Un peu d'ambiance [Max]

Les Quartiers Sombres.
L’un des lieux qu’il fréquentait le plus, évidemment. A vrai dire, peu de chose lui faisait peur, et donc il pouvait arboré ces rues de jour comme de nuit. Mais aujourd’hui, c’était la lumière du matin qui les éclairait. Etrangement, il préférait être ici la journée. Il profita donc de la fraicheur de la matinée, et du peu de monde qu’il pouvait y avoir le matin. Il n’était pourtant pas très tôt, mais la plupart des personnes travaillait le soir, la nuit, dans ces même rues. C’était plutôt rare autant de gens que l’après midi. Il apprécia ce moment.

Même si comme à son habitude, il attirait les regards, de par sa taille, sa carrure et même son air peu engageant. C’est dommage, en cette matinée, personne ne l’intéressait. Il sentait simplement les regards se poser sur lui. Sa démarche était pourtant lente, pas qu’il appréciait les sentir, plutôt qu’il n’avait pas grand chose à faire et qu’il n’avait en rien besoin de se dépêcher.

Pourtant, en ce jour, il lui prit une idée bizarre : trouver un moyen stable de gagner de l’argent. Mais bon, ce n’était pas son genre de trop réfléchir, alors cette idée lui passa rapidement. Pour le moment, il préférait largement passer du bon temps, vivre au jour le jour. Tout allait bien pour lui dans ce genre de condition.

Il marchait toujours, ne faisait pas vraiment attention à ce qui l’entourait. Il chercha furtivement dans l’intérieur de son long manteau pour en sortir une fiole d’alcool, puis en bu deux gorgées pour ensuite la remettre à sa place. Le matin, ce n’était peut-être pas très recommandé, mais c’était le genre de goût qu’il appréciait. Il se pinça légèrement les lèvres pour récupérer la petite pellicule de liquide.

Il ralentit, passa sa main dans ses cheveux et frictionna son crâne, tout en soupirant :

«Bon. On se fait chier là» murmura-t’il pour lui même.

Je la cherchais encore et encore. Korai, ma sœur adorée. Aucun moyen d'entrer en contact avec elle, mais je n'abandonnais pas et dès que j'avais l'occasion de descendre sur Mars, je le faisais, bien que savais que c'était dangereux pour moi. D'ailleurs, je n'étais pas là que pour Korai, j'avais enfin pris ma décision, celle de Tuer mon faux père : Loyd Vartas. Là aussi, je me renseignais pas mal sur son compte, je devais trouver un moyen de l'approcher sans pour autant avoir à entrer dans la base militaire. C'était pas gagné... Sauf que moi je suis une Leskov et rien ne m'arrête.

J'avais passer la nuit sur Mars, loger dans une chambre miteuse d'un hôtel dans les quartiers sombres de la ville. Ce n'était pas ce que je préférais mais vu qu'ici ma tête était mise à prix... Je n'avais pas le choix que de faire profil bas. Finalement le matin pointa le bout de son nez, je me levais au aurore et me dirigeais dans la salle de bain, observant mon visage dans le miroir, je glissais mes doigts dans mes cheveux noirs, fixant mes yeux vert puis soupirai et allumai l'eau chaude de la douche. Je me déshabillais bien vite et me glissais dans la douche, entamant une toilette bienfaitrice qui eu le don de me réveiller à vive allure. Avant même que j'ai eu le temps de me rincer, mes yeux avaient prit une teinte bleu glaciale, mes cheveux une couleur d'un blanc laiteux et ma peau pâle luisant sous les néons de la salle de bain. Quelques instant après, je sortais, me séchai et enfilai ma combinaison de cuir moulante. Là, je me sentais moi même. Après avoir coiffer mes longs cheveux, je les tiraient vers l'arrière, les attachant en une queue haute et me fixai dans le miroir un cours instant. Ni une ni deux, je sorti de la chambre et descendit dans le hall de l’hôtel, jetant un coup d'oeil à l’hôtesse qui me fixait avec une moue blasée en mâchouillant bruyamment un chewing-gum. Je déposais les clés de la chambre sur le comptoir alors qu'elle s'en emparais de sa grosse main en murmurant un vague merci. Dans un soupir, je sortis de l’hôtel et me mis en route, me frayant un chemin au travers des rues sombres. Le bruit de mes bottes à talons aiguilles résonnaient sur le bitumes, le froid du matin ne me faisais aucun effet et j'avançais comme si tout allais bien. Où j'allais ? Fouiner un peu partout, j'avais quelques contact sur Mars qui enquêtaient pour moi, que se soit au sujet de Korai comme au sujet de Loyd. Tournant au coin d'une rues, je me retrouvais face à un type louche qui se plaignait de se faire... Chier. Une chance que je l'ai pas percuter, ça n'aurais fait que la seconde fois que ça m'arrivais... Pauvre Sayole, il s'en souviens encore , je crois.

