attendait pas à mieux venant de sa part. Il s'amusa cependant du fait qu'il ne profite pas de la vodka, tous les mafieux n'était-il pas des ivrognes et des gros fumeurs de cigares invétérés ? Peu importait. De ce qu'il savait de lui, ce n'était qu'une énième vermine qui avait eu la stupidité d'être lié à la mort du défunt Leskov. Car oui, Korai n'était pas la seule à se renseigner sur ses collaborateurs. En l'occurrence James avait un bureau rempli de dossiers concernant la mafieuse et la plupart de ses acolytes serviles. Et celui là aussi, Aleksei. Rien qu'un traitre pourri jusqu'à la moelle qui cherchait à se racheter de ses erreurs pour qu'on lui épargne sa pitoyable vie. En ces conditions, peu lui importait ce que les gens tels que ce domestique ou sa maitresse pensaient de lui et de ses relations avec son propre père. Lui n'avait trahit personne, il avait laissé les chose en leur état : au point mort.
Il glissa la liste devant lui, la laissant sur le bureau, et l'examina tandis que le lâche rajoutait des commentaire que lui avait dicté la fille Leskov. Elle en demandait beaucoup. Pas autant que ce que commandait habituellement l'Etat-major de l'armée terrienne, mais c'était déjà bien plus que les autres compagnies militaires privés et autres mercenaires. Il se demanda un moment si elle avait les moyens de payer, même avec cette faramineuse réduction de prix. Sans doute que oui, la mafia ne manquait pas de moyens pour extorqué des fonds aux autres, et leurs propres activités illégales devaient rapporter gros également.
Mentalement James élabora certaines choses, grand gestionnaire qu'il était, tout en écoutant les doléances que lui soumettait "Yvan".
- Les armes pourront vous êtres livrées dans les 24 heures, indiquez moi seulement le lieu de livraison. Il en va de même pour les chasseurs et les navettes que vous commandez. Les vaisseaux lourds de classes B et C auront quant à eux un délai allant de quelques semaine à plusieurs mois pour les plus gros.
Bien entendu, en ce qui concernait les armes il allait falloir à Korai un lieu de stockage particulièrement grand étant donné la quantité qu'elle demandait, mais ce n'était pas son problème. Les soutes et hangars de son vaisseau en construction permettaient d'ores et déjà de stocker une bonne partie de sa commande. Venait enfin la dernière requête. Leskov semblait s'être prise d'affection pour le Maelstrom, l'un des vaisseaux les plus puissants qu'il ait conçu. Moins que le Devastator, certes, mais sa puissance dépassait la plupart des vaisseaux des autres puissances galactiques. Ses yeux masqué fixèrent alors un petit écran de données stratégiques situé derrière Aleksei, en hauteur. Une ligne s'afficha et disparut rapidement : "Leskov libérée sous caution". Sanderford afficha un sourire indescriptible et il eut été impossible à Aleksei de savoir pourquoi.
Korai n'était même pas encore sortie de son tribunal, l'annonce dans les médias n'était pas encore faite, et avant même que le mafieux ne dise "nous pensons tous qu'elle sortira de son procès totalement blanchie" James savait déjà. Oui, il avait des raisons de sourire. Ses agents étaient chevronnés. Elle voulait donc en visiter un ? Pas étonnant vu son prix. Mieux valait savoir ce que l'on achetait pour une telle somme d'argent. Il regarda un autre écran, celui-ci indiquant la production de ses usines et ses chantiers. Bien qu'amusé, son ton de voix n'en demeurait pas moins extrêmement froid.
- Oui certes... Il se trouve que l'un de ces engins est actuellement dans sa dernière phase de construction, dans un chantier spatiale ici sur Terre. Je peux fixer un rendez-vous là-bas ce soir à 20 heures.
20 heures, pas avant. A prendre ou à laisser. James avait également son propre travail à accomplir. Le vaisseau de Korai ne se construisait pas tout seul. Le chantier spatiale en orbite autour de la Terre était très largement connu, aussi il n'eut pas besoin d'en donner la localisation exacte. La sécurité serait informé de la venue de la Dame et laisserait passer sa navette sans la pulvériser en vol. Il restait une dernière formalité à remplir, mais celle-ci revenait à Korai. James ouvrit l'un de ses tiroir et en sortit une enveloppe cachetée contenant une autre liste. Des noms et des entreprises. Et la fit glisser jusqu'à Aleksei.
- Ceci concerne notre marché, remettez la à votre employeuse.
La partie du marché de Korai, of course. A elle d'honorer ses promesses maintenant, ou elle pourrait mettre une croix sur la belle commande qu'elle venait de passer. Aleksei n'avait plus rien à faire là. Il laissa d'ailleurs son robot de protocole le raccompagner à son vaisseau, lui avait mieux à faire. Le mafieux partit, il activa une commande et un écran s'alluma, diffusant le dernier flash info des médias, saletés de rapaces. On y voyait Korai descendre les marches du tribunal, l'allure victorieuse. Il éteignit l'écran juste après, n'accordant que peu de crédit aux dires de la presse, ses propres agents lui fournissait un travail bien plus sérieux. Il soupira en se servant un verre. Les médias avaient le don de l'énerver, chose rare pour un homme froid comme lui. On avait plusieurs fois publié des articles sur lui dans les magazines à la mode à cause de ses fréquentations avec certaines actrices et mannequins terriennes. Tout ce que cette vermine arrivait à se mettre sous la dent. Ses autres apparitions sur la scène médiatique revenaient alors dans les revues commerciales ou militaires, lorsqu'on y présentait respectivement les rachats de sociétés et les quottes boursières de la Shadow Corp ou alors les dernières nouveautés en matière d'armement pour l'autre.
Il bu son verre cul sec, de quoi lui faire passer les pensées malsaines qu'il entretenait vis à vis des journalistes et quitta son bureau. Traversa plusieurs couloirs, utilisa plusieurs ascenseurs. Tout ça pour arriver enfin dans le labo où était examiné dans tous les sens la roche d'arano. Il avait encore plusieurs heures avant son rendez-vous et cela lui laisserait le temps d'avancer dans son travail.
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Lun 9 Avr - 0:53 | | Si aucune réplique ou remarque ne fusa lorsqu'Aleksei s'empara de la lettre destinée sa supérieure hiérarchique, ce ne fut pas grâce à la froideur de Sanderford. En effet, Aleksei ne fut pas raccompagné. Celui-ci avait surement d'autres choses à faire. peu importe néanmoin, Alek se dirigea rapidement vers la tour des logements pour rejoindre Korai à son hôtel. La demoiselle avait en effet décidé de s'octroyer quelques jours de détente avant de reprendre le travail. le vaisseau aurait certes pu al contenir à l'heure actuelle avec facilité mais la brune avait décidé de profiter de la Terre quelques temps. Pareillement certains commerciaux terriens avaient décidé d'enfin se montrer à présent qu'elle était sortie de prison pour demander rendez-vous et aviser de certains commerces possible avec les casinos et attractions Leskov... ben voyons.
Pour ne plus penser à tout cela la brune était partie se laver lorsqu'Aleksei entra dans ses appartements sans frapper. Néanmoins il eut la bonne idée de l'appeler, ce qui ôta d'un coup toute envie de meurtre à la brune. on n'était jamais trop prudent après tout et un traitre était si vite entré... La chef mafieuse s'entoura d'un peignoir aussi blanc que ses yeux étaient verts et sorti s'installer sur son lit, toisant son bras droit d'un oeil critique. il lui tendait une enveloppe sèche qu'elle devait prendre avec ses doigts mouillés. Misère... Le soucis étant qu'elle savait ce que cette liste contenait aussi dada-t-elle son regard dans celui bleuté d'Aleksei, attendant qu'il pose l'enveloppe autre part.
