Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €




De ceux qui agissent et contrôlent

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeVen 10 Fév - 20:48

Pour certaines personnes, la guerre est une tragédie. Une épreuve subie et douloureuse qui ne laisse derrière elle que des séquelles et des souffrances innommables. Les innocents.
Pour d'autres, la guerre est un passe temps qui se limite à une activité vidéo-ludiques. Jeunes gens incapables de tenir une véritable arme dans leurs mains et de perpétrer un acte qu'ils auraient commis cent fois dans la journée sur un écran. Les imbéciles.
Pour une autre catégorie d'individus, la guerre représente cette fois-ci une profession faite soit de danger dans les sphères les plus basses, soit de décisions et de statistiques dans les plus hautes. Les militaires.
Mais pour la dernière caste d'individus, la guerre est un business, un gagne pain, une machine à frique bien huilée et qui ne s'arrete jamais, car pour ces gens là : "les Salauds", leur fortune se fait sur le nombre de cartouches tirées et d'engins détruits. Plus les conflits sont intense, plus les liasses de billets s'amassent dans les coffres forts de ces gens, les vendeurs de mort, les hommes d'affaires.
Quand les innocents auront été décimés, les imbéciles devenu trop abrutis par la propagande médiatique, et les militaires morts au front, ce sont les marchands d'armes qui domineront le monde.

C'est en général sur cette joyeuse pensée que se levait James Sanderford. Monsieur Sanderford ! Car ce n'était hélas que la stricte vérité. La puissance et la fortune de sa Corporation s'était faite sur le dos des autres, par la destruction et la mort. Et qu'est-ce qu'il pensait de cela ? Qu'il était temps de se resservir un autre cognac... Dans sa haute tour de verre et d'acier, confortablement installé dans sa suite de luxe, James quitta les draps de soie de son lit et quitta la chambre, préférant s'installer dans le sofa de son énorme living room. La lumière était tamisée, dehors il faisait nuit. Quelle heure était-il ? 21 heures ? 23 ? Quelle importance... ? Nu et vétu uniquement d'un peignoir de velours bleu foncé, il alla se servir son précieux alcool qui avait bien couté le prix d'un des chars d'assaut qu'il avait vendu à l'armée terrienne. Pas de glaçon. Dénaturer le gout d'un alcool si noble par un ajout d'eau gelée était presque un blasphème.

Il s'enfonça enfin dans les coussins moelleux de son sofa, face à une énorme baie vitrée offrant un panorama unique et magnifique et la cité K-27. A plusieurs centaines de mètres en contre-bas, les lumières de la ville s'agitaient. Lucioles aux couleurs exotiques qu'étaient la circulations de véhicules, hologrammes publicitaires, lumières de bâtiments.
Une ville qu'il allait se faire un plaisir de conquérir. Pas au sens militaire, mais au sens commercial. Ses usines étaient maintenant installées dans toute la galaxie et produisaient véhicules de guerre, armement léger, vaisseaux, et autres machines de très haute technologies. Toutes de froides expressions de la volonté de la Shadow Corporation. De la volonté de James Sanderford. Pour cet homme, chaque aspects de sa vie était net, précis et structuré comme une opération chirurgicale. Ce règne de l'Ordre est sa volonté.
Et il en resterait ainsi.

Sa réflexions fut coupée lorsqu'il remarqua que le son de la douche s'était arrêté. Quelques instants plus tard, une jeune femme uniquement habillée d'une nuisette, les cheveux encore humides, vint le rejoindre sur le sofa. Mademoiselle Natasha Chesters, directrice du service des relations publiques chez Illusions Industries, fabricant d'écrans tactiles et de projecteurs holographiques. James savait qu'il était important de maintenir de bonnes relations commerciales avec des sociétés partenaires, cela dans le seul but d'assoir un peu plus la puissance imposante de la Shadow Corp. sur le marché. En ce qui concernait Natasha Chesters la jeune trentenaire, elle avait réussi à le convaincre que Illusions Industries n'était pas encore prête à être rachetée par la Shadow Corp. ... Pour l'instant...

La demoiselle se lova contre lui comme s'il s'agissait de jeunes fiancés promis à un belle avenir. En ce qui concernait James, les négociations étaient déjà terminés depuis un certain temps, après que la jeune femme eut fini de gémir de plaisir. Il n'éprouvait maintenant quasiment plus aucun intérêt pour la jeune directrice. Chose qu'elle sembla remarquer, mais qu'elle connaissait. Elle comme la plupart des femmes que James côtoyaient pour ce genre d'activité savaient qu'il était parfois d'humeur passablement blasée en fin de soirée. Elle se leva et passa derrière lui, posant ses douces mains sur les épaules du Président et commença à doucement le masser. Que demander de plus. Un cognac et un massage. Pour les quelques minutes qui suivirent, le monde lui semblait parfait, et il se laissa même aller à fermer les yeux pour en profiter pleinement. Elle le délaissa finalement et retourna dans la chambre pour remettre son tailleurs. Ils ne passeraient pas le reste de la nuit ensemble. La directrice Chesters lui déposa un simple baiser sur la joue puis quitta la suite de luxe. Voila comment se passait la plupart des soirées de James. Peu de femmes restaient encore jusqu'au lendemain et se réveillait avec lui. La plupart des femmes dans ce cas là provenaient alors d'un des étages juste en dessous où logeaient une quinzaines de jeunes femmes pour son seul et unique usage. Il avait été le premier homme de celles-ci et resterait le seul jusqu'à ce qu'il décide de les remplacer par d'autres.

Les portes de sa suite s'ouvrirent à nouveau, silencieusement. Il n'aurait d'ailleurs sans doute pu le savoir s'il n'avait pas vu le reflet sur la baie vitrée d'une jeune femme se glisser à l'intérieur. Encore une ?

James aurait pu sourire s'il n'avait pas été si fatigué. Car cette nouvelle fille n'était pas là du tout pour les mêmes raisons que les autres. Des mains fines et délicates se posèrent sur son visage et lui masqua la vue, une petite voix fluette s'éleva alors.

- Devine qui c'est ?!

Elle voulait jouer, pourquoi pas après tout...

- D'après l'intonation et le timbre de voix particulièrement virile je dirais qu'il doit s'agir d'un de mes gardes du corps, Mr. Cooper sans doute ?

- éh !

Sunny Sanderford, la jeune sœur de James, envoya une petite tape amicale sur le sommet de son crane, signe que la plaisanterie avait marché, puis elle bondit sur le sofa pour s'assoir à côté de lui.

- Ah, c'était toi... Plaça James.

- T'es bête Jamy...

Elle l'enlaça dans ses bras en souriant, elle ne pensait pas ce qu'elle venait de dire évidemment, ils adoraient se taquiner. James montrait alors un autre visage qu'il ne portait qu'avec sa sœur, celui d'un gamin de douze ans qui aime à se chamailler avec la petite peste qui venait lui voler ses pistolets en plastiques pour jouer avec.
Sunny avait 28 ans, et elle avait réussi à garder son âme d'enfant contrairement à James qui était devenu un véritable monstre, et ceci malgré le calvaire qu'elle avait vécu avec leur père; une femme restée pure, chaste et innocente. Il fallait aussi avouer que James, grâce au SSCS, avait particulièrement analysé et filtré toutes les connaissances de sa sœur. Les jeunes hommes un peu trop entreprenants étaient vites remis à leur place par les hommes aux masque à gaz.

Elle avait pourtant un petit copain qui semblait être un homme sérieux, James avait épluché son dossier pour être sur qu'il était digne d'elle. De toute façon s'il venait à jouer l'imbécile avec elle, ou s'il lui brisait le cœur, il le paierait de sa vie et finirait très probablement dans une cuve de béton et serait emmuré dans un centre commercial ou un parking en construction. James prit un regard presque tendre en la regardant.

- Soit tu as quelque chose d'important à me dire, soit tu t'ennuie tellement que tu as décidé de venir me voir, à cette heure-ci tu aime le danger dis donc...

- Naaaan... J'arrive pas à dormir. Et puis je me suis souvenue que je m'endormais vite quand tu me parle de "capitaux, budgets et investissements"...

- Tu ne veux pas un verre de cognac plutôt ? Je suis un peu trop fatigué pour parler...

Elle s'empara du verre de son frère et avala son contenu d'une traite, puis elle toussa et grimaça. James ricana.

- ça t'apprendra à ne pas respecter une boisson aussi chère.

Il reprit son verre et le posa sur la table basse devant eux.

- Bon... Lors de la dernière réunion des responsables "vente et marketing", ils ont émis la proposition de diminuer les prix de vente des blindés TBI-600 de 15,97% mais d'augmenter celui de la vente des pièces de rechange de 13,64% et le coût d'entretiens de 8,23% afin d'augmenter la part des bénéfices totaux annuels de façon discrète. Ce qui à terme nous permettrait de rentabiliser le...