J'arquais un sourcil en détaillant l'inconnu, il é tait grand et sacrément bien bâtit, il en aurais presque fait peur. Pardi, sauf à moi ! Après tout j'étais la reine des glaces, mon curriculum vitae était impressionnant. Et puis je suis aussi le capitaine du Nexus, commandante en chef des nettoyeurs du MA-85 ! Tremblez pauvre mortels ! En un simple regard je vous glace le sang (au sens propre, c'est ça le plus ebau dans tout ça!). Bref, je fixais l'homme qui me rappelais quelqu'un que je connaissais... Voyons voir... Cheveux blanc, adepte du cuir, désagréable, presque mesquin, froid, vulgaire, costaud... Moi ! Diable, j'avais face à moi... Mon moi masculin ! Je fit une moue blasée en le fixant.

« Hors de mon chemin, homme. »

Oui parce que là, mine de rien, il me gênait et j'avais la flemme de le contourner.

Avec sa nonchalance naturelle, il marchait toujours d’un pas plutôt lent. Cependant, un bruit attira son attention. Des talons hauts ! Voilà quelque chose qui allait surement le sortir de sa torpeur. Talons, signe de femme, et cela lui rendit un léger sourire. Pourtant, il l’entendait mais ne la voyait pas. Cela allait bientôt se régler quand la demoiselle déboula d’une rue adjacente pour se trouver face à lui.

Sa voix si douce et «charmante» lui ordonna de lui laisser place. Une femme de caractère visiblement. Finalement, son sourire s’élargie, voilà qui allait changer la donne et peut-être améliorer l’ambiance de cette matinée un peu... chiante. Il l’observa rapidement et nota cette magnifique petite combinaison qui avait le don d’être moulante. Mais soit, son orgueil avait été attaqué par la demoiselle qui lui avait parlé d’un ton un peu trop rabaissant à son goût.

Il se pencha un peu vers elle et remarqua la «sensible» ressemblance qu’elle pouvait avoir avec lui.

«Dis donc le clone, d’où tu me parle comme ça hein ?»

Il arqua un sourcil comme pour appuyer sa question. Il se redressa ensuite et frotta son menton d’une main tandis que l’autre se posa, fermée sur sa hanche. De cette manière, il souligna le fait qu’il l’observait activement. Il pu aisément l’analyser et profiter des dons de la nature.

Quoi qu’il en soit, elle semblait du genre déterminée et légèrement hautaine sur les bords. Il croisa les bras et se mit un peu à tourner autour d’elle. S’il en jugeait par son caractère, cela allait peut-être l’agacer. Pourtant, il se hâta pour revenir face à elle, ne manquant pas d’observer ce qui se trouvait derrière, de peur qu’elle fuit. Ainsi, il cherchait tout simplement à la garder un peu, après tout, elle était à présent la seule petite chose qui allait peut-être arranger sa matinée.

La matinée semblait prendre une tournure étrange. L'inconnu face à moi me dévisageait comme si j'étais un objet... ou bien une strip-teaseuse. En voilà hein qui allait finir en esquimau s'il continuait ainsi. IL se pencha, se rapprochant de moi pour me traité de clone. Ah, j'étais pas la seule à remarquer cette ressemblance étrange... L'odeur d'alcool glissa jusqu'à mon nez, m'arrachant une vague grimace de dégout.

« Je te parle comme je veux, le clone. »

Bon, voilà qu'il se met à me tourner autour, me fixant sous toutes les couture. Pas pudique pour un sous, je le laisse faire, attendant patiemment. Cela dit, les nerfs commence déjà à monter et le froid s'intensifie dans la ruelle, pour lui se serait probablement anodin, jusqu'à ce que se froid dégénère et là... Il seras le dernier à rire. E, plus de mes compétences au combat, mon pouvoir était un atout majeur pour me défendre.

« Tu vas me tourner autour encore longtemps ? On dirais un chien qui cherche où marquer son territoire. »

J'esquissais un très léger sourire qui disparut bien vite puis à mon tour, je croisais les bras sur ma poitrine compressée par ma combinaison de cuir noir. J'attendis qu'il s'arrête pour darder mon regard pénétrant sur lui.

« Ça alors ! Quel animal très obéissant tu fais ! »

Je le charriais ouvertement, cherchant à le pousser dans ses retranchement. Combien de temps mettrait-il avant de craquer ? Malgré le dégout que j’éprouvais à l'égard de ce primate anthropoïde, je restais tout de même fascinée par cette ressemblance physique et mentale que nous partagions. Cela ni, la couleur blanche de mes cheveux et celle bleu de mes yeux n'était pas vraiment naturelle étant du à mon don. Cela dit, c'était tout de même perturbant. Je relevais le menton d'un geste hautain et lâcha sur un ton froid et sans pitié.

« Dégage de mon chemin, homme. »

Ah cette bonne vieille rancœur à l'égard de la gente masculine ! En tout cas, si se grand singe continuait de me tourner autours comme ça et me fixer comme si j'étais un bout de viande, je jure que je lui gèle les roustons, foi de moi ! Lentement je me rapprochais, démarche sensuelle et féline et me plaquais à quelque centimètre de lui, le fixant sans ciller.

« T'es sourd ? Ou bien la bestiole est pas assez évoluée pour comprendre le langage humain ? »

Elle se permettait de lui piquer le surnom qu’il avait trouver, et peut-être que finalement, l’idée de marquer son territoire allait prendre tout son sens. Et puis elle se permettait quelques pirouettes pour le rabaisser davantage. Mais elle avait la chance d’être une femme, ou peut-être pas. Il est clair que si elle avait été un homme, d’une il l’aurait surement un peu plus violenté que cela, allant surement jusqu’à l’insulte, et de deux il se serait largement énervé, ne permettant pas qu’un microbe s’adresse à lui de la sorte.