- Alors ? comment cela s'est passé ? - Cet homme est détestable. Tu as rendez-vous à 20h avec lui sur son chantier spatiale. - Tu lui as évidement dit que j'étais sans doute là au moins pour la semaine... - Oui. .... Enfin, j'ai dit que tu étais là ce soir.
Korai rit doucement, trouvant assez surprenant l'espèce d'humour calculé que pouvait avoir quelque fois Aleksei lorsqu'il n'appréciait pas quelqu'un. Finalement elle attrapa par curiosité l'enveloppe contenant les noms de certaines personnes assez bien placées au niveau commerciale et se demanda même un temps si James n'avait pas prévu qu'elle en demande autant. bah... peu importe. Ce qu'elle ne disait pas c'était que si en effet la fortune familiale risquai d'y passer en grande partie, la sienne de fortune était tout bonnement intacte. Mais celle-ci n'était du qu'à quelques choix bien placés en bourse. Dans tout les cas les dites têtes et commerces à faire tomber risquaient fort bien d'être échelonnés sur le long terme.
- Très bien je verrais ça avec lui ce soir donc... murmura-t-elle avant d'aller s'habiller, se sentant pleinement satisfaite de sa liberté retrouvée mine de rien. Elle pouvait enfin après tout prendre soin d'elle sans qu'une couche de graisse soit à retirer sur sa peau fine quelques heures ensuite.
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19h55. Leskov venait d'arriver sur le chantier d'un des vaisseaux les plus tentateurs qu'elle n'ait eu le loisir de voir. Il lui restait 5minutes qu'elle passa à s'agacer de devoir porter un masque mais bon. c'était le protocole sur terre. Une fois entrée dans les locaux néanmoins la brune donna son masque à quelqu'un et se laissa conduire aux quartiers de James, un sourire éternellement amusé aux lèvres. Son humeur joueuse semblait bien être près à persister toute la soirée.
- Bonsoir Mr Sanderford, comment allez-vous ? J'ai bien reçu votre enveloppe mais je dois avouer avoir été choquée de ne pas y avoir trouvé de lettre... Par contre l'addition était bien présente, elle.
Son sourire bien moins cynique et froid que la dernière fois n'en restait pas pour autant distant. La brune avait sa main gauche en diagonale, massant inconsciemment la zone de sa cicatrice recouverte à l'adolescence par un tatouage pour ne pas être vue.A vrai dire pour le moment la brune attendait de voir comment allait réagir son hôte pour ce soir avant de faire plus de commentaire. Car si en effet elle avait été surprise de ne pas trouver de formule de politesse ou autre pour enjoliver un peu ce commerce, cela n'était rien comparé à son envie de comprendre ce qui en James avait poussé Aleksei à vouloir être de ceux qui seraient là pour la protéger alors qu'elle avait décidé de lui offrir sa soirée.
Dernière édition par Korai Leskov le Ven 28 Déc - 17:43, édité 1 fois |
| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Sam 28 Avr - 21:59 | |
Le papier, en se froissant, émit un bruit satisfaisant. La destruction d'une simple paperasse sans intérêt provoqua un bruissement parmi les scientifiques qui l'entouraient. Il ne leva pas les yeux et déposa le reste de rapport sur une paillasse voisine. Il s'esquiva en direction de la sortie, certain de ne pas être retenu. On le préférait loin de ces importantes affaires. Pouvait-on les blâmer ? Collaborer avec un prodige de 38 ans, hautain, dédaigneux, et même méprisant c'est un cadeau empoisonné... Et il le savait pertinemment. Inconsciemment, il en était même ravi: imposer sa présence le rebutait, mais si ça pouvait tous les traumatiser, alors le jeu en valait la chandelle. Ils avaient tous besoin de ses compétences, à présent, et il s'en réjouissait cruellement. James avait prit en charge la direction du projet lui même, autant parce qu'il était trop important pour le déléguer à un autre chercheur en chef que parce qu'il tenait à avoir un contrôle directe sur ce qui se tramait dans son labo. Les autres scientifiques étaient pitoyables en face à son regard glacé.
Il passa la porte et s'éclipsa du laboratoire. Celui ci revêtait des allures de prison, avec tous ces regards, ces questions, ces railleries et surtout, plus que tout, ces non-dits. L' homme étouffa un soupir agacé. Maintenant qu'il était devenu une épave paranoïaque, il se retrouvait vraiment seul. Seul face à ces pitoyables humains, persuadés qu'ils seraient épargnés par les fruits de leur recherches. Il aurait préféré en rire, mais en y pensant, son coeur -l'organe- se serrait: si ces humains là représentaient l'intelligence, il n'osait même pas imaginer ce qu'étaient les imbéciles. Mettre un pied dehors, l'idée de rencontrer ces...gens, le faisait frissonner de peur et de dégoût. Malgré lui, d'ailleurs, et jamais il n'avouerait...incapable de sortir de cette prison qu'il haïssait tant pourtant... Les couloirs défilaient, et lui, impuissant, poursuivait sa marche sans s'en apercevoir. Ses pas légers le menèrent jusqu'aux niveaux inférieurs; et bien vite, il se trouva devant cette immense porte close.
Le symbole Biohazard s'y étalait, symbole de toutes leurs réussites. Il esquissa un sourire ironique. Y avait-il encore quelque chose à sauver derrière la porte ? Elles s'écartèrent avec délicatesse, avec ce son étouffé si caractéristique des portes automatisées. Il y pénétrait comme on entre dans la cage d'une bête sauvage. Bien loin du laboratoire consacré à la roche d'arano, il en était un tout différent, destiné à une activité totalement illégale, dans des niveaux encore plus bas. James ne s'y rendait pas maintenant pour travailler, mais juste pour penser. Le fait d'admirer le fruit de son dur travail reposer dans des cuves de stockage lui rappelait que même lui était capable d'admirer la pureté de quelque chose et d'aimer comme on peut aimer un fils ou une fille, sa création.
Elle était là, devant lui. L'arme bio-organique ultime. Maintenue debout dans le liquide nutritif qui l'entourait dans sa cuve de verre. Le Centurion. La pureté de l'évolution virale qu'il avait lui même manipulé et fait muter. Le monstre humanoïde, haut de plus de deux mètres, la peau grise, des griffes énormes greffées au bras droit. L'arme frémissait nerveusement, les yeux fermés, comme pourrait le faire quelqu'un faisant un cauchemar, en serrant le poings, alors que son énorme coeur apparent sur son torse pompait une énorme quantité de sang dans son corps titanesque. James retira ses lunettes de soleil afin que ce moment ne soit pas occulté par ses verres teintés. Il laissa échapper un murmure, presque inaudible.
- C'est magnifique...
Quelqu'un d'autre assistant à la scène aurait pu le prendre pour un fou. Sanderford n'était pas fou. Pas une seule once de folie ne corrompait son esprit froid et calculateur. Quelqu'un d'autre ne pouvait tout simplement pas comprendre. Quelqu'un d'autre n'était pas capable de créer une telle arme et d'en éprouver la fierté en l'admirant. Qui avait pu être cet homme avant de devenir le monstre enfermé dans cette cuve ? Cela n'avait pas la moindre importance. Il était aujourd'hui pour James aussi précieux que l'ensemble de sa Tour. Ses lunettes se reposèrent à nouveau devant ses yeux. Un autre entretient approchait. Il aurait préféré repousser celui-ci jusqu'au terme des deux mois de son délai, mais les choses en avaient voulu autrement. Korai Leskov était une cliente, et il se devait de la satisfaire, tel était les conditions de leur accord. Et réciproquement aussi d'ailleurs.