Il s'arrêta là, constatant que Sunny avait les yeux clos et que sa respiration était lente, profonde et régulière. Doucement, il la prit dans ses bras et la porta jusqu'à son lit. Il fit preuve d'une extrême délicatesse en la reposant, et rabattit les draps sur son corps après lui avoir déposé un baiser affectueux sur le front. Après quoi, sans un mot, il ferma la porte de sa chambre et retourna s'installer sur son sofa. Appuyant sur un bouton de la commande à distance, la lumière tamisée s'éteignit progressivement, plongeant le living room dans l'obscurité. Seul les lueurs provenant de l'extérieur permettait encore de discerner certaines formes les plus proches de la baie vitrée. James ferma alors les yeux, ne pensant plus à rien, jusqu'à ce que ce rien se trouble et que le sommeil sournois ne le reprenne.

Cette nuit là il dormit du sommeil du juste, après tout, demain il aurait beaucoup de travail.



...



Le jour s'était levé voila quelques heures et les rayons du soleil vinrent chatouiller les yeux fermés du Directeur. Il s'éveilla lentement des tréfonds du sommeil et s'étira, faisant quelques grimaces. Dormir sur assis sur un sofa n'était pas quelque chose de très conseillé. Il se leva, un bruit métallique et électronique retentit derrière lui.

- Bonjour Maitre, avez vous passé une bonne soirée ?

C'était CT-3, le droïde de protocole et accessoirement majordome personnel. Ressemblant à des milliers d'autres comme lui : une forme humanoïde et une carrosserie dorée qui évoquait celle d'un célèbre robot d'un saga spatiale. Sunny s'était prise d'affection pour le droïde et s'était habituée à le surnommer "Patate" à cause de la forme arrondie et sa tête dorée.
Pas de réponse venant de James, juste un geignement douloureux.

- Je vous fait chercher une masseuse en même temps que votre petit-déjeuner, Maitre. Vous avez une inspection d'usine et plusieurs rendez-vous aujourd'hui : ...

Il énonça une liste de consultants, de responsables de services, de sous-directeurs, et venait enfin un dernier nom, le plus important de tous : Korai Leskov.

Tout en l'écoutant il ouvrit doucement la porte de la chambre, Sunny dormait toujours, étalée de tout son long dans le lit. Grande paresseuse, pensa-t-il. Discrètement il se dirigea vers la salle de bain et prit une douche rapide. Il rentra ensuite dans la penderie et se choisit l'un de ses nombreux costumes, un complètement noir, comme assez souvent d'ailleurs, puis ressortit dans le living room. Un plateau repas remplie des denrées était déjà posé sur une table. Tout en prenant des forces il alluma la télévision -enfin, sa version évolué- et s'informa des dernières nouvelles tandis que la masseuse convoqué par CT-3 pétrissait son dos et ses épaules.
Une fois fini il sortit de sa suite par une double-porte. De part et d'autres derrière celle-ci, deux hommes en noir et le visage masqué par les fameux masque-à-gaz se mirent au garde à vous. Il continua son chemin dans un long couloir et emprunta un ascenseur qui le fit descendre d'un étage. A sa sortie, deux nouveaux hommes qui eux, se mirent à l'escorter. Un autre homme, vêtu de la même manière mais sans le masque se tenait devant lui sur une passerelle qui menait dans les bureaux de la société. Mr. Cooper, un des superviseurs du SSCS et le chef de la sécurité. Il le salua de manière militaire.

- Monsieur, l'une de vos usines sur Mars à fait l'objet d'un cambriolage, les responsables -des autochtones sans intérêt- sont déjà entre les mains des agents de la SSCS sur place, que souhaitez-vous qu'on en fasse ?

- Livrez-les au labo de la White Shadow sur Terre, avec les autres, dites leur de tester sur eux la variante H-103 du projet Centurion.

- A vos ordres Monsieur. Votre transport pour l'usine est prêt et la sécurité du site a été renforcée.

Sanderford acquiesça et congédia son chef de la sécurité. La journée serait longue... L'inspection de l'usine n'eut d'autre but que de montrer à ses ingénieurs, ses ouvriers et autres directeur d'usine qu'il gardait un œil sur tout. Le reste de la journée passa en réunions, en paperasserie et en entretiens avec diverses personnes, venait enfin l'heure de voir cette charmante Dame Leskov.

Assis à son bureau au sommet de la Tour Shadow, son siège, qui ressemblait plus à un trône de cuir noir, était situé au fond de la pièce, bien centré au milieu d'une large baie vitrée ayant la forme de l'emblème de la société et qui dominait tout le panorama qui s'étendait sous lui. James avait fait envoyer une navette de la corporation pour chercher Leskov, simple petit rappel de qui employait qui, et qu'il n'avait pas peur de la forcer à se déplacer, même si ce n'était pas très poli pour une première rencontre. Il la verrait arriver de loin.

Le mobilier du bureau était à l'image de la personnalité de son Directeur : de couleur noir ou gris métallique. Vous entriez dans le vaste bureaux pas un ascenseur, deux gardes en tenue noire et masque-a-gaz vous attendiez de chaque côtés à sa sortie. Première chose que vous voyez était une petite fontaine circulaire au milieu de laquelle se levait un piédestal ou un hologramme du logo de la Shadow Corp. tournait. Des deux côtés de la fontaines, des escaliers montaient en côte sur une vingtaine de mètres et menaient à une mezzanine ou plus loin, sur une légère surélévation se trouvait enfin le bureau de James. Sur les murs des deux côtés du bureau se trouvaient des écrans de données, l'informant en temps réelles de la production de ses usines, de la sécurité du bâtiment, d'informations stratégiques, ou d'autres évènements importants.

Sur certains meubles ou dans des vitrines étaient entreposées les maquettes d'engins de combat produits dans les usines, et même le tout premier exemplaire du fusil d'assaut TX-24 qui était maintenant l'arme principale de l'armée terrienne. En somme c'était là la salle du trône d'un envergure démesurée pour un véritable empereur. Fauteuil et rafraichissements étaient déjà prêts pour accueillir son invitée. Voyant la navette de couloir noir de la Corporation s'approcher de la plateforme d'atterrissage il fit pivoter son fauteuil de cuir vers les escaliers qui mèneraient Korai Leskov jusqu'à lui. Elle n'allait pas tarder.

Revenir en haut Aller en bas
Korai Leskov
Korai Leskov

Féminin Métier : Propriétaire de l'Eris
Caractère : Joueuse ~

Messages : 300
Billets : 46990

Carnet de Bord
✦ Don: Maitrise des vents
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i30/0De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (0/0)
✦ Objets:
◄ Chef Mafieuse ►
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeVen 10 Fév - 21:43
Enfin décidée à retourner en prison après l'entrevue avec Kurt, Korai monta dans un vaisseau ayant pour destination une sorte de station spatiale où elle pourrait trouver en poireautant un peu... beaucoup même, un vaisseau en direction de la prison de mars. il lui suffirait alors de se changer en vent comme la dernière fois. Fatiguée, démaquillée et le bras bandé sous une veste tout juste achetée pour ne pas que l'autre tape à l’œil avec son sang et son joli petit trou, korai s'installa dans à une place éloignée des autres, n'ayant pas envie qu'on la colle. raté, un boulet vint s'installer près d'elle. Visiblement elle devait paraitre plus douce qu'à l’accoutumée car le gars lui fit du rentre dedans. N'ayant pas non plus envie de jouer les hôtesses cette fois-ci elle changea tout bonnement de place et s'endormit. Non elle ne se maquillait pas trop généralement mais à défaut de perruque ou autre c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour qu'on ne la reconnaisse pas trop rapidement. Le soucis étant que sans elle faisait à peine son âge et n'avait rien d'un femme fatale, on pouvait comprendre que certains tentent de l'aborder. Tout simplement ils ne la craignaient pas.

L'arrivée fut quant à elle plus calme et facile à vivre. Elle présenta la montre pucée contenant son passeport et put sortir du vaisseau comme un rien. Si proche de la voie lactée et pourtant personne ne la reconnaissait... Finalement ne pas attirer les regards, du moins pas des aussi puissants que d'habitude l'apaisait : par pure ironie ça lui donnait envie d'être non-présentable beaucoup plus souvent... M'enfin à quoi elle pensait ? Elle n'avait pas trop le choix, passer pour une crétine jeune et innocente n'arrangerait pas ses affaires, loin de là. En parlant d'affaires...

- Mlle Leskov.

Korai ne s'arrêta pas, faisant mine de ne pas avoir entendu mais un homme et une femme peut-être trop rigides pour les vêtements qu'ils portaient lui loquèrent alors la route. Elle soupira sans ouvrir la bouche et les observa longuement avant de sourire, comprenant que la pause était finie... Bon retour en enfer, Korai.

- Mademoiselle Leskov, monsieur Sanderford vous attend.