Mais dans ces conditions, tout ça l’amusait plutôt. Et même beaucoup. Pas qu’il soit misogyne, loin de là. Seulement, les caractères qu’il ne supportait pas chez les hommes, il les trouvait plaisant chez une femme. Et puis, elle restait une femme. Même si elle n’avait pas du tout l’air fragile, si il devait y avoir confrontation, ce serait elle qui la démarrerait. Il ne savait pas si c’était du respect pour la gente féminine ou non, mais il ne s’est jamais abaissé à frapper une femme, et il ne le ferait certainement jamais. Il pourrait se permettre une petite pichenette éventuellement, mais il se débrouillerait toujours pour éviter de frapper.

Toujours est-il qu’elle était loin de se démonter. Une fois devant elle, elle accentua cette comparaison à un animal de compagnie, lui lançant son regard perçant. Cela valu un sourire et un rire venant de Drake. Il plissa un peu les yeux pour tenir tête au sien, qui était soit dit en passant, très intense. Et la voilà qui réitéra sa tentative pour le faire dégager, tout simplement.

Elle s’approcha, et lui, tout ce qu’il trouva à faire, c’est d’observer sa démarche. Après tout, pourquoi se priver d’un tel spectacle. Elle était proche, très proche. Mais il ne pouvait se permettre de la toucher. Alors il approcha son visage et sa voix était étrangement suave.

« Je ne suis pas sourd, malheureusement pour moi. D’ailleurs, si tu pouvais te taire, je pourrais... »

Il se redressa et s’écarta un peu, pour mieux l’observer. Il croisa les bras, fronça les sourcils et grimaça un peu.

« Apprécier ça correctement ... » dit-il en désignant son corps à l’aide de sa main.

Désagréable et culotté ! Il avait tout pour plaire... Ou pas. Je soutenais son regard alors qu'il désignait mon corps gracile et aux courbes de rêves en se plaignant de ne pas pouvoir en profiter Je fronçais les sourcils alors que le froid autours de nous s'intensifia et je lâchais sur un ton glaciale.

« Tu rêve... Ceci comme tu le dis ci bien... Est une chasse gardée. »

A mon tour je désignai mon corps avant de lui lancer un regard mesquin suivit d'un sourire en coin. Ce garçon avait de l'espoir. En voilà un qui ne savait pas à quoi s'attendre ni à qui il avait à faire. Je prit les gants en cuir attacher à ma ceinture et les enfilait lentement, prenant mon temps. Il était temps que ce vilain garnement reçoive une correction. Une fois les gants enfiler, je posai mon regard sur lui et frappa avec force son plexus solaire à l'aide de deux doigts. L'instant d'après, , ma jambe s'abattit dans son entre jambe, mon poing sur sa mâchoire et pour finir, je lui fit un chasser magnifique, le faisant tomber au sol. Je plaquai mon pieds sur son torse, appuyant mon talon aiguille sur sa peau en le fixant d'un regard noir.

« Est-ce suffisant ou bien dois-je en rajouté pour te faire comprendre ? »

Ma voix était douce, mielleuse, un vrai supplice mélanger avec se regard pénétrant et impitoyable.

« Écoute moi bien mon gars... Je suis à la tête d'une bande de mercenaire bien plus coriace que toi. Mon boulot c'est de tuer les sous-merde dans ton genre alors crois moi... Je te déconseille de continuer ton petit jeu. »

Je retirai mon pieds de sa poitrine et lui attrapa le bras pour l'aider à ce relever.

« Les hommes sont vraiment des cons. »

Je retirai mes gants et les accrochait de nouveau à ma ceinture avant de soupirer et de réajuster ma queue de cheval sans accordé le moindre regard à cet homme dont je ne connaissais toujours pas le nom. Je le regardai de nouveau, plissant les yeux.

« Dis moi... quel est ton nom, homme ? »

Mine de rien, il avais attisé ma curiosité. Et puis cette ressemblance... Non mais franchement, c'était troublant ! Et lui, qu'en pensait-il ? Il ne semblait pas aussi intéresser que moi par le faite de se voir au féminin tout comme moi j'étais troubler de me voir au masculin.

Ah. Il y avait déjà quelqu’un sur le coup à priori. Heureusement ou pas. Drake n’était pas assez cinglé pour s’aventurer à se battre pour une femme, ni à la voler à le personne ayant déjà posé sa patte dessus. Mais quel dommage quand même... Il fit une légère moue quelque peu triste, mais cela lui passa rapidement.

La demoiselle se mit à se préparer, et il l’observa, les yeux froncer, comme si il se doutait de quelque chose. Mais il n’eut pas trop le temps de dire quoi que ce soit et se retrouva rapidement au sol, l’entre jambe en feu... Il grimaça de douleur mais ne se plaignit pas. Aucun gémissement. Une petite toux fit son apparition par contre, le premier coup avait été bien désagréable.