Il jeta un dernier coup d'œil au Centurion, toujours maintenu endormis, et quitta le complexe scientifique sous-terrain. Il reprit sa route dans le dédale de couloirs et d'ascenseurs, croisant occasionnellement d'autres chercheurs, ou ses fidèles agents en masques à gaz, et regagna enfin la surface de la Tour Shadow. Un bref coup d'œil par une verrière lui indiqua que ses ordres avaient bien été exécutés, comme toujours : une navette noire et estampillée des emblèmes de la SC attendait patiemment sur une plateforme de décollage, entourée d'une dizaine d'agents en combinaison de combat.
De retour dans sa suite il jeta négligemment sa blouse blanche sur son sofa, elle serait rangée par CT-3, le droide de protocole. A l'issue d'une courte douche froide il enfila un de ses costumes et s'en alla à sa navette. Le temps ne fut pas long avant d'atteindre le chantier spatiale où des milliers d'ouvriers étaient encore occupés à construire ses vaisseaux de guerre. Les feux de leurs fers à souder et les lumières des lampadaires d'éclairages et des vaisseaux eux mêmes constellaient la nuit d'une manière encore plus belle que les étoiles n'aurait su le faire. Un autre fruit de sa création. James devait prendre garde. Il manipulait sa fierté et son arrogance comme de la dynamite. Si elles devenaient trop instables il en subirait les conséquence, comme son père... Il attendait alors dans son bureau du chantier, devant une large baie vitrée donnant sur le cuirassé Maelstrom qu'il allait faire visiter à Korai. Le bureau, moins luxueux que celui de la Tour Shadow, celui-ci était cette-fois ci totalement tourné vers le travail. En dehors de certains plans et maquettes de ses engins, pas la moindre décoration. L'heure approchait. Un hologramme apparut sur son bureau, une annonce fut faite. Quelque instant après, une petite dame poussait sa porte et se tenait devant lui. Il se leva pour l'accueillir.
- Bonsoir Mr Sanderford, comment allez-vous ? J'ai bien reçu votre enveloppe mais je dois avouer avoir été choquée de ne pas y avoir trouvé de lettre... Par contre l'addition était bien présente, elle.
Un sourcil se haussa au dessus de ses lunettes noires. Il aurait pu laisser échapper un "Ah..." d'étonnement, autant que de surprise, mais ne le fit pas. Ainsi donc, elle aurait souhaité plus qu'un simple échange commercial avec cette transaction ? Pourtant mise à part quelque commentaire sur l'avancement des travaux sur son vaisseau elle n'avait elle-même pas fait de mention plus approchante que ça. Et puis, ce fichu malfrat qui lui servait de porte parole n'avait pas reçu le don de l'éloquence à la naissance non plus... Il tenta d'employer un ton moins froid que d'habitude, plus conciliant, bien qu'il ne le soit pas vraiment.
- Je suis navré que l'absence de message plus personnel vous affecte à ce point là.
Navré, oui et non... C'était peut-être dommage. Il venait peut-être bêtement de perdre des points de sociabilité avec une de ses plus importante collaboratrice. D'un point de vue plus personnel il n'y voyait aucune différence. Il pensait avant tout aux affaires, malheureusement pour les autres. Il décida d'embrayer, cela ne servait à rien d'ajouter plus de mots à cet absence de message, ni lui ni elle n'étaient là pour ça. Il leva alors son bras et le tendit vers la baie vitrée où l'ont pouvait voir le Maelstrom encore accosté à ses énormes échafaudages et parsemé de petites étincelles, indiquant que des ingénieurs étaient toujours à l'œuvre pour le terminer. Mais le plus gros du travail était déjà fait.
- Le VGT Star King. L'un des six cuirassé Maelstrom que la Flotte Terrienne m'a commandé il y a trois mois. Celui-ci est le deuxième à voir sa construction s'achever. Il reste encore quelque travaux à réaliser, mais les trois quart du vaisseaux sont déjà habitables et opérationnelles. Votre envoyé m'a fait savoir que vous souhaitiez le visiter avant de commander le votre ?
Il renvoya son regard sur Korai, observant son tic nerveux, mais n'y prettant pas une très grande importance.
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Lun 30 Avr - 18:01 | | Si Korai avait voulu plaisanter elle ne s'attendait pas non plus à ce que James tente de répondre par de telles phrases de politesses. Les lettres allant souvent avec ce genre de documents étaient trop souvent pompeux et bien qu'elle ait été habituée à en recevoir, cela ne la gênait en rien de ne pas avoir à répondre à l'un de ces messages. Mais James lui semblait prendre cette plaisanterie au sérieux et son sourire se figea donc un rien de temps : pas assez pour qu'on le perçoive. Etait-il aussi collet-monté que ça ? Évidement James devait être de ceux qui portaient une attention particulière à leurs collaborateurs mais prendre une telle remarque au sérieux le rendait à la fois agaçant et n tantinet mignon. Sauf que chez Korai, "mignon" n'était pas un compliment bien que cela ne définissait pas l'avis qu'elle avait sur une personne, et agaçant car elle n'avait aucune envie de devoir se formaliser de telles formules de politesse avec cet individu. S'il le fallait elle le ferait évidement mais elle ne pouvait pas oublier les faits qui étaient rapprochés à cette personne. James avait techniquement "abandonné" un des membres de sa famille. Et pour Korai une telle personne en dehors de ses talents commerciaux ne méritait donc pas le moindre respect. Mais au finale cette petite inquiétude n'était rien, elle doutait que James pense le moindre mot qu'il venait de répondre."Navré" ? Ressentait-il quelque chose au moins ?
Dans le monde des requins il fallait savoir taire ce que l'on pensait et Korai était rudement douée pour cela. A la place de l'agacement, elle parut amusée au final. C'était peut-être vrai, peut-être pas... Et puis elle avait enfin tiré une expression à ce visage de glace rien que ça aurait pu n'être qu'un jeu gagné à ses yeux. James changea alors de sujet et la brune s'approcha de la baie vitrée, regardant silencieusement la vue qui s'imposait à ses yeux. C'était beau... Elle ne pouvait pas le nier. La moue qu'arborait ses lèvres rouges émirent un faible sourire, celui d'un enfant qui voit s'approcher la boutique de confiserie.
La vue était splendide et bien que venue pour commercer, Korai se surprit à chercher du regard les moindres détails ne paraissant pas sur les plans reçus. Elle scrutait tout en écoutant sans en avoir l'air ce que disait l'homme à ses côtés. L'Armée terrienne avait en effet du en commander elle n'en doutait pas. Voir un tel vaisseau et se dire que les Stephens continuaient à être en première position devait bien énerver son collaborateur. Pourtant elle ne chercha pas à le piquer à vif en en faisant la réflexion. Qu'avaient l’industrie Stephens de plus ? Elle était la plus à même pour dire que parfois leurs façon d'obtenir les contrats était plus que démoniaque... mais toujours légale. Une façon différente de faire que James mais bon. C'était purement terrien. Dans tout les cas s'il y avait bien une différence entre Sanderford et Stephens en dehors des rapports familiaux : la façon d'obtenir les choses. Même si par moment vicieux les Stephens avaient un certain talent pour charmer tout ce qu'ils approchaient. Leur technologie était de pointe et leurs chercheurs même les moindres étaient les plus apte à faire des découvertes uniques en leur genre. Korai avait tendance à penser que James irait s'entourer des meilleurs sans laisser de place aux personnes moindres. Deux façons de procéder en somme... Et donc, si les Stephens étaient en tête, c'était juste une question de procédure... Peu importe quand on avait ce genre de bijou à portée de vue néanmoins. Satisfaite, elle l'observa à présent convaincue de la crédibilité d'un bâtiment d'une telle envergure sur son vaisseau. Ca ne voulait pas dire qu'elle l'achèterai ici, juste qu'il lui en fallait un. Pourquoi ? ... Eh bien, ça ne regardait qu'elle.