Sanderford... bon elle devait en connaitre quelques un, mais des qui avaient un vaisseau à contribution aussi facilement et qui avaient réussi à pister sa trace aussi loin il n'y en avait pas des masses. Elle tourna la tête pour voir deux autres personnes se pointer. Bien ! On n'allait pas être niais, ce n'était surement pas pour sa sécurité que ces hommes étaient là mais plutôt pour s'assurer qu'elle ne parvienne pas à s'esquiver. Mais le problème c'était qu'elle détestait être ainsi acculée... Ce sale type allait l’entendre. Affichant néanmoins un air désinvolte et doux, la reine des damné reprit un peu de sa superbe et sourit agréablement à l'homme qui lui avait adressé la parole.

- Je vous suis dans ce cas.

En ce cas, en ce cas... Elle n'avait pas franchement eu le choix.

__________________

Peu importe où ce vaisseau allait mais il y allait : n'ayant aucun moyen de joindre Alexei, la brune retourna s'asseoir et attendit comme on le lui avait demandé si gentiment.... ce dénommé Sanderford. Il lui avait suffit d'un seul coup d’œil pour confirmer ses craintes. Ce type était une des personnes avec qui elle aimait le moins parler. Non pas qu'il n'avait pas une conversation décente ou qu'il n'était pas poli, il y avait juste un détail capital avec la jeune femme que ce type ne pouvait pas remplir en son sens : le respect de la famille. Étant de ceux qui connaissaient, elle avait vite connu par cœur les associés de son père. Et si cet homme en faisait partie elle avait du apprendre son histoire, notamment le fait qu'il n'avait pas hésité à écarter son propre père de sa vie. Pour une personne qui mettait la famille aussi haut placé cet homme était approximativement ce qu'on pouvait qualifier de minable. Évidement Son ancien frère qu'elle n'avait pas hésité à donner à Alexei après qu'il ait trahit son père ne dérogeait pas à la règle : il avait trahit la famille, il en avait payé les frais. cet homme avait du point de vue de Korai trahit son père : personne ne le lui avait fait payer.

A cela s'ajoutait qu'elle pensait déjà savoir ce que ce type lui voulait. Il avait eu des traités avec son père assez important et voulait surement s'assurer qu'ils seraient identiques avec la brune, voir à faire pencher la balance en sa faveur s'il la jugeait trop faible. Et puis quoi encore ? ça faisait quelques mois que son père était mort mais elle ne voyait ce type que maintenant. Entre temps elle avait pu voir qui était apte à la trahir, qui lui était fiable. Ce type lui n'avait pas donné signe de vie... Oui donc dans quelle case le mettre ? Honnêtement elle n'en savait rien mais ce type verrait bien vite que la fille avait plus d'ambition que son père après ce qui lui était arrivé. Durant cette période de "crise" déjà les traités n'avaient plus eu de raison d'être. S'ils le reprenaient cela aurait signifié que Korai était en mesure de les reprendre; c'était en partie le cas mais depuis cette histoire de prison qui pouvait bien savoir ce que Korai souhaitait réellement pour la mafia ? Il n'était pas certains qu'elle marche dans les pas de son père, à rester dépendant d'une planète : avec elle les erreurs ne se répétaient pas, jamais. Maintenant la question qui tue : il avait su comment où la trouver ? Des bruits de pas lui firent tourner la tête et elle accueillit son hôte avec les plus doux des sourires. Purement commercial ceci dit, et cela se voyait. Elle ne ferait aucun effort à cacher que c'était juste de la politesse étant donné qu'il l'avait limite amenée à lui de force.

- Vais-je enfin savoir où est-ce que l'on m'emmène ?
- Veuillez patienter mademoiselle, nous arrivons sur Terre dans quelques instants.

La brune haussa un sourcil et détourna le regard, concluant cette entrevue sans avoir montré la moindre froideur. Elle n'était pas de ces enfants qui auraient fait ce genre de geste avec vivacité pour montrer son dédain. Puisqu'on s'évertuait à la penser chatte de luxe qui n'agirait que de façon raisonnable (il y avait juste à voir la façon dont on lui adressait la parole), elle allait jouer le jeu. Ça lui permettrai surement d'en savoir davantage tout en laissant penser à un certain avantage... Dans le pire des cas de toute façon que pourrait-on penser d'elle ? Une cruche crédule qui goberait l'idée que le marché qu'avait conclu son père n'était pas caduque même aux vues du manque d'investissement de la part de ces entreprises-ci lorsque le soucis avait pointé son nez ? Plus radicale et violente que son père pour le moment, Korai préférait prendre des paris risqués et s'amuser. Quitte à tout perdre... Il était pour le moment hors de question qu'elle se laisse amadouer par ce James, et encore moins de lui pardonner cet abandon. Les neutres n'avaient pas leur place dans les marchés qu'elle s'évertuait à reprendre en main et cet homme même s'il était difficile allait rapidement l'apprendre.

Lorsque la porte rouvrit, Korai attendait les bras croisés en observant une ancienne sculpture. Si l'histoire l'intéressait, l'esthétique de cette chose lui semblait franchement ignoble mais bon. Ça avait un jour existé et été populaire surement. Elle se retourna et sourit doucement à ses accompagnateurs avant de les suivre sur la plate-forme histoire de rejoindre le bureau de ce fameux Sanderford. Les locaux lui laissèrent une vague appréhension de marteau tapant sur son orgueil à voir tout ce luxe, bien que les tons restent austères. Cela la prépara mentalement à trouver un prince au ventre rebondit dans son fauteuil doré et c'est en gros ce qu'elle trouva à son entrée. Pas de bol, s'il s'attendait à ce qu'elle s'émerveille de son bureau c'était raté. Son orgueil en avait relativement assez prit dans les couloirs pour qu'elle ne défaille pas devant autant de luxe. En attendant un sourire calme mais franc s'afficha sur ses lèvres alors qu'elle restait au centre de la pièce comme si s'asseoir sans y avoir été invitée aurait été d'une cruelle impolitesse. Elle semblait tendue si on y regardait bien. La brune essayait juste de refouler son orgueil mal placé mais cela pouvait aisément passer pour de l'apréhension voir de la crainte. Poule de luxe docile on avait dit.... "rester calme et malléable", donc.

Eh bien Mr Senderford, logiquement pour une telle entrevue nous devrions avoir chacun nos chaperons je présume.

Blague à part, elle parlait évidement de ses hommes. Elle n'appréciait toujours pas l'idée d'être ainsi acculée dans un vaisseau qui de plus n'était pas le sien, et surtout de recevoir une visite aussi officielle alors qu'elle n'était même pas maquillée. Ça rendait les choses trop personnelles... Par contre il était évident qu'elle se refuserait à avouer se sentir diminuée à cause de tout ça. Fierté quand tu nous tiens...


Dernière édition par Korai Leskov le Sam 25 Fév - 15:30, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://rebirth.forumaction.net/
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeVen 24 Fév - 22:49




Les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes et des pas métalliques retentissaient dans la pièce, signe que l'on gravissait les escaliers pour venir jusqu'à James. Le grand moment arrivait enfin. Escortée par les deux gorilles vêtus de noir, la demoiselle Leskov se tenait enfin devant lui. Et son apparence lui fit afficher un léger sourire en coin. Étant donné son statut de femme puissante il ne s'était pas vraiment attendu à voir arriver ce qui semblait tout d'une femme on ne peut plus banale. Habillée de frusques, la mine fatiguée et un bras qui semblait avoir vu de meilleurs jours.

A travers ses lunettes de soleil noires, ses yeux détaillèrent de haut en bas ce spectacle étonnant. Il lui indiqua un fauteuil en face de son bureau afin qu'elle puisse s'assoir.

- Asseyez-vous très chère, je vous en prie.

- Eh bien Mr Sanderford, logiquement pour une telle entrevue nous devrions avoir chacun nos chaperons je présume.

- Oui certes. Mais comme vous le savez le temps c'est de l'argent, et malheureusement le temps n'était pas le meilleur atout que j'avais pour vous contacter étant donné que vous comptiez retourner en prison. Je vous prie de croire que je regrette la façon dont vous avez été convoyée jusqu'ici.

James semblait s'amuser de la manière dont la jeune brune entrait et sortait du pénitencier de Phobos, presque comme si elle était libre et se contentait d'habiter dedans. En ce qui concernait ses "excuses", son regard -quoique masqué par ses lunettes de soleil- semblait sincère. Intérieurement en revanche il se fichait pas mal qu'elle soit venu dans une limousine de 20 mètres ou bien ligotée et emballée dans un sac en toile de jutes. Et elle n'avait pas non plus besoin de sa troupe de garde du corps patibulaire pour venir parler. Tant qu'elle était prête à conclure des accords...
Il fit signe aux deux gardes qui redescendirent l'escalier et retournèrent à leur poste, pour sa part, il se leva et se dirigea vers le mini-bar.

