Esperyth

j'ai survécu à un enfer sans pareil pour l'amener à la surface. De ces personnes qui courent et hurlent, aucune ne comprend réellement ce qu'il se passe. Moi si. Et c'est pourquoi je l'écris. Nous avons toujours pensé que nous détruisions notre monde à force de nous chamailler en politique, d'ignorer les plus pauvres, d'inonder nos eaux de produits chimiques et notre atmosphère de gaz destructifs. Sauf que voilà : la Terre nous survivra toujours mais ce n'est pas pour autant que nous, nous en ferons de même.

je m'appelle Syanim. Et j'ai survécu. Cela semble ridicule de dire cela alors qu'autour de moi les gens s'agitent, pleurent et hurlent mais il faut que je le marque, que j'arrête de rire aussi... Mais c'est nerveux. La fin du monde n'était pas prévue, pourtant j'en suis une des pièces maîtresses. Il y a trois mois maintenant, mon équipe et moi avions sondé les parois rocheuses au plus profond de l'Océan Atlantique pour retrouver un sous-marin. Personnellement je savais déjà qu'il n'y aurait pas de survivants mais peu-importe.... L'étonnement fut d'y trouver une porte. Gigantesque et taillée dans la roche, elle comprenait des inscriptions incompréhensibles. A présent je me demande si au moins elles étaient humaines. Mon équipe et moi avions décidé de passer cette porte après avoir vu qu'il n'y avait personne à sauver dans l'autre sous-marin.

La suite, vous la comprendrez seuls... Je suis l'unique survivant d'une chasse. Les monstres sculptés à même la roche auraient dû nous inquiéter mais nous voulions savoir. Nous découvrîmes une créature malsaine et vicieuse, assez intelligente pour parfaitement savoir comment nous chasser un à un en s'amusant le plus possible mais pas assez consciente "peut-être", pour nous voir autrement que comme de la nourriture. Cette chose vivait seule, et survivait on ne savait comment. Mes hommes périrent tous un à un. Jusqu'à moi... Le dernier. La bête m'attendait, je sentais qu'elle était là. A force de la fuir j'avais perdu toute notion du temps mais je pouvais la deviner, et imaginer son rire. Satané démon qu'un monstre dont on ne connaissait pas la nature, n'est-ce pas?. Quand je vis une issue en levant les yeux et les écritures tout autour, je mis peu de temps à savoir pourquoi j'étais en vie, moi et pas un autre. Je pouvais l'atteindre, je pouvais sortir. Mais cela signifiait libérer la Bête... Oui car pourquoi sinon ne serait-elle pas sortie plus tôt ?

Vous l'aurez compris, je le fis. Pourquoi aurais-je été le seul à souffrir de ce monstre ? Et puis à ce moment là, prendre mon fils que j'avais délaissé dans mes bras et enfin m'occuper de lui était tout ce qui comptait pour moi. J'aurais dû d'ailleurs le faire plus tôt au lieu de fouiller les fonds marins pour une armée et une politique ne connaissant même pas mon nom. Je ne suis pas fou, je suis même plus saint d'esprit que vous... Il est temps que le démon vous rappelle ce qu'est réellement l'Enfer, que vous arrêtiez de vous plaindre de n'importe quoi. Oui car au final, je le sais, moi. Ceux qui m'ont poussé et amené à faire ce métier qui m'a amené au divorce, pris mon fils, dérobé ma vie, emporté au fond des Abîmes pour trouver l'Enfer, c'est vous ! Vous tous... Par une suite de réactions en chaîne. Alors payez avec moi l'erreur de l'Homme. Le démon est lâché, et il est bien décidé à reformer le monde à son image...