Votre envoyé m'a fait savoir que vous souhaitiez le visiter avant de commander le votre ? - Oui, j'aimerai pourvoir visiter l'un de ces vaisseau pour savoir s'il comblerait mes espérances.
La correction était faire, Korai avait quelque chose en tête mais il était hors de question que ce type parvienne à la flouer en demandant si d'office elle pensait déjà 'acheter ou non. Ce petit jeu l'amusait en tout cas... Très divertissant.
- Et j'aimerai m'entretenir avec vous ensuite de votre rétribution aux vue de ce message envoyé.
Elle ne rajouta rien mais autant il aurait été facile de tuer petit à petit les noms donnés autant cela paraitrait trop louche. Il lui fallait donc savoir lesquels pouvaient se contenter d'être discrédité, perdus... drogués... le temps peut-être de se débarrasser d'eux car par habitude une liste de noms pour elle réclamait la mort de ces personnes. Si elle arbora un sourire par la suite l'air de ne pas penser àmal c'était juste pour éviter de parler ouvertement de ce qu'il avait exigé d'elle. les nom donnés étaient effet surement pour lui des emmerdeurs, mes des emmerdeurs pas aisé à retirer... |
| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Sam 12 Mai - 8:40 | |
James n'avait pas vraiment le sens de l'humour, la vie qu'il menait l'avait rendu quelque peu aigri. Ceux qui le côtoyaient le savaient depuis longtemps, ou alors il s'agissait d'un humour noir et sarcastique. Venant d'une femme aussi joueuse que Leskov il était souvent difficile de différencier une plaisanterie d'une réflexion sérieuse, avec ce fichue air amusée qu'elle gardait constamment affiché. Sur ce coup-ci, Sanderford n'avait pas fait la différence, et d'ailleurs il se fichait pas mal de ce que pouvait en penser la mafieuse, lui n'était pas là pour plaisanter mais pour faire affaire. Korai réfléchissait trop sur des détails sans importances. Elle se formalisait plus sur le passé et la vie privée d'un associé plutôt que sur sa fiabilité commercial et sur l'affaire elle même. Pour une chef de la mafia, cela avait le don d'être agaçant. Eux qui était censé ne penser qu'à s'en mettre le plus possible dans les poches et ce peu importe la manière, elle prenait beaucoup trop en compte ses sentiments et préférences personnels en ce qui concernait ses collaborateur. Même un idiot l'aurait remarqué. Et James se doutait aussi de la raison pour laquelle Korai se montrait d'une certaine manière insupportable, mais cela ne la regardait tout simplement pas.
Oui, cela ne la regardait pas, mais pourtant cela semblait affecter le bon déroulement de leur entente. Il regrettait la mort de feu Mr. Leskov, lui ne se mêlait pas des affaires de familles des autres et se concentrait sur le business uniquement, un vrai homme d'affaires.
Suite à son changement de sujet, elle s'intéressa enfin à son produit, le Maelstrom, mais laissa planer le doute qu'elle n'en ferait peut-être pas achat, ceci juste après avoir déjà passé un importante commande de plusieurs centaines de millions de billets, et avoir été apparemment convaincu de la puissance du Maelstrom. James gardait un air froid et impassible, impersonnel, derrière ses verres teintés, mais cette petite dame capricieuse attisait son mépris. C'était une autre de ses plaisanteries ? Sanderford avait plusieurs millions d'employés sur des dizaines de planètes différentes, il n'avait pas de temps à perdre avec les petits jeux de mots de la demoiselle. Pas la moindre seconde, et il se retint de lui signifier plus clairement son exaspération.
- Comme vous le savez, les travaux avancent vite, je vous suggère de ne pas trop tarder pour prendre une décision.
Cette fois le ton était plus froid et distant, une manière de lui dire qu'il ne fallait pas le prendre pour un idiot, ce serait une lourde erreur de trop vouloir jouer avec lui, même en étant associée. Elle ne semblait pas convaincu de l'acheter, du moins c'est ce qu'elle semblait vouloir dire. Alors quoi ? Si elle pensait être en mesure d'en voler un, à lui ou à l'armée Terrienne, elle déchanterait vite en se rendant compte de l'extrême fiabilité et des capacités des systèmes de sécurité de ces vaisseaux, sans parler de la légion de soldats qui accompagnait toujours un bâtiment de cette importance. Si elle voulait tenter le coup elle devait se préparer à perdre tous les hommes qu'elle enverrait et essuyer un échec. Si les vaisseaux de combat de la Shadow Corp et les agents de la SSCS protégeaient les points les plus importants du chantier spatiale, James avait négocié un accord avec l'Etat-Major de l'armée pour que les militaires protègent eux même les sites de constructions des vaisseaux leur étant destinés, et l'espace aérien alentour était férocement défendu par la flotte Terrienne. Seul Sanderford savait comment rendre inopérante les vaisseaux qu'il construisait, un système spéciale qu'il ajoutait aux engins fabriqués dans ses usines et chantiers, mais il n'avait pas prit le risque d'ajouter le système aux vaisseaux de l'armée Terrienne, cela aurait pu signifier son arrêt de mort. En revanche, le programme avait déjà montré son utilité sur certains particuliers lui posant des problèmes.
Ce fut enfin elle qui changea de sujet, la liste... Oui. Il fit un signe aux quatre lueurs rouges dans l'ombre qu'étaient les optiques des masque-à-gaz des agents de la SSCS afin qu'ils sortent, eux et ceux de Leskov avec. Cette affaire ne concernait qu'eux, et il n'avait pas le temps de commanditer la mort de simples gardes du corps pour avoir entendu une conversation qui officiellement n'avait jamais eu lieu. Il lui répondit une fois enfin seuls tous les deux.
- Les "sujets" du messages sont classés par ordre d'importance. Je fais confiance à votre talent en la matière pour "accidenter" les six premiers et gérer à votre manière les autres afin de les rendre inopérants.
Tant de synonymes, tout un code pour eux, dans le monde du business. Choisir des mots pour en faire comprendre qu'on pense à d'autres. Korai devait y être habituée. Et pour une fois il avait dit vrai : il savait que la mafia était tout à fait expert dans l'art de camoufler un meurtre en accident et ruiner la réputation d'une personne en lui faisant enchainer les scandales. C'était pour ça qu'il faisait appel à eux. Un accord réciproquement profitable : il savait fabriquer des engins de mort et leur fournissait à prix raisonnable, ils savaient se débarrasser des gens discrètement sans que cela ne remonte jusqu'à eux ou jusqu'à la Shadow Corp. et ils lui rendait ce service en échange des marchandises.
Bien sur, ce qu'il n'avait pas dit était qu'il avait aussi glissé des concurrents des Stephens, ultime parade au cas où on le soupçonnerait de quoi que ce soit. Mais il savait qu'il n'en serait rien, évidemment. Car il ne serait pas le seul à tomber si les œuvres de la Mafia étaient découvertes. Inutile d'en dire plus sur cette affaire, James avait été clair.
- Si vous êtes prête nous pouvons donc nous diriger vers le Maelstrom afin que vous puissiez le visiter. Sans votre escorte.