- Puis-je vous offrir quelque chose ?

Il se servit un lui même un verre d'une boisson valant sans doute un mois de salaire complet de cadre administratif et attendit que son invitée lui fasse part de sa réponse, après quoi lui la servit ou pas, et retourna s'assoir. Une fois installé il fixa la demoiselle dans les yeux, analysant chacune de ses réactions. L'intérieur des locaux devaient déjà avoir fait forte impression sur elle, c'était une bonne chose. Il était maintenant temps de passer aux choses sérieuse, l'heure des politesses d'accueil était passé.

- Bien, maintenant parlons affaires. Vous n'êtes pas sans savoir que votre père et mois avons déjà eu l'occasion de travailler ensemble par le passé, avant son tragique décès. Je crois d'ailleurs savoir qu'en ce qui concerne ses assassins, nous avons les mêmes ennemis...

Oh, voila qu'il faisait mine de regretter sa mort... Mais en ce qui concernait l'Aera Center, c'était vrai. Il fit tourner l'alcool dans son verre puis reprit.

- Je souhaiterais garder une certaine entente avec votre organisation et établir des accords qui nous seraient réciproquement profitables. Qu'en dites-vous ?

Il ne parlait pas de reprendre des accords passés précédemment, il parlait bien d'en établir de nouveaux. James n'était pas stupide, il savait bien que lors de changement d'administration dans de telles engeances, les accords passés n'avaient souvent plus cours.
Quant aux accords en questions, il n'en ferait mention qu'une fois que son invitée lui aurait fait part de son intérêt pour cette "alliance". Inutile de la mettre dans des plans qu'elle refuserait dans cinq secondes. Attendant sa réponse, l'homme aux lunettes de soleil la fixa droit dans les yeux, presque comme s'il sondait son esprit. Il y avait une forme de mépris dans le regard de la jeune femme. Oui, surement à cause de l'étalage de luxe disposé dans le bâtiment. Mais il y avait autre chose. De plus ancien, de plus sentimental. Mais quoi ? C'était un point qu'il approfondirait plus tard. D'abord le travail.




Revenir en haut Aller en bas
Korai Leskov
Korai Leskov

Féminin Métier : Propriétaire de l'Eris
Caractère : Joueuse ~

Messages : 300
Billets : 46990

Carnet de Bord
✦ Don: Maitrise des vents
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i30/0De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (0/0)
✦ Objets:
◄ Chef Mafieuse ►
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeSam 25 Fév - 18:24
L'homme en face de Korai n'avait visiblement aucune envie de se montrer désagréable, il feignait même d'en être attristé... Ben voyons. La jeune femme sourit quand même pour le remercier de ses excuses, le laissant croire qu'il la rassurait. Un homme près de ses sous et prenant la peine de faire venir de force quelqu'un à son bureau n'en avait surement rien à faire des excuses, mais une petite cruche ne se contentait-elle pas d'y croire ? Mais plus important encore : c'était la première fois qu'elle s'échappait de prison, comment avait-il su... ? La brune balaya cette question, sachant par habitude qu'il vallait mieux réfléchir à ses doutes plus tard lorsqu'on voulait garder une certaine image et réputation avant tout chose. d'apparence joueuse et frivole, elle accepta donc poliment un verre d'un liquide au reflets turquoise : cet alcool était peu réputé mais elle l'appréciait. Il n'était certes surement pas aussi cher que le liquide valant une petite fortune que cet homme buvait, mais cela lui suffisait.

Le verre entre les mains elle le remercia pour la forme et observa le liquide tourner doucement entre ses doigts. Elel n'était pas songeuse, la couleur de cet alcool l'avait toujours fasciné. on aurait pu croire que c'était de l'eau si sous quelques inclinaison des reflets turquoises n'apparaissaient pas à la surface; Un peu comme pour ses yeux... Autant elle en but un peu, autant la jeune femme reposa son verre sur le bureau de James pour l'écouter. Un vrai requin. Il ne perdait pas de temps néanmoins, ce qui évitait à Korai de continuer à jouer les hypocrites. Et en même temps elle était presque déçue, étant de ceux qui préfère jouer et risque que de toujours gagner. N'avait-elle pas eu le culot de se servir de phobos pour remonter la mafia ?

Mais cette pensée méritant un minimum de fierté fut balayée d'un coup lorsqu'il parla de son père. Ses assassins, les même ennemis... ? Bien, voyons. L'Aera center devait tout juste être un rival économique pour lui, peut-être même revendait-il ses vaisseaux sans le savoir à l'une de leurs entreprises : personne n'était au courant de rien avec eux. S'il pensait l'avoir au sentimentalisme c'était raté : Korai était déjà préparée et rodée sur le sujet pour en avoir mangé durant des mois. Alors encore une fois elle se tut et se contenta de fermer brièvement les yeux comme s'il avait vu juste. Ce jeu était presque trop facile. Elle lui sourit avant d'écouter la suite. Des accords ? Certes elle était entrée avec en tête de ne lui laisser aucune chance mais la curiosité n'empêchait rien du moins pas de jouer... quoique. Si elle ne donnait pas à cet homme des explications valables, elle doutait qu'il ne la laisse repartir sans un accord... bien. croisant les jambes sans avoir à cambrer le dos, habituée à avoir un certain maintien en toute circonstance, elle l'observa et finit par sourire, semblant encore méfiante, mais innocente.

- ...Mais encore ?

Y avait-il une proposition ? Non visiblement il attendait qu'elle ait accepté... charmant, mais non. Dire ou ne pas dire ? Elle pouvait aussi bien décider qu'il se devait de lui apporter plus de détail avant de lui répondre que d'envisager lui accorder plus de respect que lui en octroyant son mépris et donc, parler correctement... L'envie de ne pas rester ici l'emporta-donc et Korai eut alors la gentillesse de bien vouloir lui expliquer la... "situation". Enfin de ce qu'elle pouvait en dire.

- Monsieur Sanderford, outre le fait que vous m'ayez forcé à venir ici sous menace de faire une esclandre sur une station spatiale où, je le pense, vos homme auraient prit cher et ce sans obtenir ma venue ici, je ne suis pas mon père et je n'ai pas appris à m'allier avec les gens dans le but de détruire la réputation de quelqu'un. Elle sourit d'un air taquin. Quand ça en vient à ce point et quitte le domaine commerciale je préfère m'en occuper moi-même. J'espère que vous pouvez comprendre cet état d'esprit.

Le sous entendu était clair, elle ne chercherait pas non plus à attaquer seule l'Aera Center mais sa vengeance aurait sa signature toute personnelle. Elle ne parla pas de son père mais il était évident qu'il avait été déplacé de sa part de mettre ça sur le tapis. Là dessus, inclinant la tête elle enchaina sans peut-être lui laisser le temps de répondre, se donnant une apparence déjà plus importante que le laissait percevoir son comportement affublé de tels vêtements.

- De plus il me semble que votre présence s’est faite largement attendre lorsqu'il a fallut que le commerce de feu mon père se remette en marche. Nous avons eu le droit aux traitres, aux loyaux.. et à ceux qui ont préféré se retirer. A mes yeux vous vous avez préféré rester en retrait et à présent... Eh bien je pense que nous avons de quoi nous passer de vos services pour le moment.

La petite pique mentale "le temps c'est de l'argent" lui vint en tête mais elle se refusa à la prononcer à voix haute, n'ayant pas besoin d'en rajouter plus selon elle pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas son père. Son père était certes un excellent commercial mais il n'avait pas été aussi sévère que sa fille, acceptant de traiter avec James là où d'autres auraient refusé. Oh certes à l'époque cela avait du être une superbe idée, mais à présent et du point de vue de Korai, il n'y avait rien à tirer d'un arrangement où l'autre partie utiliserai surement ces accords pour faire poids, insinuant qu'il employait l'autre et non l'inverse.

- Vouliez-vous me demander autre chose pendant que je suis encore sur Terre ?