Mais plus tard, il se mit à sourire. Toujours au sol, il écoutait le speech de la demoiselle. Il ne disait rien, de plus en plus, elle lui plaisait. Elle semblait avoir un rôle important et n’avoir pas froid aux yeux. Ca lui plaisait oui, mais à priori, elle n’était pas quelqu’un à se mettre à dos.

Il apprécia également son aide pour le relever et attrapa son bras, étrangement, il fit tout pour ne pas lui broyer.

« Et bah... »

Une seconde grimace, et il frictionna son crâne.

« L’homme s’appelle Drake. »

C’était dommage, bien qu’il appréciait la ressemblance tant au point de vue physique que psychologique, elle était un peu trop hargneuse.

« Les femmes sont vraiment des teignes. » murmura-t’il en portant son attention sur son entre-jambe encore un peu douloureuse.

« Et la demoiselle qui se permets de frapper les bijoux de famille ? »

Il arqua un sourcil en fixant son regard sur la demoiselle en question. Pourtant, cela ne l’empêcha pas d’esquisser un sourire.

« Tu me ressemble un peu trop, ça commence à me faire flipper. »

Il avança un peu, se pencha sur elle et l’observa un peu plus, fronçant les sourcils.

« En tout cas, tu m’as l’air aussi tête brulée que moi. »

Il se mit à rire en se redressant.

Les femmes ? Des teignes ? Tout à faire ! Moi j'étais particulièrement fière d'entre être une ! Je le regardais se remettre debout, se masser le crâne avant de répondre à sa question.

« La demoiselle s'appelle Max. »

Oui je sais, trop masculin comme nom, mais je n'arrivais vraiment pas à me faire appeler Maximilia. Trop long et trop kitch. Je fut étonnée lorsque Drake parla de notre ressemblance, comme quoi cela l'effrayait. J'avoue que moi aussi, j'étais perplexe face à cela ;

« C'est vrai que c'est troublant. »

IL me compara à lui, soit disant que j'étais tête brûlée... C' »tait pas faux, le truc c'est que j'étais surtout sévère et très autoritaire. Avec moi, c'est marche ou crève. Suit pas mes règles, ma façon de penser et tu finira avec un trou dans la tête. Dans le meilleur des cas. Je soupirai en fixant Drake.

« Bon... Ça te dis un petit déjeuné ? Je te l'offre, pour me faire pardonné d'avoir... Abimé tes... »

Je fis la moue en désignant son entre-jambes. Décidément, j'avais toujours aussi de mal avec le grand méchant loup.

« Oui bon enfin tu vois de quoi je parle, t'es pas aussi débile que t'en a l'air je suppose. »

Je me mit à marcher, mes mouvements faisant légèrement froncer le cuir de ma combinaison puis je l'invitais à me suivre d'un geste de la main.

« Je connais un café sympa pas loin... Ils font d'excellent croissant. »

Qu'il se plaigne pas, je faisais pas cette fleur à tout le monde. Je me renfrognais à cette idée, qu'est-ce qui me prenais tout à coup à vouloir me faire pardonné ? C'était stupide d'abord ! La reine des glaces n'a nullement besoin de se faire pardonnée ! Tant pis, j'avais promis un petit déjeuné alors, je tiendrais ma promesse.

« Traine pas ou je bouffe ton croissant, homme. »

Aller une petite taquinerie pour la route. Allez savoir pourquoi mais faire sortir se bonhomme de ses gonds m'amusais grandement. Je me demande combien de temps il tiendrais avant de craquer.

Max. Max... Surement le diminutif d’un prénom un peu trop long certainement. Mais il ne cherchait pas à savoir lequel c’était, et après tout il s’en fichait éperdument. Bien que ce soit très masculin, cela lui donnait un certain charme. Ce charme qui avait le don d’être en parfait contraste avec son apparence. Un parfait petit mélange.

Il se pinça la lèvre en l’écoutant, tandis qu’il observait à nouveau cette troublante ressemblance. Mais elle passa rapidement dessus visiblement et luis proposa un petit déjeuner. Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’il n’accepterait certainement pas de se le faire payer. Même si les temps était difficile, il ne se voyait pas s’abaisser à cela.

« Ca tombe bien oui, j’ai pas pris de petit dèj’ encore. »

Et leur courte conversation dériva vers ses bijoux de famille. Il baissa son regard vers ceux-ci d’ailleurs.

« Ouais, elles ont sacrément pris les pauvres...»

Il se mit à rire d’une rire cristallin qui illumina son visage. Il n’allait pas s’arrêter à cela voyons, c’était pas si grave après tout.

« Je te suis le clone !! »

Et il s'exécuta, les mains dans les poches, se plaçant derrière elle, légèrement en transversale, comme pourrait le faire un garde du corps. Beaucoup de regards se posèrent sur eux, après tout, ni l’un ni l’autre ne passait inaperçu, mais les deux réunis ... C’était encore pire.

Pourtant, dès qu’un regard se posait sur Max, il ne pouvait s’empêcher de lancer un regard noir à la personne, surtout quand c’était un homme. Et les hommes d’ici n’avait que très peu d’idée bien placée. Et puis, après tout, ici Drake était plus ou moins connu pour être... Violent quand il le fallait.

Les regards se détournèrent rapidement quand ce cas de figure se présentait.