Une petite revanche ? Sans doute. Il avait laissé ses gardes de côté quand elle l'avait emmené prendre la roche d'arano, maintenant qu'ils entraient dans un de ses site protégé c'était son tour de réclamer sa seule présence. Ses propres gardes du corps resteraient également en retrait, afin de "tenir compagnie" aux mafieux, bien que le chantier grouillait encore de soldats et d'agents. Il se dirigea vers un ascenseur reliant directement son bureau à la zone de travail et l'attendit devant le sas d'entrée.
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Lun 14 Mai - 21:05 | | Les affaires avec Sanderford menaçaient d'être corsées. Celui-ci semblait ne pas prendre de dentelle avec les mots et Korai leva un sourcil, intrigué. Son choix n'allait pas être dicté par cet homme non plus, il ne fallait pas rêvé. Elle savait simplement qu'en général ce genre de type corsait les prix lorsqu'ils sentaient l'intérêt d'un client et qu'elle avait annoncé le payer au prix réel car elle savait d'elle même que la construction allait prendre du temps. autant son propre vaisseau avait affaire à des milliers de travailleurs quelque part au fond de l'espace durant la vie de feu son père, chose que peu de monde savaient, autant l)à il faudrait bien des mois voir un an et elle doutait que James puisse obtenir la même main d’œuvre alors qu'elle annonçait vouloir acheter un bâtiment pareil si rapidement.
- ... Biensur.
Si elle ponctua d'un sourire elle se demanda pourtant un temps pour qui il se prenait à lui donner de telles initiatives. A ce qu'elle sache elle ne lui avait pas manqué une seule fois de respect. Ceci étant au final elle se foutait royalement de son avis et passa du coup bien vite à autre chose pour se concentrer sur le commerce. Si ce type n'avait pas l'habitude du marchandage sur les prix il allait être surpris quand il faudrait monter ou descendre le prix à la fin. Korai était habituée à ce genre de discussion et autant elle avait accepté de payer le bâtiment à taux plein, autant son prix final risquait si il ne savait pas y faire de sérieusement baisser. Ce qu'elle pensait de James ne regardait qu'elle et non le travail : Korai était la première à le savoir sinon jamais elle n'aurait accepté de telles propositions commerciales. Le soucis avait été que sa plaisanterie était tombée à l'eau tout simplement mais il semblait que le blond était bien plus perspicace qu'elle ne l'avait calculé d'emblée. Autant elle s'y attendait : n'importe qui pouvait la surprendre et pour une joueuse elle était habituée à s'attendre à tout. Autant... Zut.
Mais au final : et alors ? Ca n'allait pas l'empêcher de commercer avec cet homme, le fait qu'il sache qu'elle avait (comme bien des gens d'ailleurs), un avis sur lui n'était pas intervenu lorsqu'elle avait décidé de marchander et elle n'allait donc pas commencer maintenant. Contrairement à son père qui une fois qu'une idée commerciale avait été fixée ne changeait rien, Korai était parfaitement capable de s'adapter. James allait l'apprendre surement bientôt d'ailleurs car lorsqu'enfin il lui donna les "sous-titres" et Korai se mordit la joue pour ne pas sourire davantage. Quartier libre ? Ce serait aisé alors.
- Je pense que la liste sera complétée d'ici à six mois en ce cas.
A bien y penser il faudrait surement espacer les disparitions et Korai calculait effroyablement vite ce genre de détail. Si James avait peur qu'on remonte jusqu'à lui de plus il se mettait le doigt dans l’œil : Korai avait surement eu quelques accrocs avec certains d'entre eux et n'allait pas laisser tomber un client parce qu'elle avait merdé quelque part. Là aussi, contrairement à son père... La fidélité avait de bons comme de mauvais points, c'était surement ce côté vieux jeu de Korai qui plaisait ou déplaisait le plus d'ailleurs. Tout en le laissant expliquer les indications Korai vint à nouveau observer le bâtiment en construction, songeuse. En fait, elle réfléchissait déjà un peu à comment procéder pour éliminer les plus nuisibles. Trois lui semblaient plus difficile à approcher mais elle doutait fortement de ne pas pouvoir y arriver. Vint alors le moment de visiter ce bâtiment et la brune se retourna pour lui sourire doucement : on ne se refait pas et oui, Korai souriait tout le temps : cela faisait longtemps qu'elle avait compris qu'une femme faisait la gueule ne vendait pas.
- Comme vous voudrez. Je vous avais dis de plus que j'avais des informations sur la roche à vous fournir afin que vous avanciez plu.
Aleksei allait faire une de ces têtes, Korai s'amusait presque déjà à cette idée car l'homme détestait les imprévus. Par contre elle ne comprenait pas pourquoi il fallait cette fois qu'elle soit seule... Y avait-il sur le bâtiment un vieux sénile chargé de surveiller les lieux comme sur la cité où elle l'avait emmené ? ça aurait été drôle. Lorsqu'ils sortirent de la pièce elle observa Aleksei et nia de la tête pour qu'il reste à sa place. Celui-ci leva un sourcil mais du coup alla s'occuper à réorganiser ses hommes, la laissant seule avec James. A bien y réfléchir, peut-être que cet homme avait voulu lui rendre la monnaie de sa pièce...? Si c'était vrai cela l'amusait : allez savoir pourquoi mais cela signifiait que ces commerces pourraient peut-être être moins barbant qu'ils ne s'annonçaient.. En tout cas Korai préférait prendre cette demande comme une forme d'humour que d'une vengeance sèche, l'incident d'avant ayant déjà pas mal refroidit l'atmosphère.
- Alors, alors... Par quoi commence-t-on ?
Ce n'était pas de l'humour, elle était là pour visiter ce bâtiment non pas seulement pour son esthétisme mais aussi pour ses capacités. |
| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Ven 1 Juin - 21:25 | |
Bien, la raison présence de Leskov pouvait maintenant commencer. L'ascenseur descendit quelques dizaines d'étages et lorsque les portes s'ouvrirent une odeur de métal soudé se fit immédiatement sentir, de même que le bruit allant avec, des outils utilisés au contact des carcasses des engins en fabrications, des contremaitre aboyant leurs ordres à leurs subordonnés, des réacteurs des engins volants automatisés acheminant des poutres d'acier et des plaques de blindage. Un véritable spectacle son et lumière qui se jouait là en direct. Si un détecteur de mouvement avait été utilisé ici, il aurait saturé en quelques instants tant la scène était agité. Entre les dit engins de transports, les ouvriers s'affairant à leurs tâches de constructions, les soldats de l'armée qui patrouillaient sur les docks afin de protéger le VGT Star King d'une attaque éventuelle, et les vaisseaux de la flotte terrienne, plus haut, qui contrôlaient l'espace aérien.
Mais le spectacle était magnifique, presque exotique. Alors que des lumières jaunes, oranges, bleus, vertes et parfois rouges clignotaient de tous les côtés. Sanderford et Leskov parcoururent une longue passerelle survolant le vide et menant jusqu'au sas d'embarquement du Cuirassé, laissant tout le loisir au président et à la mafieuse d'admirer le spectacle. Arrivé là, un officier de l'armée ouvrit le sas et les laissa rentrer. Le vaisseau, une fois à l'intérieur, était un véritable labyrinthe de coursives, des pièces d'ascenseurs et de sas, mais James connaissait la conception de ses engins par cœur. Il s'avança dans les couloirs gris métallisé et en commença la présentation. Le couloir continuait tout droit sur encore une cinquantaine de mètres et donnait sur une intersection en croix qui envoyait dans les différents secteurs du bâtiment.