Encore ? Oui, ça lui était désagréable d'être encore sur terre et de devoir jouer les captives car elle n'était pas censée être une réactive. Elle ne cacha plus cette fois l'hypocrisie dont elle avait fait preuve jusqu'à maintenant, arrêtant de sourire pour l'observer sérieusement. Oh non, elle ne lui ferait pas le plaisir de montrer ce qu'elle pensait de lui, ses yeux verts devenant aussi durs que ceux de feu son père. Elle reprenait simplement en main la conversation pour lui faire comprendre que si vraiment il voulait commercer un jour avec elle, il faudrait déployer un peu plus que deux trois larmes et une poignée de main derrière le drapeau d'un ennemi commun. Elle aurait très bien pu ajouter que traiter avec lui était un pari risqué qu'elle ne voulait pas faire malgré sa tendance au danger,"parce que sa tête ne lui revenait pas" mais dans le domaine professionnel cette excuse n'aurait pas fait mouche. En outre, elle aurait néanmoins bien voulu savoir s'il avait de la ressource après s'être mange un refus dans les dents. Et puis bon, puisqu'elle était là, autant prendre son temps pour en savoir un peu plus sur ce requin de la planète bleue...
Revenir en haut Aller en bas
http://rebirth.forumaction.net/
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeVen 2 Mar - 20:14


Maintenant que la Dame Leskov avait prit un trait sérieux, c'était Monsieur Sanderford qui affichait un sourire narquois. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il avait atteint un de ses buts : la faire arrêter de jouer le rôle de la cruche qui n'y connait rien avec lui.
Et à force de larmes de crocodile, de propositions évasives et de convoyage forcé par ses hommes de mains, il y était parvenu, et ils pouvaient maintenant traiter affaire correctement. C'est vrai qu'il s'était donné du mal pour si peu, mais connaissant la 'moizelle, il savait qu'il fallait au moins ça pour la faire quitter son rôle. Froisser quelqu'un est le meilleur moyen pour qu'il vous prenne enfin au sérieux.

Il sourit un peu plus lorsqu'elle évoqua le fait que ses hommes auraient pu se faire démolir sans qu'elle ne soit venu. Manifestement elle ignorait de quoi la Shadow Corp. était capable. James aurait mis à feu et à sang la station en envoyant une centaine de ses meilleurs agents dans le seul but de la faire venir. Il décida de ne pas répondre, hocha la tête en signe d'acquiescement et reprit finalement un air plus sérieux. Leskov avait néanmoins assez d'esprit pour remarquer sa passivité quand le commandement avait changé de mains. Intelligente, mais elle ne savait pas pourquoi. Of course. Bien évidement puisqu'elle ne savait pas qu'un empire commercial ne se dirigeait pas comme une organisation de malfrats. Il allait revenir sur ces attaques point par point.

- Très chère, dans toute transaction commerciale il y a d'abord un temps d'observation et d'analyse. En ce qui concerne la notre, c'est vous que j'ai observé. Étant donné les risques que cela implique, car ce serait plutôt moi qui en prend dans cette collaboration finalement, je ne pouvais décemment pas continuer à traiter avec une organisation comme la votre si ça avait été une incapable aux commandes. Si vous êtes en face de moi aujourd'hui, c'est bien parce que je pense que vous êtes à la hauteur de votre réputation et que vous valez peut-être la peine de relancer une nouvelle collaboration.

Il pensait ce qu'il disait. Traiter avec des incompétents ne l'avait jamais intéressé, fort heureusement Korai Leskov n'en était pas une et il venait clairement de lui signifier. Ce qu'il n'avait pas dit c'est qu'en ces temps troubles qui avait suivi la mort de feu Monsieur Leskov, il ne voyait plus l'utilité de poursuivre l'entente et voyait déjà l'organisation criminelle péricliter. Encore une fois, dans tout accord il faut d'abord trouver un intérêt. Celui qu'il trouvait dans la Mafia avait cessé d'exister, jusqu'à maintenant.
Maintenant que la raison de son retrait était réglée, il pouvait enfin rentrer dans le vif du sujet. Il ouvrit un tiroir de son imposant bureau et en sortit plusieurs photographies qu'il déposa l'une à côté de l'autre devant la belle. On voyait sur les clichés un vaisseau mère en construction.

- Tout d'abord laissez moi vous féliciter, vos ingénieurs font un assez bon travail. Mais il est médiocre face à celui que mes ingénieurs pourrait faire à leur place.

Il observa un moment sa réaction, premièrement sur le fait qu'il sache que le vaisseau en construction dans le ciel d'Echo était à elle, deuxièmement sur le rabaissement qu'il venait de faire de ses ouvriers. James avait accès a de nombreuses sources de renseignements, achetées ou produites par ses propres services. Pour ça comme pour le retour de la Dame en prison, il savait.

- Vous préparez une guerre, Madame. Ou quoi que ce soit d'autre, peu m'importe. Vous devez savoir qu'on ne gagne ce genre de combat qu'avec des armes. De vrais armes. Pas avec les petits calibres avec lesquels vous "défendez" votre casino. En revanche, être associée avec une corporation produisant des armes de guerre peut être un précieux avantage quand on prévoit de livrer bataille à... disons au hasard, l'Aera Center ?

Une courte pause, le temps de boire une gorgée de sa boisson, et d'analyser une nouvelle fois sa réaction.

- Je peux mettre à votre dispositions certains de mes plus brillants ingénieurs et armer pour vous votre vaisseau de pièces d'artilleries lourdes. Doter votre armée d'un équipement de combat dévastateur. Le tout dans la plus parfaite légalité et avec des prix dérisoires qui écraserait toute concurrence.

Mais... Car il y en avait toujours un. Cela ne serait pas gratuit. Il faudrait qu'elle fasse quelque chose pour lui, évidemment, sinon elle ne serait pas là. Avant de dire quoi, il la laisserait d'abord exprimer son intérêt pour l'offre. Viendrait ensuite la facture.
L'homme aux lunettes de soleil avait largement prit conscience qu'il déplaisait à son invitée d'être là, c'était le prix à payer pour qu'elle parle franchement sans jouer, aussi il la fixa droit dans les yeux. Son offre était alléchante, et personne ne lui ferait la même, surtout pas pour la demande qu'il lui ferait ensuite. Si malgré tout elle voulait se "passer de ses services" comme elle l'avait dit plus tôt, libre à elle.

Il ne ferait pas de deuxième offre.

- En échange, vous me rendrez quelques menus services quand j'en exprimerais le besoin. Services qui sont plus dans votre secteur d'activité que dans celui de la Shadow Corp. . L'affaire vous intéresse-t-elle ?

Son ton était on ne peut plus sérieux cette fois-ci, glacial même. Il venait d'exposer l'offre. Leskov n'était pas bête et elle savait ce qu'impliquait les "services" que la Mafia pouvait rendre. A toutes époques, les activités mafieuses avaient toujours été les mêmes. Elle avait tout à gagner et pas grand chose à perdre, vu qu'elle était déjà en taule et presque fauchée. Si elle refusait, tant pis pour elle. James l'expédierait lui même tout droit vers la prison de Phobos.




Revenir en haut Aller en bas
Korai Leskov
Korai Leskov

Féminin Métier : Propriétaire de l'Eris
Caractère : Joueuse ~

Messages : 300
Billets : 46990

Carnet de Bord
✦ Don: Maitrise des vents
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i30/0De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (0/0)
✦ Objets:
◄ Chef Mafieuse ►
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeDim 4 Mar - 22:39
Il y avait souvent dans les affaires des gens ne trouvant plus qu'un commerce pouvait les aider d'une quelconque manière et qui les "arrêtaient"... certes, mais dans de tels contextes Korai se demandait comment de tels envies pouvaient aller et revenir; Rah les excuses... Mais bon. Le fait est qu’elle avait pu ainsi savoir sur qui se fier et tant que la situation ne se serait pas stabilisée : donc qu'elle ne serait pas à bord de son vaisseau il était hors de question de se lier à un tel parangon de cyni... Pourquoi avait-il des photos de son futur vaisseau celui-ci ? Dans d'autres contextes Korai aurait essayé de cacher sa perplexité, surtout qu'elle n'était elle-même pas connue pour apprécier que ne serait-ce que des murmures concernant la mafia s’ébruitent... Cet homme avait du - même s'il n'en montrait rien - faire des pieds et des mains pour ne serait-ce qu'apprendre ce que la brune faisait sur écho. Ayant été que du vent entre Phobos et la station spatiale qui l'embarquerait pour Écho et sortie une unique fois. cela se confirmait. Il y avait des fuites à Phobos et ça, ça allait se payer. En attendant la belle ferma doucement les yeux, approuvant le travail du gars en face d'elle pour avoir eu cette information mais se contenta de sourire avec amusement suite à cela. "Et alors" ? semblait-elle dire.

Il se mit alors à parler... Expliquer... On y venait. Et c'était elle qui avait besoin de lui ? N'était-il pas entrain de lui faire une proposition en lui demandant à elle d'acheter et utiliser ses armes ? Oh Korai était loin d'être stupide et elle savait que Si ce Sanderford n’obtenait pas la réputation que pouvaient avoir les Stephens et leur industrie militaire et technologique, il était de loin concurrent tout aussi puissant. Mais voilà... Elle connaissait la technologie Sanderford pour avoir du l'avoir à de nombreuses reprises en main. Sous la forme de simples armes évidement, pour le reste elle s'était contentée d'observer quelques transactions. Mais elle en avait retenu quelque chose...