« Alors, comme ça mademoiselle est une mercenaire ? T’as bien la tête de l’emploi remarque. »

Oui, ce rôle lui allait assez bien et lui collait à la peau. Une femme de poigne, qui semblait carrément autoritaire même.

Drake me suivit au travers des rues, marchant derrière moi tel un garde du corps qui veillait sur sa star. C'était pas déplaisant comme situation, quand aux regards des hommes dans la rue, j'y étais habituée depuis le temps... Je tournais la tête et surpris le regard noir lancé par Drake à tout ses inconnus. Okay je lui ai dit que j'étais une chasse gardé mais là, il me faisait carrément flippé, Jaloux ? C'est l'impression qu'il donnait. J'esquissai un sourire amuser avant d'entrer dans le café, pas trop miteux, étonnant vu l'endroit de Mars où nous nous trouvions. C'était limite du quatre étoiles ici. Drake me confie que j'avais la tête de l'emploi, par rapport à mon boulot de mercenaire et tout en prenant place à une table, je répondit.

« Tu trouves ? Et encore, tu m'as pas vu bosser. »

Le serveur s'approcha, carnet en main, prêt à passer commande, je prit la parole la première.

« Café crème avec un croissant, servez à monsieur tout ce qui lui fait plaisir. »

Je posais mon regard sur mon double et comme chaque fois que je le fixais, une sensation étrange montait en moi. Cette ressemblance décidément, me mettais dans tout mes états. Diable avais-je été victime d'une expérience scientifique ?! Étais-ce encore un coup de l'Aera ? Ou bien juste un coup du destin... Quel était le pourcentage de chance que je tombe sur ce gars un jour, ici, sur Mars ? Je n'en savais rien mais je restais tout de même méfiante.

« Et sinon, tu fais quoi toi dans la vie ?  et... C'est peut être indiscret mais... Quel âge as-tu ? »

J'avais abandonné mon ton froid et cinglant pour entamer une discutions simple et avenante avec cet homme. J'avais hâte d'en savoir plus à son sujet, voir jusqu'où nous nous ressemblions. Étrange tout de même... J'étais pourtant née sur Mars et jamais encore je n'avais vu quelqu'un qui me ressemblait tant.

Ils marchaient tout deux, d’un pas peu précipité tout de même. Et au final, le simple fait que Drake veille sur elle, cela annonçait aux autres qu’ils couraient un risque important s’ils venaient à la toucher. Après tout, même si elle lui avait brisé les bijoux de famille, il l’appréciait quand même, d’une certaine façon.

Finalement, ils arrivèrent assez rapidement et s’installèrent à une table.

« Bah plutôt oui. T’as la dégaine d’une femme autoritaire, qui sait se défendre et qui n’a à priori pas peur de grand chose. Moi je trouve que ça colle ! »

Il s’installa un peu mieux sur sa chaise, en posant son bras sur le dossier : il avait ainsi une allure plus que nonchalante, mais cela lui collait si bien à la peau. Après que Max commanda, il fit de même une fois que le serveur se tourna vers lui.

« Un chocolat et un croisant... »

Une fois la commande prise, le serveur s’éclipsa avant que Drake ne se retourne, manquant de s’écrouler d’ailleurs :

« Pssst ! Avec du sucre ! »

Il s’efforçait de le crier, tout en le chuchotant, ou le mimant. C’était assez épique d’ailleurs. Mais il avait l’air d’être parvenu à ses fins et il remercia le serveur d’un bref salut militaire un peu... Déphasé.

Drake se retourna l’air de rien, reprenant sa position très décontractée. Et son clone se mit à l’observer avec un air un peu suspicieux. Il arqua alors un sourcil et allait en demander la cause quand la demoiselle le devança. Prit de courts, il répondit :

« Euh... Ce que je fais dans la vie ? »

Il se mit à rire sans véritable raison visiblement, puis basculant sa tête en arrière, il prit étrangement une voix très sérieuse.

« Je survis... »

Il resta immobile quelques instants, observant le plafond. Puis il revint à une position normale, observant Max avant de lui sourire.

« Non, en fait j’ai pas de boulot. Je gère et je vis au jour le jour ! »

Il se mit à rire de nouveau. Il n’avait pas à lui demander ce que elle faisait, alors il se contenta de répondre à sa deuxième question.

« J’ai 25 ans ma toute belle !!! »

Etant assez respectueux envers les femmes, il ne lui détourna pas cette question qu’il savait peut appropriée quand on s’adressait à une demoiselle.
Le serveur était en marche, et Drake fut alerté par l’odeur alléchante que leur proposait leur commande. Il se retourna donc bien vite pour admirer le fumet jaillir des tasses en question, les suivant du regard jusqu’à ce qu’elles arrivent sur la table. Le serveur déposa trois sachets de sucre à côté de celle de Drake, puis les croissant et informa que l’addition allait suivre.

Drake huma son chocolat et s’en délecta allègrement.

Son comportement me dépassais. Pour cela, nous étions par contre, très différent. Moi je restais calme et je me comportais dignement alors que lui avait tout l'air de sortir d'un cirque. Sa façon qu'il eu de faire le salut militaire me fit rire légèrement, moi qui y avait passer toute ma vie , enfin, avant que je rejoigne le MA-85. Le serveur nous apporta nos commande alors que Drake me faisait part de son activité... Survivre. Je fit une pause et posa mon regard glaciale sur lui. J'aimais ça. Cette réponse me convenais à merveille. Je lui souris légèrement et portai ma tasse de café à mes lèvres pour en boire une gorgée.