- Nous sommes ici au Pont E, où embarquent les troupes. Il est composé de 4 sas d'embarquements comme celui que vous avons empruntés. Un à l'avant et un à l'arrière, des deux côtés du vaisseau afin qu'il puisse s'amarrer des deux côtés. Le Pont E dispose de douze soutes de stockages secondaires pouvant contenir 500 tonnes de marchandises ainsi que deux hangar à vaisseaux secondaires. La zone de stockage principale se situe quand à elle au Pont D, composé de 24 soutes secondaires de 500 tonnes, une soute principale de 1800 tonnes et le hangar à vaisseaux principal. Il continua d'arpenter les couloirs en compagnie de Korai, tout en ajoutant des commentaires sur telle ou telle zone, au fur et à mesure qu'il gravissaient les étages.- Le Pont F accueil la salle des machines, les réservoirs de carburants, les différents systèmes de navigations et de survies, ainsi que les générateurs d'énergie alimentant le vaisseau. Les Ponts B et C sont quant à eux occupés par les secteurs d'habitations, les infirmeries, cantines, armureries, salles de sports et zones de loisirs. Tout le nécessaire afin d'entretenir les 2000 hommes d'équipages et les 10 000 troupes de combat embarquées. Comme vous avez du le lire dans le catalogue de mes marchandises, les Maelstroms sont des Cuirassé très utilisés pour les forces expéditionnaires et disposent par conséquent d'une autonomie complète de plusieurs mois.
Ils traversèrent les Ponts B et C alors déjà complètement terminés, par conséquents presque désert. Seulement quelques sentinelles en faction qui ne leur adressèrent qu'un simple regard afin de les identifier. Alors qu'ils marchaient, James regardait assez régulièrement Korai afin de savoir ce qu'elle devait penser du bâtiment de guerre et de la description dont en faisait Sanderford. Ils arrivèrent enfin au Pont A.
- Le Pont A est le plus élevé du vaisseau. Il regroupe les différentes zone stratégiques tel que le centre opérationnel des chasseurs d'escorte, le centre de tir des batteries d'artilleries. Il y a les quartiers des officiers. Et enfin, bien évidemment la passerelle de commandement.
Ils arrivèrent au bout d'un grand couloir principal où une grosse porte blindée s'ouvrit, dévoilant la salle de commandement. Une passerelle métallique s'étendait sur une trentaine de mètres devant eux, sous laquelle se trouvait trois mètres plus bas les postes de contrôles des différents officiers de navigations. Une énorme verrière demi circulaire donnait une vue imprenable sur l'espace en offrant un angle de 180° sur l'extérieur. Ils s'avancèrent jusqu'à la verrière alors que devant eux s'étendait au loin l'avant du vaisseau sur lequel on effectuait les derniers travaux avant son vol inaugural. James se tourna vers Korai.
- Le vaisseau répond donc à vos attentes ?
Il resta là à la fixer. Tel que les choses avançaient il s'avérait être plutôt gagnant dans le marché. Les concurrents les plus tenaces de la Shadow Corp. allaient bientôt s'éteindre en échange d'une simple réduction des prix d'une commande qui de toute façon allait être compensée sur les autres affaires de la corporation. Et il avait maintenant en sa possession un bonus qu'il n'avait pas vraiment attendu au départ : la roche d'arano. Évidemment elle allait d'abord servir à la conception du vaisseau de Leskov comme en convenait leur accord, mais il fallait être sot pour croire qu'il se bornerait à cet usage. Une autre équipe était déjà chargée de développer quelques prototypes d'armes à partir de cette même technologie. La Corporation avait appris de la roche bien plus que ce que les données que Korai lui avait remis et qu'ils avaient étudiés. Voila comment il réduirait la puissante famille Stephen au modeste rang de second sur le podium. Et quand le vaisseau de la mafieuse serait enfin en vol, il lui demanderait enfin d'effectuer la tâche principale pour laquelle il avait prit contact avec elle. Car oui, l'affaire principale était bien qu'elle fasse quelque chose pour lui en échange de la fabrication du vaisseau capital le plus rapide et le plus discret de tous les temps. La vérité était que Leskov aurait à retrouver quelque chose, et quelqu'un, pour la Corporation. Étonnamment, il afficha un léger sourire, mais impossible de dire s'il le faisait par rapport à l'affaire en cours sur le Maelstrom ou s'il s'agissait de sa projection dans l'avenir proche. Il ne se posait qu'une seule question : Leskov était riche et semblait vouloir obtenir ce qu'il y avait de mieux. Alors pourquoi n'avait-elle pas souhaité obtenir un Devastator qui était beaucoup plus grand et beaucoup plus puissant que le Maelstrom ?
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Dim 3 Juin - 10:41 | | Le bruit assourdissant obligea la jeune femme à se mettre les doigts contre une de ses tempes par réflexe. Elle observa les gens travailler vaguement et avança ensuite sans leur jeter plus de regard. Les véhicules sur lesquels ils travaillaient par contre étaient plus intéressants... Mais elle n'était pas là pour ça. Une fois arrivé enfin vers la passerelle qui les fit entrer dans le Maelstrom la jeune femme ne fut pas étonnée d'être guidée dans les zones déjà aménagées. C'était certes bon signe pour la vente mais cela ne lui permettrait pas de savoir les bons points et inconvénients de ce véhicule. Oh ce n'était pas son travail, ce vaisseau était destiné à être confié pour les affaires les plus sombres de la pègre, dont quelques unes si tout fonctionnait en lien avec certains noms sur une certaine liste. Le reste était une curiosité qui ne ressurgit qu'à la fin de la visite.
Arrivée dans la salle des commandes Korai se pencha sur une rambarde près de la porte les bras tendus pour observer tout cela. Ce bâtiment était superbe ça, c'était indéniable. Mais elle savait pourquoi elle avait tenu à visiter l'un de ces bâtiments et les formalités expliquées par James n'y avaient pas répondu pour le moment. Elle se tourna donc vers lui, ne souriant peut-être pas mais ne semblant pas non plus à le défier. Elle était juste sérieuse pour une fois.
- Je veux connaitre les limites de ce bâtiment en matière de vitesse, téléport, ressources et énergies. les matériaux utilisés majoritairement pour sa construction... De ce que j'ai vu il sera facilement adaptable pour s'accrocher à mon vaisseau et c'était ce que je voulais.
Et là malheureusement c'était pour un intérêt purement financier. Elle ne pouvait pas répondre tout de suite oui car l'investissement était de taille aussi attendit-elle une réponse avant d'accepter. oh elle savait que de toute façon elle recevrait surement pas mal de paperasses concernant ce bâtiment mais avant de s'ennuyer à lire tout cela elle préférait savoir globalement ce qu'elle achetait. Après ça enfin elle se remit à sourire.
- De ce que j'ai vu comme je le disait il sera possible surement d'adapter le vaisseau : il faudrait créer une attache sur le flanc droit, à savoir que l'autre partie serait sur la coque externe d'Eris... je vous confierai les plans prochainement. Ah oui tiens, j'ai enfin trouvé un nom pour le vaisseau, qu'en pensez vous ?
Peu importe son avis elle n'aurait pas changé le sien mais la désinvolture revenue signifiait que pour elle le marché était donc clos. Elle se dirigea alors vers la porte, envisageant surement qu'il fallait falloir parler des tarifs à présent. Oui enfin jusqu'à ce que quelque chose lui revienne en tête...
- Ah ! Oui au fait. Je vous ai apporté le reste des recherches de mes scientifiques.. Aux vue de l'avancée de vos recherches, de ce qu'ils m'ont rapporté, je pense que ça vous serait utile.