Et cette chose était que la technologie du châtain devant elle n'était pas compatible avec ses plans. Dommage remarque... Bon évidement lorsqu'il parla d'avoir des avantages elle sourit, et ajouta que cela prendrait surement la forme de faveurs en temps et en heure, et émit un faible gloussement amusé. ce n'était pas de la moquerie, c'était juste... Attendu. Après tout est-ce que la mafia n'était-elle pas liée à tout ce qui se tramait dans l'ombre ? Les plus doués en somme pour faire les tâches les plus obscurs... Il ne manquait pas de toupet, de ce point de vue là ses faveurs auraient pu paraitre simple mais elle était certaine que cela cachait anguille sous roche.

- Mr Sanderford... Avant que vous n'alliez plus loin... Et j'avoue que votre proposition est tout à fait "honorable", je vous la garantie. Il y a plusieurs inconvénients que vous semblez avoir oublié de prendre en compte... Oh je ne vous en veux pas, vos gentils petits espions ont surement eu à surveiller une femme assez colérique et rancunière ces derniers temps...

Elle ne dirait pas que cette proposition était généreuse : les faveurs et les dettes étaient souvent les salaires les plus corsés et salés que l'on pouvait obtenir de quelqu'un. Pareillement elle éluda ce qui l'avait autant calmé sur Phobos... Un certain marché conclu en prison avec une femme particulièrement épicée et délicieuse qu'elle espérait bien revoir un jour. Cette idée l'amusa car elle ne savait toujours pas si à ce moment là elle aurait envie de jouer avec elle ou lui tordre le cou mais bon. Son bras droit ou chef s'il avait reprit son poste n'était pas mal non plus... Elle se reprit et releva ses yeux verts sur les lunettes impassibles du directeur de Shadow Corp. En fait elle hésitait à se risquer à parler avec un tel type. Il était aisé de séduire quelqu'un et de l'amuser pour conclure un marché mais elle aurait pu avoir le diable en face d'elle qu'elle aurait tout de même hésité à pactiser. Les doutes... c'était surement l'élément le plus excitant qu'elle connaissait dans la conscience humaine. Aller ou pas aller ? Se risquer ou pas ? Autant renvoyer l'ascenseur. Autant elle aurait laissé une station spatiale entière être détruite pour ne pas parler à quelqu'un qu'elle ne voulait pas voir, autant si elle s'était laissée faire c'était surement pas pour ne pas tester cet homme et comprendre ce qui avait pu séduire son père en lui.

Après tout Mikhail avait toujours été un salaud, certes, mais il n'avais jamais été un parfait crétin.

- Soit... Il s'avère monsieur Sanderford que même si vous préférez le nier vous avez en face de vous tout un circuit de jeux et de risques pris et pré-établis par des firmes aliennes et humaines mêlées qui pourraient vous éliminer pour certaines sans ciller. Sauf qu'évidement je n'aurais jamais la prétention de dire pouvoir leur forcer la main pour cela mais il n'empêche que eux ont suivit et que vous... eh bien, vous êtes en retard même si ce mot est déplaisant à entendre. Nous avons pour ce que nous cherchons à faire en ce moment.. pas mal de clients aussi puissants que vous voir plus. Oh je ne doute pas qu'au niveau de ce qu'il est actuellement humainement possible de faire, vous soyez au sommet... avec les Stephens -petite pique-. Et que vous me proposiez bien plus d'avantages qu'eux mais... - elle sourit, certainement que le James en face d'elle ne s'attendait pas à ce qu'elle allait lui dire. Mais pourquoi pas finalement ? S'il parvenait à se mettre au même niveau que les technologies aliennes lui ayant déjà garanti son soutien alors que tout le monde croyait qu'elle ne s’allierait qu'avec l'humanité alors c'était qu'il aurait assez de cran pour "jouer" avec eux. - votre technologie n'est actuellement pas compatible, contrairement à ce que vous appelez cette "vieille" technologie.

Elle se leva et lui laissa le temps d'assimiler cette information, contournant le bureau pour aller apprécier la vue de la planète bleue. Oh elle savait que tout n'était qu'un vaste hologramme;.. Mais il n'empêchait pas que c'était beau. Les nuages de pollution marrons laissaient place à un gigantesque ciel bleu qu'elle avait étant petite rêvé d'apprécier un jour. Le ciel était plus bas sur Mars... peu importe. Elle se retourna, espérant qu'il avait prit l'information en compte et regardé à nouveau la technologie établie.

- Mon père... était certes fous sur certain points, notamment de s'être risqué à accepter le marché de l'As mais il avait de l’œil. Quitte à pactiser avec le diable, avoir le monopole de l'As fut un temps sur Mars a été une superbe réussite. Ceci étant il a eu... deux autres bonnes idées. Me désigner pour lui succéder, et un traité avec la seconde puissance connue à l'heure actuelle.

Pas la peine de lui faire un dessin. Qui disait deuxième, disait nettement supérieur aux humains qui n'étaient que 5ème. Et non elle n'allait pas avoir l'humilité de voir en la décision de son père de lui succéder un geste généreux : c'était un fait, elle était douée et elle le savait. Assez pour s'approprier des avantages auprès des aliens que les industries humaines normalement ne parvenaient pas à atteindre.

- Il a en effet... Murmura-t-elle en se ré-asseyant. réussi à mettre la main sur une roche d'Arano. C'est d'ailleurs grâce à cet héritage inestimable que ce vaisseau similaire en apparence à une bicoque fonctionnera. Or, vous devez le savoir par vous même il y a un autre vaisseau à l'heure actuelle connu et fonctionnant avec cette technologie : le MA-85. Et que ce vaisseau a été adapté par le Doc en personne en fonction de cette roche. Pour avoir l'honneur de fonctionner avec un tel cristal à la puissance quasi illimitée il faut s'y adapter et non l'inverse. , Mais je sais qu'à l'heure actuelle, vous n'avez pas la technologie pour cela. Si vous voulez vous lancer dans l'affaire.. - elle inclina presque respectueusement la tête- ok, proposez moi quelque chose d'adaptable. Je serais ravie de voir quelqu'un d'autre que ce cher vieux doc parvenir à cet exploit, ça serait même intéressant... - elle sourit - Mais je pense qu'avec à présent ces informations en main vous-même voudrez peut-être revoir votre offre à la baisse.

Elle aurait pu le voler ou le duper en exigeant de lui qu'il lui offre la même offre mais la participation technologique de la shadow corp s'il parvenait à ce petit exploit serait en effet à dénoter.

- En fait... Actuellement certes cela peut pour un spécialiste tel que vous ne ressembler à rien mais cette technologie est copiée au ma-85. Alors à vous de rivaliser je n'ai que ça à dire mais en êtes vous capable ? Oh et pour vos services... Oui je sais ça reste du superflus comparé à cette roche mais sachez que je n'ai pas les même règles que mon père. Rien ni personne d'autre que moi n'accorde la valeur de MES dettes. Est-ce bien compris ? Et cette reconnaissance devra être quantifiable sur le papier. Si vous vous lancez dans l'affaire et réussissez alors je verrais en fonction de vos avancées combien de... "service" déclarer avoir à vous rendre.

Autant le dire plus clairement, si elle jugeait des "services" pas en accord avec l'étique qu'elle s'imposait à elle et aux autres ou bien cela trop ruinant pour elle, elle s'appropriait le droit de refuser. Néanmoins en général Korai avait aussi tendance à ne jamais refuser d'aider un allier mais ça rares pouvaient se venter de le savoir et aucun d'eux n'aurait eu la bassesse de le demander. Erik le faisait-il après tout ? alors qu'il avait l'Aera Center collé aux fesses ? Bon d'un autre côté pour que ce James Sanderford devienne ce genre de privilégier il faudrait que l'Enfer lui-même ait entièrement gelé.
Revenir en haut Aller en bas
http://rebirth.forumaction.net/
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:57

Les négociations prenaient une tournure pour le moins inattendus. James avait placé la barre haut et n'importe qui aurait sans doute déjà pactiser avec lui à cette heure-ci. Mais Leskov s'évertuait encore à redire à son offre. Que pouvait-il bien lui proposer de plus ? Des armes en pagaille, la construction d'un vaisseau mère aux frais de la Corporation. Quoi d'autre alors ? Le regard perplexe il fixait son interlocutrice alors qu'elle lui exprimait son veto.

Elle reconnaissait le pouvoir de la Shadow Corp. mais ne semblait pas être plus intéressée que ça par la puissance de feu qu'il lui proposait. C'était à n'y rien comprendre. Mikhail Leskov s'était montré un négociant bien plus coopératif. C'était peut-être aussi pour ça qu'il était mort en fait. Quand deux fortes têtes tentaient de trouver un terrain d'entente, il fallait prévoir large par contre. Car en ce qui concernait actuellement James et Korai, c'était loin d'être gagné. La dame se leva, se plaçant devant sa baie vitrée tandis que James faisait pivoter son fauteuil pour la suivre du regard. La petite pique lancée sur les Stephens ne provoqua chez lui qu'une vague moue passablement ennuyée; cela faisait des années qu'il se battait sur tous les fronts pour décrocher des contrats avec l'Armée et les autres puissances humaines et parfois extra-terrestres avant les Stephens. Il avait réussi dans pas mal de domaine, mais ils restaient encore difficile à déloger du sommet.