« Je connais quelqu'un qui pourrait te donner du travail... Si tu le souhaite bien sûr. »

Je pensais à Korai, ma chère sœur. Le soucis était de la retrouver pour ça... Ce n'était pas une chose aisée. J'entamais mon croissant, mangeant tranquillement, me délectant de mon petit déjeuné alors qu'un homme entra dans le café. IL me lança un regard en coin avant de prendre place à une table, se cachant derrière un journal. Je l'ignorais, mangeant sagement avant de fixer Drake.

« Excuse moi un instant, je vais aux toilettes. »

Je m'essuyai la bouche à l'aide de ma serviette en papier et me levai gracieusement avant de m'éloigner de ma démarche assurée et féline, mes talons aiguilles claquant sur le sol du café. Je m'engouffrais dans le couloir puis poussai la porte des toilettes quand quelqu'un me retins par le bras.

« Alors ma jolie.... Tu sais … IL fait pas bon pour une femme comme toi d'trainer dans les rues sombres de Zelen... »

Un souffle chaud sur ma nuque découverte, une odeur d’alcool et de tabac froid. Je tournais la tête et découvris qu'il sagissait de l'homme qui venait d'entrer dans le bar. L'inconscient. IL me tira jusqu'au mur et m'y colla avec force, je me laissais faire, sourire malsain aux lèvres.

« T'as l'air d'aimer la brutalité dis donc... On devrais bien s'entendre ! »

Diable, comme si ce pauvre misérable pouvait quelque chose contre moi. Un clignement de paupière et il serait gelé comme un glaçon sans avoir eu le temps de demander son reste. Le soucis était que je n'avais pas envie de jouer, je voulais aller aux toilettes, finir mon petit déj' et me barrer d'ici. Je m'apprêtais à répliquer quand....

Un travail ? Hm, cela pourrait être intéressant. D’une part, cela pourrait le sortir de sa routine et d’une autre, peut-être lui apporter l’aide financière qui lui manquait aujourd’hui.

« Ca pourrait m’intéresser oui, mais il faudra que tu m’en dise plus. »

Enfin, tout dépendait de la nature du dit travail. Mais bon, il verrait certainement cela en temps et en heure. Il commença à boire un peu de son chocolat quand Max le quitta pour aller aux toilettes. Il se contenta d’un simple hochement de tête, en continuant de boire.

Une fois qu’elle fut éloignée, il se retourna pour l’observer, certes pour l’admirer, mais aussi pour «veiller aux grains». Quelle ne fut pas sa surprise quand il repéra un homme la suivre. Drake plissa les yeux en notant son air pas très fréquentable. Mais qui était-il pour juger quelqu’un sur son attitude. Mais cette question était déjà bien loin de lui quand il se leva de la table pour suivre l’homme.

Il ne réfléchissait pas trop dans ces moments là, et pour lui, il faisait bien. Un fois à l’entrée du couloir, il aperçu l’homme ayant plaqué Max contre le mur. Bon certes, il savait très bien que si elle le voulait, il pouvait se retrouver avec les testicules en moins et peut-être perdre d’autres membres.

Mais ça, Drake n’y prêta pas attention. Il emboita un pas ferme et décidé vers l’homme.

« Hey ! »

L’homme apostrophé se tourna sensiblement vers Drake en voulant commencer une phrase, mais il n’eut pas le temps de la commencer que Drake arriva à sa hauteur pour lui refaire le portrait d’une magistrale droite dans le visage. L’homme trébucha en arrière sous la violence du coup. Pourtant, il commença à se relever avec difficulté.

« Tu dois être un peu maso sur les bords mon vieux. »
« T’as un problème le décoloré ? »

Mais Drake ne l’écoutait pas et loin de là. Il attrapa le poignet droit de l’homme face à lui, le lui brisa pour ensuite l’entrainer avec force vers le sol avant de lui asséner un coup de genoux dans l’abdomen. L’homme se mit à tousser, se tenant le ventre.

Drake plaqua sa main contre son visage avant d’écraser son crâne contre le mur. Maintenant la tête de l’homme, il s’approcha de son oreille.

« Tu devrais pas malmener les femmes comme ça, en tout cas, pas tant que je suis dans les parages. »

Il lâcha son étreinte et observa l’homme saigner du nez. Il esquissa un large sourire avant d’attraper fortement le poignet cassé sur lequel se trouvait par chance, une montre. Il l’observa alors avant de s’adresser à son propriétaire qui gémissait de douleur.

« Là tu vois, il est l’heure de partir. »

L’homme le regarda avec haine, mais ne répondit rien. Grimaçant, il commença à marcher en direction de la sortie avant de lancer un regard accusateur à Max. Drake attrapa alors sa tête et la remit dans le droit chemin.

« La sortie c’est par là.»

Une nouvelle toux, et finalement l’homme quitta les lieux. Drake soupira alors avant de s’adresser à Max sans la regarder.