Elle sorti alors un cristal de son sac totalement transparent. pas trouble, donc pas chargé.... ce n'était pas le bon. Elle prenant celui qui était à côté, le cristal similaire à une laten frotta contre l'autre et le fi se troubler presque immédiatement comme une tache d'encre entre dans de l'eau.
- La résonance... je pense que vous avez compris que ces roches sont vivantes, tenez.
Elle lui passa le cristal nouvellement troublé et rangea l'autre, déjà certaine que les informations contenus dans ce cristal étaient entrains de se mettre en place sous les yeux de James pour être lus par des appareils spécialisés. Les scientifiques de Korai s'étaient tout simplement rendus compte que la roche d'Arano était de base une roche dont l'intérieur avait été chargé d'énergie et s'était penché sur comment : la résonance, tout simplement. Et ils s'étaient amusés du coup à essayer sur plusieurs pierres, même sur les diamants. Sauf que les diamants étant le cristal le plus dur connu sur terre ils avaient du s'y reprendre à plusieurs fois mais cela en avait valu la peine : le cristal que tenait james, autrefois un diamant et maintenant totalement trouble détenait surement malgré sa petite taille au moins le vingtième de ce que faisait une roche d'arano. Dit comme cela ça faisait peu mais quand on savait qu'on aurait eu à détenir plus de cent diamants de ce genre pour faire une roche d'arano en question de taille, le calcul était déjà fait.
- Le procédé est à l'intérieur, ces recherches ont été abouties la semaine dernière donc il y a eut finalement du bon à ne pas vous offrir tout de suite ces recherches.
Et si elle lui offrait ce diamant ou plutôt cristal de diamant - il faudrait leur trouver un nom -, il était évident que ça signifiait qu'ils avaient déjà trouvé comme recréer ces roches. Malheureusement vu l'aisance après l'apparition des latens pour comprendre cet état de fait elle craignait pour la vie du doc. La découverte avait été due au hasard car un des scientifiques s'était amusé à apporter pas mal de cristaux dans la salle même de la roche un jour, mais qui disait possibilité d'en créer à présent signifiait aussi que l'Aera center allait pas tarder à s'en mêler.
- Ca vous permettras peut-être de peaufiner les radars.
De l'humour ? Pas vraiment : elle pensait vraiment à faire de la raisonance de ces roches une arme pour le vaisseau Eris. |
| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Mar 17 Juil - 17:23 | | Le vaisseau lui plaisait, c'était sur, mais Leskov n'était pas le genre de gamine à hurler frénétiquement par caprice devant LA paire de chaussure ultime qui irait parfaitement avec son sac à main, ou peut-être que si mais en tout cas elle ne le montrait pas. James lui expliqua donc certaines caractéristiques techniques qu'elle venait de lui demander. En tant que vaisseau lourd il était principalement utilisé pour le combat de ligne et pour les grosses invasions, ses vastes soutes aidant à transporter les quantités innombrables de soldats et de matériels servant à envahir un monde, voila pourquoi on le surnommait parfois le vaisseau expéditionnaire par excellence. Bien entendu, comme la majorité des vaisseaux terriens conçu à ce jour, le vaisseau possédait une carcasse en acier trempée et d'un triple blindage en titane sur sa carlingue au cas où les tirs intenses auraient fait flanché les boucliers -ce qui à l'heure actuelle n'était pas encore arrivé, la Shadow Corp pouvait se targuer du fait qu'aucun Maelstrom ni aucun Devastator n'avait à ce jour était détruit par une puissance adverse. Puis vint la requête qui jeta un blanc sur la conversation : "il faudrait créer une attache sur le flanc droit". Un bref soupire étouffé par son début de phrase :
- C'est déjà fait... Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, le vaisseau possède quatre sas d'embarquement, soit deux de chaque côté du navire. Étant un bâtiment de force expéditionnaire il est conçu pour pouvoir s'amarrer des deux côtés à n'importe quel dock, station spatiale ou vaisseau mère. Votre vaisseau compris.
Quand son gorille de compagnie lui avait annoncé qu'il faudrait apporter des modifications au Maelstrom il s'était attendu à des retouches majeurs plutôt couteuse, pas ça. Manifestement, elle n'y connaissait rien en vaisseaux de guerre. Le navire de Korai était peut-être de conception originale, il n'en gardait pas moins une infrastructure conventionnelle. Peut-être avait-elle simplement eut un moment d'inattention quand il avait fait la visite du vaisseau. Le prix n'était donc pas à revoir. Quant à l'annonce du nom du vaisseau de Korai, il se contenta de hausser les épaules, signifiant respectueusement qu'il n'en avait cure. Les conseils qu'il avait à donner n'était que d'ordre technique en ce qui concernait les parties du vaisseau qu'il était chargé de construire, trouver un nom artistique lui était en revanche totalement indifférent. Enfin, elle lui présenta certaines recherches de sa propre équipe en ce qui concernait la roche d'arano. Soit quelque chose qu'il savait déjà.
La roche d'arano était un bien étrange minérale, mais étant donné qu'il était chargé en énergie et qu'il était possible de la transférer il était évident que la roche était d'une certaine manière vivante, ou plus précisément "active". Le concept était évident car il restait assez similaire à celui des barres d'uranium ou de plutonium utilisés dans les centrales énergétiques et dans les gros moteurs des vaisseaux comme les siens, ou ceux des Stephens. C'était sur cette base que les chercheurs de la Shadow Corp avait commencé à travailler, sur cette observation. Comme quoi, le fait de ne s'entourer que des meilleurs et de privilégier l'élite avait du bon, même si on le lui reprochait.
Le transfère d'énergie avait donc était tenté sur tous types d'organismes, de minéraux ou de métaux. Ainsi, en créant un système complexe de réseau de minéraux il avait réussi à mettre au point le premier prototype batterie d'artillerie laser chargé à l'énergie d'arano. L'énergie provenait de la roche, circulait dans des réseaux de cristaux pour être distribué dans les différents sous-ensembles électriques de l'artillerie qui utilisait cette énergie concentrée pour tirer de puissantes salves. Les recherches étaient maintenant orientées de manière à savoir quel type de minéral pouvait le mieux contenir l'énergie de la roche. Le cristal semblait être l'un des meilleurs, mais le diamant l'était encore plus. Des équipes de géologues escortées par des agents de la SSCS étaient déployés partout dans la galaxie pour extraire des planètes tous types de roches précieuses existantes, les roches aliens pouvant s'avérer peut-être meilleur encore.
Puis elle souleva la question du radar. Le fonctionnement resterait similaire aux autres, à ceci près que les échos seraient projetés par des senseurs alimentés par l'énergie de la roche. Les tests opérationnels n'avaient pas encore étaient effectués mais le projet était sur la bonne voix : une équipe avait installé un cristal chargée d'énergie d'arano dans un senseur radar et tentait maintenant d'utiliser cette énergie pour produire des impulsions radio. Pour des raisons de sécurité, les rapports qu'il envoyait occasionnellement à Leskov ne s'en tenait qu'au stricte minimum, les détails se faisaient en tête à tête lors d'entrevues comme celle-ci. Il sortit donc de sa poche une petite clé contenant quelques données sur les nouveautés apportés sur l'Eris et lui remit en main propre en y ajoutant quelques commentaires.
- Une douzaine de nos nouvelles batteries laser sont ont été montés sur l'Eris, nous sommes en train d'activer le processus d'alimentation pour les relier au générateur principal du vaisseau. Une autre douzaine arrivera sous peu. Par ailleurs les boucliers ont été optimisé par une technologie conventionnelle de la Shadow Corp en attendant d'avoir accru les performances du prototype alimenté par la roche d'arano. Les tests sur le radar auront lieux au courant de ce mois-ci.