Il ne comprit la réticence de Leskov que quand elle lui annonça que son vaisseau en construction n'était pas de technologie humaine. Mais comment diable une mafieuse avait-elle réussi à obtenir une aide quelconque des Seraniens, ces fichues créatures prétentieuses et narcissiques planquées à l'autre bout de l'espace connu. Mais tout n'était pas encore perdu. Elle tenait à son vaisseau, heureusement pour James. Au fil des explications que lui fournissait la belle aux yeux verts il prenait pleinement conscience du travail qu'il aurait à exécuter. Korai lui proposait un autre marché : surpasser les travaux du Doc.

- J'imagine que je vous ai sous-estimé , Madame Leskov. Vous avez des ressources inattendues et vous êtes douée en affaires.

Il fit tourner son alcool dans le verre tout en réfléchissant derrière la barrière mentale qu'étaient ses lunettes de soleil.

- Malheureusement, et même si je reconnais la valeur de son travail, le Docteur a fait son temps, et le moment est venu que quelqu'un d'autre prenne sa place. Je me doute que vous ne laisserais pas un inconnu tel que moi utiliser votre roche d'Arano sur de belles promesses, ce que je comprend tout à fait. Voila pourquoi je tiens à instaurer la confiance entre nous. J'ai sans doute fais une offre excessive dans la mesure où j'ignorais certains paramètres dans la conception actuelle de votre engin, voila pourquoi je remet cette offre à plus tard, quand vous jugerais le moment venu.

Il avala une gorgée de son verre et le posa sur son bureau, croisant ensuite les doigts devant lui.

- Voila une offre plus raisonnable qui devrait améliorer nos relations de travail: La Shadow Corp vous fournit armes, véhicules et matériel avec un cout d'achat réduit de 60%, en échange de quoi vous vous occuperez de certains concurrents précisément désignés, ce qui rentre dans vos activités habituelles. Quand vous estimerez que le moment sera venu, alors nous reparlerons de votre vaisseau, qui sera une tout autre affaire, et nous travaillerons dessus étapes par étapes. Comme vous le dites, cette technologie est pour le moment hors d'atteinte pour ma société et je dépend donc de votre bon vouloir pour commencer à travailler dessus.

Jusque là, ça semblait raisonnable.

- Reste donc la question de vos services à venir, s'il y en a. Il est tout simplement hors de question que nous nous lancions dans ce genre de projet si au bout du compte vos "services" ne sont pas à la mesure du travail accompli. Les services que vous aurez à accomplir seront clairement définit avant même de commencer et ils seront rendus au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Il n'y a que comme ça que ça marche. Vous ne serez pas la seule à décider de ce que vous pensez devoir me rendre ou non.

Et là, James ne lui laissait plus le luxe de négocier les tarifs. Il était prêt à investir des milliards dans la recherche, le développement et la production d'un vaisseau qui rivaliserait avec le MA-85, il n'allait certainement pas laisser Leskov décider de ce qu'elle ferait pour lui en échange. Seul un idiot aurait accepté. La construction de l'engin prendrait un long moment, compte tenu du fait que les ingénieurs et les scientifiques de la SC devaient d'abord découvrir comment fonctionnait la roche et comment adapter une technologie humaine dessus. Si la dame souhaitait du long terme, elle l'aurait, pour ça pas de problème. Voila pourquoi les objectifs de chacun devaient être bien défini et surtout respectés.


Revenir en haut Aller en bas
Korai Leskov
Korai Leskov

Féminin Métier : Propriétaire de l'Eris
Caractère : Joueuse ~

Messages : 300
Billets : 46990

Carnet de Bord
✦ Don: Maitrise des vents
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i30/0De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (0/0)
✦ Objets:
◄ Chef Mafieuse ►
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeMar 6 Mar - 1:15
Un tas de pièces rapportées depuis Phobos et compatibles face à la pierre d'Arano, voilà ce qu'était le vaisseau sans-nom. La technologie adaptée par le Doc avait largement été pompée mais le reste venait de ci, de là. Et effectivement James avait eu raison de penser qu'un tel résultat laissant à penser un soucis d’innovation technologique ne pouvait plaire à la reine des damnés. Et si elle ne sourit pas lorsqu'il renouvela ses compliments, sachant par trop bien qu'il ne fallait jamais se fier à ceux-ci si on ne les pensait pas de soi-même elle n'en eu pas moins l'impression qu'il disait une évidence : mais bon, lui aussi devait-être de ceux pensant ne pas avoir quelqu'un au dessus de lui, peut-être tout juste de son niveau. Oui, eh bien ils ne seraient pas trop de deux à le penser et surement que le compagnon de Sanderford, monsieur Stephens, pensait de la même façon.

- Merci de comprendre.

Oui, elle avait tout de même certaines connaissances sur la réputation de l'homme en face d'elle et le fait qu'il ne supporte pas les refus était du coup assez connu. logique pour un homme d'affaire tel que lui certes mais le sourire amusé sur ses lèvres témoigna bien qu'elle disait ça pour la forme. Ce n'était pas un remerciement soumis et encore moins de l'ironie. Dans tout les cas la suite lui donna raison, il valait mieux commencer un peu plus bas et la demoiselle savait parfaitement comment... Sauf que ça demandait d'elle un poil trop de confiance, quelque chose qu'elle se refusait à faire depuis des mois. Depuis que les siens avaient commencé à courir le feu sur la peau durant ses rêves. Fermant les yeux à cette pensée et revoyant ce que les dites flammes avaient fait au corps de son bras droit, la brune prit un air songeur et

- Vous arrivez au final à point nommé. Certes vos armes ne seraient pas de refus et on peut d'emblée commencer avec cela mais autre chose qui me différencie de mon père : j'aime les risques. La technologie alienne m'assure un bouclier à toute épreuve mais la puissance de la roche d'Arano amplifierai le tout, de la coque aux armes en passant par ce dit bouclier... Enfin je pense qu'on vous a déjà parlé de ce systême.

On disait que les seraniens étaient parvenus à donner l'impression d'une vie dans leurs cristaux et roches technologiques. Et pour cause, certains avaient même été surs d'avoir vu le bouclier du ma-85 se résorber lors d'une attaque de l'aera et pareillement pour les chocs primaires arrivés sur la coque lorsqu'un tir était passé. cela s'était résorbé... Et cela n'était du qu'en une faible partie aux matériaux utilisés par le Doc. ils étaient justes... Compatibles. Or, si ce James parvenait à accorder les violons de sa technologie avec celle de la roche, le vaisseau de Korai serait un véritable joyaux... Mais là encore, serait-il plus puissant que le MA-85 ?

- Pour le bouclier, c'est donc temporairement réglé et l'adaptation est si bénigne par rapport à l'artillerie que si vous parveniez à adapter votre technologie d'armement à cette roche alors je pense que cela vaut le coup de me risquer à vous confier la roche...

Elle eut un sourire agacé en pensant à l'Aera Center.

- Surtout que certes l'Aera n'a pas connaissance de cela ni normalement du vaisseau mais il est certain que je préfèrerai la placer en étude entre vos mains dès à présent que de prendre le risque de la savoir dans le lieu actuel où elle est. Certes, elle est en sécurité mais... De la prison je ne peux assurer sa sécurité convenablement.

Le contemplant elle songea qu'il devait avoir comprit où elle voulait en venir.

- Si je vous confie la roche plutôt qu'à un autre rival en vous laissant le droit d'absolument tout tester dessus : sauf l'amocher, j'avoue adorer la qualité de sa sculpture - pointe d'ironie - ce sera durant une période limitée, vous en avez conscience ? Même si j'imagine que vous protègeriez cette roche autant que vos propres innovations. - elel sourit et observa les prototypes parfois exposés dans la pièce. Des miniatures, mais elle se moquait gentiment de l'évidente opulence du luxe chez Sanderford - Quoique.

Elle reposa doucement son verre, réfléchissant à ce qu'elle pouvait dire ou pas.

- mes scientifique ne sont pas aussi doués que les votres mais en l'espace d'un mois et avec le manque financier et technologique du aux inconvénients de ces derniers temps ils ont réussi à adapter un bouclier alien convenable et qui pourra se suffire à lui-même avec d'autres sources d'énergies durant maximum trois mois. Je vous les accorde et vous laisserai donc faire d'autres recherches que celles demander évidement mais en contrepartie je vous demanderai une chose : en deux mois vous devrez avoir trouvé comment amplifier ce bouclier et eu des avancées significatives pour l'armement. Pour vous rassurer..; enfin si ça peut, je veux bien mettre à votre disposition les chercheurs et leurs recherches durant cette période... Quoiqu'à mon avis vous accepteriez les données mais pas les chercheurs. Après autant vous le dire, mes chercheurs ont trouvé comment rendre compatible le bouclier, mais pas comment l'amplifier. J'ai des gens qui pensent pouvoir faire cela en deux mois... A la seule différence qu'ils ne m'ont pas fait les propositions que vous m'avez faite pour l'avenir.