« Pardon, je sais que t’avais pas besoin de moi, mais j’ai horreur des mecs dans son genre. »

Il ouvrit alors la porte des toilettes pour lui laisser le champs libre, lui présentant l’entrée d’un revers de main avant de lui sourire.

« Si mademoiselle veut bien se donner la peine. »

Non de dieu mais qu'est-ce qu'il foutait là lui ?! J'arquais un sourcils en voyant Drake arriver et repousser l'homme. N'avait-il pas encore compris que j'étais en mesure de me défendre seule ? Dans un soupir je plaquais mes mains contre le mur et poussais pour m'en décoller avant de pivoter lentement et d'observer la scène... Tiens, alors comme ça mon clone sait se battre ? Aucune technique, il y va à l'aveuglette, juste du combat de rue sans prétention mais... ça fait son petit effet. J'esquissais un sourire, appuyant mon épaule contre le mur et croisai les bras, riant faiblement. En plus il avait de l'humour, décidément, je commençais vraiment à apprécié se garçon. Puis en parfait gentleman, il m'ouvrit la porte des toilettes et m'invita à y entrer. Je m’avançais, passant devant lui et lui lançai un petit clin d’œil suivit d'un sourire amusé.

« Merci bien... Homme. »

Je refermais la porte et marchais dans la petite salle puis prit place dans la cabine du fond... Je vous passe les détails hein... Bref, une minute plus tard le zip de ma combinaison se fait entendre et je ressort, m'approchant d'un lavabo et ouvre chaud avant de me laver les mains doucement. Je réfléchissais à ce que je pouvais faire de Drake le temps de retrouver Korai, ce qui pourrait prendre encore des semaines, voir des mois.. Si ce n'est plus. Loin d'être naïve, je me faisait même déjà à l'idée de ne jamais revoir ma soeur tant aimée. Je coupais l'homme et m'essuyai les mains rapidement puis sortit de la pièce, rejoignant Drake dans le couloir.

« Bon... Écoute, le travail que je te propose ce seras pas pour tout de suite, mais en attendant j'ai un autre poste pour toi. »

Je l'invitais à me suivre et retournais dans la salle du café, prenant place à table. L0 je bus une gorgée de café et repris la parole.

« J'ai besoin d'un informateur ici, sur Zelen... Il m'est arrivée un truc moche il y a quelques années, j'étais à l'armée sous le commandement de mon père... Enfin faux père... Bref il est temps pour lui de mourir, hors ma tête est mise à prix ici. »

Discrètement je sortais un papier d'une des petites sacoche accrochées à ma ceinture et le dépliais avant de le lui tendre. UN avis de recherche montrant la photo d'un adolescent au cheveux noir et au yeux vert donc le visage ressemblait étrangement au mien.

« C'est moi il y a dix ans... chaque années la prime augmente, il veut à tout pris me récupérer... cela deviens de plus en plus dur pour moi de venir sur Mars à cause de ça... Bref, ton travail serait d'enquêter sur Loyd Vartas, Capitaine des commandos et forces spéciales de l'armée Marsienne. »

Je terminais mon croissant et frottais mes mains l'une contre l'autre avant de sortir une petite photo et de la lui tendre.

« C'est lui, enquête. Je viendrais une fois par moi sur Zelen pour venir chercher les information et tu seras payé comme il faut pour tes services. »

Une fois de plus, j'ouvris une des poches de ma ceinture et sortit cinq cent billets que je fit glisser jusqu'à lui.

« Une avance, si tu as de bons résultats, je te payerais le triple.  Alors ? Tu acceptes ? »

Après qu’elle passa la porte des toilettes, il la laissa se fermer doucement, dans un léger grincement. Une fois complètement close, il s’adossa au mur et soupira. Qu’avait-il pu bien lui passer par la tête ? Pas grand chose, comme d’habitude, mais là il était vraiment allé trop loin. Il était loin d’être passé pour le grand chevalier, après tout la princesse n’en avait pas besoin, mais là, il avait surtout l’air du bourrin du coin. Il secoua sensiblement sa tête en repensant à tout ça.

Oui, il avait été un peu débile sur les bords. Mais il n’était pas du genre à regretter de tabasser des hommes dans le genre de celui-ci et puis, il faut bien qu’il entretienne sa petite réputation, en espérant d’ailleurs que personne ne l’ai vu se faire mettre au sol par Max.

En parlant de Max, elle sortit des toilettes en recommençant à parler du dit travail et tout deux rejoignirent la table ou leur commande attendait bien sagement. A ce moment là, Drake se révéla attentif, tout en mangeant et buvant il écoutait et observait ce qui lui était montré. Il plissa des yeux parfois, ayant été lui même dans l’armée, bien que jamais dans les forces spéciales, il lui semblait avoir déjà entendu une fois peut-être le nom de Vartas.

Une fois la photo montrée, il pu mettre ce nom sur un visage, sans pour autant avoir le souvenir de l’avoir déjà rencontré. Drake finit son croissant et bu son chocolat avant que Max ne lui présente une «avance» comme elle le disait si bien. Il fronça les sourcils en passant son regard des billets à Max, puis il posa doucement sa tasse.

Il posa sa main sur celle de Max.

« Tu me paieras quand j’aurais trouvé ce que tu veux. »

Il lui sourit mais rapidement, il prit un des cinq billets et l’agita un instant.