La clé ne contenait rien des recherches menées actuellement dans les labo de la corporation. Uniquement les modifications apportées sur l'Eris avec des prévisions assez précises des avancées prochaines.
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Jeu 19 Juil - 21:29 | | La brune observa l’homme en face d’elle avec une intensité qu’elle montrait assez rarement. Touché. Pour une fois il ne contrôla pas un geste, un simple geste qui mettait enfin un trait de caractère à ce visage. Korai doutait que cela soit en lien avec ce qu’il venait de dire. De se répéter alors ? Surement… Et c’était ainsi qu’elle décryptait les gens. Certains s’en rendaient compte, d’autre non mais aucun ne pouvait y faire grand-chose. Cela ne lui donnerait pas une carte parfaite du caractère de ce type mais cela lui permettait de savoir ce qu’il était bon de faire ou non avec n’importe qui. Et James n’aimait pas devoir répéter les choses ça elle en était certaine. « Efficacité » hein ? il était vrai que l’entièreté de son commerce fonctionnait ainsi. Par contre elle se garda bien de montrer qu’il n’avait pas tord sur ce point. Korai ne s’intéressait aux vaisseaux que depuis peu et pour cause : on lui avait apprit à commercer des armes et de la drogue, pas des véhicules susceptibles de contenir l’équivalent d’une ville. C’était pourquoi elle ne serait pas le commandant de l’Eris mais ça on s’en doutait déjà.
S’en suivit alors la présentation de la roche. James ne sembla pas s’en émouvoir plus que cela ce qui confirmait ses craintes : il était déjà au courant. Ca par contre ça l’agaçait. Même si elle gardait ce sujet depuis quelques temps et ne pensait pas qu’il ait pu le découvrir avant eux l’idée qu’il puisse avancer aussi vite avait quelque chose d’aussi fascinant qu’effrayant. L’effet sur son visage ? Un sourire. Eh ouais, on ne se refaisait pas… Le laissant prendre le cristal où se trouvaient les dernières données trouvées par ses scientifiques la mafieuse s’en retourna ensuite vers les couloirs d’où ils étaient venus, l’attendant à l’entrée de celui-ci. La réponse pour le radar fusa en même temps et elle prit l’objet contenant les informations sans le lâcher du regard. Aller, il allait bien faire encore une autre erreur avec son visage. Non ? Tant pis.
- Et je suis certaine qu’ils seront excellents.
Une façon bien personnelle de dire qu’elle commençait à le cerner : s’il devait y avoir des tests vu par un public : employé ou non, il s’arrangerait surement pour être certain que cela ait été concluant bien avant. Cela elle ne l’avait lu nulle part mais elle aurait mit sa main à couper que c’était vrai. Ses mots n’avaient donc rien de cynique, quoiqu’ils le laissent penser. Par jeu. Le suivant ensuite dans les couloirs elle redescendit avec lui en coutant des commentaires s’il y en eut quelques derniers puis ferma les yeux un temps dans l’un des ascenseurs pour se remémorer ce qu’elle devait faire ensuite. Le brouhaha des travaux se faisait de plus en plus entendre mais on pouvait encore parler de façon parfaitement audible. Elle ne se gêna donc pas.
- Une dernière chose au fait : puisque vous pensez avoir finit le vaisseau largement dans les temps vous n’aurez donc rien contre le fait que l’inauguration soit faite à la date de fin prévue par contrat. N’est-ce pas ? Donc…
Elle se rapprocha d’un coup et de façon fluide pour venir toquer son index sur l’arrête des lunettes du jeune homme.
- Dans cette soirée personne ne porte de masque.Alors pas de lunettes : c’est un ordre. Elle sourit. Au revoir, Sanderford. Murmura-t-elle avec un brin d’amusement avant que les portes ne s’ouvrent et n’empêchent la brune d’entendre la moindre réplique s’il y en eut.
Ce n’était pas le fait de lui retirer ses lunettes qui l’amusait mais simplement le fait de lui avoir ordonné quelque chose. Le dernier pari de la soirée : elle était certaine que ça resterai d’une façon ou d’une autre de travers aux vue des répliques qu’elle avait reçu ou des faibles traces de personnalité sur ce visage acéré. Tout en rejoignant son bras droit elle se retourna pour observer le brun, songeuse. Ca serait bien pourtant qu’il ne les porte pas. Elle reparti ensuite d’où elle était venue. Et lorsqu’elle observa Alek celui-ci semblait perplexe. Quoi, cela se voyait tant que ça qu’elle cherchait à cerner ce type ?
- Pas de commentaire. - Certes.
Elle s’enfonça dans son dossier en évitant avec humeur Alek en observant le noir d’encre de l’espace. Quant à celui-ci il ne la lâcha pas du regard comme s’il avait relevé une étrangeté : et cela gâcha à Korai tout le reste du trajet.
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires Sam 4 Aoû - 9:56 | | En fait si, Korai Leskov était bien le genre de petite fille capricieuse qui hurlait frénétiquement devant les boucles d'oreilles qui allaient parfaitement avec son collier de perle. Mais elle le faisait d'une manière si subtile que n'importe qui ne pourrait pas s'en rendre compte.
- Les parties du vaisseau dont la SC est chargée de construire seront effectivement terminée à temps. Rectifia-t-il. Ce qui veut également dire que vous aurez votre propre tâche à mener à bien à ce moment là...
De quoi casser la bonne humeur de la jeune femme, mais il s'en moquait. Il ne fallait surtout pas qu'elle oublie qu'elle aussi aurait quelque chose à faire dans l'histoire, et cela n'allait peut-être pas lui plaire. Mais elle s'était engagée, c'était trop tard pour la mafieuse, le Père Leskov ne se serait jamais permis de rediscuter les termes du contrat en plein milieu.
Alors que son esprit était tourné vers le calcul de quelques autres affaires Korai se pencha sur lui et effleura ses lunettes de soleil du bout du doigt, lui faisant part de son invitation à l'inauguration de l'Eris. Soit; il viendrait afin d'entretenir une bonne relation de travail mais elle pouvait toujours rêver pour qu'il découvre ses yeux de ses verres teintés de noir devant elle. Korai sortit de l'ascenseur tandis que James y resta encore quelques secondes afin de la regarder s'en aller. Il détestait son côté joueur, travailler avec son père s'était avéré bien plus sérieux. Perte tragique dans ses contact, enfin peu importe. James sortit et un contremaitre de chantier vint à sa rencontre afin de lui faire son propre rapport sur les dernières avancées du Maelstrom, ceci alors que Korai se retournait vers lui. Il le savait mais c'était sa manière à lui de jouer avec elle : s'en retourner à ses propres affaires et l'ignorer.
James resta encore un peu jusqu'à ce qu'un de ses hommes masqués vienne lui annoncer le départ de la Dame et de sa meute de chiens de garde. Ce n'est qu'à ce moment là qu'un vestige de sourire s'afficha sur son visage. Il tourna les talons et s'éloigna peu à peu du Maelstrom afin de regagner sa propre navette déjà prête au décollage et entourée d'agents de la SSCS. Il allait enfin pouvoir se détendre après une dure journée de travail. Avec une bonne bouteille de scotch, une fine cuisine... Il ne lui restait qu'un dernier choix à faire : avec laquelle des 27 filles habitant la suite sous la sienne allait-il passer la nuit ? Jenny ? Non, plutôt Samantha.
Oui, ça semblait un bon choix.
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| | | | | Sujet: Re: Rendez-vous d'affaires | | |
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