« Mais j’en prends un quand même, on ne sait jamais. »

Il ria doucement avant de le mettre dans sa poche. Si elle lui en avait proposé cinq et même le triples plus tard, il supposait que ce petit trait d’humour n’allait pas la froisser, enfin il l’espérait. Il devint alors un peu plus sérieux en finissant son chocolat.

« Et d’ailleurs, qu’est ce que je suis sensé trouver ? Enfin, j’imagine que ça doit être des trucs louches, sinon tu ne voudrais pas enquêter sur lui... J’ai fais des années à l’armée, ça peut s’envisager... »

Il observa un instant Max qui semblait vraiment très sérieuse, à croire que ce travail qu’elle lui proposait était plutôt important. Et dans cette optique, il ne pouvait pas trop, et ne souhaitait pas lui faire faux bond. Il lui sourit et répondit :

« J’accepte, Madame. »

« Mademoiselle, pas madame. »

J'approchais de la trentaine, c'était déjà assez chiant comme ça, inutile en plus de me vieillir encore plus. Je soupirais, laissais de l'argent dans la coupelle réservé à l'addition des consommations et répondit à mon nouvel employé.

« Tout ce que tu as à faire c'est trouver où il se rend fréquemment quand il est hors de la base militaire, voir où il loge dans Zelen, il est même probable qu'il se rende sur Deimos. »

Je posais de nouveau mon regard sur Drake et plissais les yeux.

« Tu as été à l'armée ? Quelles années ? Je veux une date... ton régiment... Qui sait, on c'est peut être croisé... »

Je me levais de ma chaise, ce mouvement fit grincer ma combinaison de cuir moulante. Heureusement que j'étais nue en dessous, sinon je doute sur le fait de pouvoir bouger.. Cela dit, elle n'étais pas faite pour porter quelque chose en dessous... Eh oui, pas même un string, vous ne rêver, je suis à poils les trois quart du temps !

« Aller viens, on va marcher un peu et discuter, sauf si cela te dérange. »

Sans attendre de réponse, je sortit du café et m'engouffrais dans la rue, mes longs cheveux secoués par un vent froid qui ne me fit aucun effet (comme si la reine des glaces pouvait être sensible au froid).

« Y a t-il une adresse où je pourrais te rejoindre quand je descend sur Mars ? Il nous faut un point de contact. »

Je tournais au coin de la rue et me dirigeais vers le hagard à vaisseaux.

« Je vais devoir te laisser, je dois retourner sur le MA-85... »

Oui, le madame avait bien été là pour la taquiné du fait qu’elle était en quelque sorte sa patronne aujourd’hui. Parce qu’il ne pouvait pas l’appeler madame par rapport à son âge, après tout il n’en avait pas connaissance.

Bref.

Donc, il faut trouver des infos sur les lieux fréquentés, la résidence etc. Malheureusement pour Drake, il n’avait jamais filé qui que ce soit, mais il arrivait toujours à se débrouiller et cette fois ci n’allait pas faire exception.

« J’étais dans l’infanterie, rien de bien glorieux. De 48 à 55 précisément... »

Plus tard, elle se leva et quitta la table, l’invitant à la suivre. Drake fit donc de même, sans un mot, prenant place comme la dernière fois derrière elle.
L’air était frais, mais cela n’incommodait en rien le gros Nounours. Il ne craignait pas trop le froid, même si comme tout le monde, il avait ses limites. Toujours est-il que Max n’avait pas du tout l’air dérangée, elle non plus. Après tout, c’était un environnement qui lui allait à merveille.

« Une adresse ?... Euh, non pas vraiment... Enfin si. »

La seule adresse à laquelle il pouvait prétendre était une chambre dans un petit hôtel ou le seul moyen de paiement qu’il avait était des services rendu au propriétaire. Il lui donna donc l’adresse du dit hôtel.

« La chambre n°9. »

Il la suivit toujours avant d’arriver au hangar quand elle l’informa qu’elle allait bientôt devoir partir. Il lui sourit alors.

« Bien, à dans un mois alors, je ferais de mon mieux. »

Je retint l'adresse de l’hôtel, je le connaissais bien pour y être descendu à plusieurs reprise. Je posais mon regard sur Drake et lui fit un rapide signe de main.

« Bien, fait de ton mieux le clone, je compte sur toi. »

C'est grâce à lui que je pourrais tuer Loyd. Ne n'avais qu'une envie, le faire souffrir, reprendre ce qui m'appartenais de droit et le tuer. En finir avec tout cela. Ensuite je pourrais tirer une croix sur mon passé douloureux. Diable que j'avais hâte que tout ça se termine.

« Ah... Et sois prudent.. Loyd est vraiment malin et Vieux. »

Je montais dans la navette et prit place sur un siège, m'attachant avant de fixer mon double par le hublot. Quelle étrange rencontre.. Nous avions passé quoi.. Une heure ensemble ? Et voilà qu'il était déjà ma roue de secouer pour arracher la vie à mon faux père. Et puis je suis sûr que Korai pourrais faire quelque chose de lui. Je détournais le visage et fermais les yeux, profitant de mon temps de voyage jusqu'au MA-85 pour dormir un peu, j'en avais bien besoin.

Clos.