Elle ne lui posa pas la question mais elle irradiait lorsqu'elle lui sourit. Il avait refusé de jouer dans le même jeux qu'eux : les pourris va-t-on dire, mais si il voulait ces accords il allait devoir parier lui aussi et se risquer un peu très certainement. Il serait dans tout les cas stupide de renoncer car cela lui laissait tout de même deux mois de recherches plaines. Et il était évident que perdre du temps stupidement dans ce genre de marché n'était pas acceptable. Autant ils étaient tout les deux visiblement décidés à débourser des fortunes pour ce marché, et même Korai à lui confier en peu de temps la roche mais il restait encore à définir le prix que ça allait lui coûter et ce que James ferait si au final il échouait à décoder cette roche. Pour accorder ses armes avec le cristal mieux valait en effet avoir comprit en grande partie comment était faite la technologie de ce cristal.

- Oh et... il n'est pas question d'essuyer un retard. J'ai logiquement prévu large et entre les données du doc que je peux en partie vous fournir et celle de mes scientifique, le temps est large.

Pire que du retard, il y avait l'Aera. mais certainement que James non plus n'avait pas intérêt à voir une telle technologie aux mains de leur ennemi en commun. Mais voilà, le temps était de l'argent, comme il l'avait dit au tout début : à lui de montrer à quel point il tenait à son dicton car s'il ne trouvait rien au bout de deux mois James devrait se contenter de ce qu'il avait trouvé, ne serait pas payer et ne devrait pas espérer refaire un jour des affaires avec elle. Quant à sa crainte que Korai refuse qu'il ait son mot à dire sur les "services" en question, si Korai n'y répondait pas c'est qu'elle n'avait tout bonnement rien à dire et passait donc à ce qui clochait encore...
Revenir en haut Aller en bas
http://rebirth.forumaction.net/
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeVen 9 Mar - 14:37
Korai Leskov était finalement une femme pleine de contradictions. Tantôt elle lui reprochait sa patience excessive quant à son engagement dans de nouveaux accords avec la mafia, tantôt elle lui disait qu'il arrivait au bon moment. Soit. Son regard resta impassible, passant à la réflexion suivante. La Dame accepté son offre de dotation d'armement en échange du fait de s'occuper de la concurrence de la SC. Une bonne chose de réglée.

Patiemment, il écouta la chef mafieuse évoquer la composition de son vaisseau et des travaux qu'il faudrait mener dessus. Mentalement James fit quelques calculs, les travaux en eux même ne seraient pas très longs et dépendrait de la rapidité des ouvriers et des ingénieurs sur le chantier, l'étape la plus longue serait d'adapter son matériel sur la roche et d'en développer certains aspects pour accroitre leur potentiel. Rien d'inatteignable au final. Cependant il haussa un sourcil quand elle vint à lui proposer de garder la roche d'Arano sous sa protection.

Même s'il était évident que ce serait temporaire, la demoiselle s'était entêtée un peu plus tôt à remettre en question ses proposition, et voila qu'elle lui proposait presque la roche sur un plateau d'argent. Ô imprévisible, dangereuse alliée. Lui qui pensait qu'elle souhaitait attendre de pousser les affaires car elle ne lui faisait pas confiance, le voila qui était bien étonné. Étonné oui, mais pas surpris.

- Je pense en effet qu'une installation pénitentiaire n'est pas le lieu le plus adéquate pour protéger une tel ressource. La Shadow Corp. possède quant à elle des laboratoire et des complexes hautement sécurisés qui ne risquent pas de se faire vandaliser par une quelconque force ennemie. Par ailleurs, la SC étant fournisseur et partenaire de l'armée Terrienne, une attaque directe serait un suicide au sens propre du terme.

Donc il approuvait l'idée. Encore heureux d'ailleurs.

- Bien, maintenant si je peux me permettre, nous avons bâti l'un des plus gros vaisseaux amiraux de la Flotte Terrienne en quelques mois seulement, ce qui est un temps record. Rien n'est en dehors de notre portée. Si vous tenez donc bien à nous confier la direction des travaux sur votre engin je peux vous assurer que vous verrez très nettement les progrès évoluer. Tant pour l'armement que pour le bouclier. J'accepte bien entendu vos données de recherches ce qui nous fera gagner un temps considérable, et il est bien possible que vos chercheurs fassent partie du projet s'il fournissent un travail significatif pour mon équipe.

James ne doutait pas de lui. L'assurance était un signe de force. Peut-être l'arrogance aussi. Peu importait. En trois mois la Corporation avait réussi a rendre une nouvelle corvette complètement invisible avec beaucoup moins de financement. En deux mois ils allaient pouvoir faire bien plus cette fois-ci. Battre des records de temps tout en assurant une qualité supérieur de ses produits était un chalenge que James Sanderford refusait rarement, malgré certains risques qu'il encourait, et pour cette roche d'Arano, il se pouvait bien que d'autres projets viennent se greffer au plan principal. A la réflexion sur le retard, il s'autorisa cette fois-ci un sourire léger.

- Il n'y aura aucun retard.

Et c'était tout. Mais il l'avait dit de manière on ne peut plus ferme.

- Deux mois après nous avoir fournis la roche et les données, vous aurez vos résultats. Satisfaisants, bien entendu. Quand souhaitez-vous procéder au transfert ?

Pour lui la question était close. L'échec n'avait jamais été une option. N'avait même jamais été envisagé, et pour cause : la Shadow Corp n'avait que connu le succès de ses projets depuis qu'elle avait adoptée cet état d'esprit. Il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit une sorte de catalogue interactif composé de plusieurs rubriques. Les produits mis en vente par la Shadow Corp. Des armes, des véhicules en tous genres, des vaisseaux, de l'équipement, des machines. Il y avait là un vaste choix de ce que produisait la Corporation. BIen entendu, les prototypes ou les joujoux les plus intéressants n'y figuraient pas, par exemple certaines superarmes réservées à l'armée terrienne ou aux autres grandes sociétés militaires privées, mais qui sait, peut-être qu'avec le temps il pourrait bien lui en parler.

- En ce qui concerne notre première affaire, voila l'ensemble des matériels qui peuvent vous être vendu, aussi bien à usage civil que militaire. Et comme convenu avec une réduction des prix de 60% sur le total de ce que vous achèterez. Je vous laisse faire votre choix.

Il avança le catalogue vers sa nouvelle associée avec dessus une petite carte. Sa carte. Indiquant son numéro professionnel. Voila le début d'une grande collaboration.
Revenir en haut Aller en bas
Korai Leskov
Korai Leskov

Féminin Métier : Propriétaire de l'Eris
Caractère : Joueuse ~

Messages : 300
Billets : 46990

Carnet de Bord
✦ Don: Maitrise des vents
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i30/0De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (0/0)
✦ Objets:
◄ Chef Mafieuse ►
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeDim 11 Mar - 1:33
Lui faire comprendre qu'elle se méfiait tout particulièrement de lui : fait. Qu'il devait regretter de ne pas avoir prit le risque de leur faire confiance : à elle et la mafia, fait. Avait-elle des remords à avoir accepté à présent de faire tout de même un marché avec lui ? Non. Pas le moindre, et tout bonnement parce qu'elle n'avait au final fait que jouer. Il avait accepté les remontrances bien qu'il y soit allé de ses hypothèses, c'était tout ce qu'il lui fallait pour comprendre quelques petites choses à son propos. Il risquait d'être aussi impartial qu'elle, et était trop fier pour admettre ses torts. Un bon point car dans les commerce il n'y avait que la perfection qui se monnayait. Le reste avait... des prix fixes. Alors même s'il était tout bonnement détestables elle comprenait un peu pourquoi Mikhail lui avait donné sa chance. Quoique vu comment ça s'était finit... Relevant ses yeux sur les lunettes du blond en face d'elle, elle sourit. Ce type ne se prenait pas comme une merde et oubliait un peu vite qu'avec autant de lumière cela n'était pas utile mais il n'avait pas tord, il y avait de quoi connaitre les gens au fond de leur regard. Mais il y avait d'autres signes. Des mouvements en trop, une agitation, un sourire une pulsion visible dans la jugulaire. C'était souvent plus visible chez les hommes d'ailleurs. Après il y avait les sons mais peu importe, le simple fait d'avoir parlé de cette roche aurait fait saliver tel un animal, un moine porté sur l'étique. Les apparences étaient parfois trompeuses néanmoins et Korai ne se fiait donc qu'à son instinct en règle général lorsqu’elle avait un doute : par jeu. Et là son instinct lui indiquait que sourire parce qu'il croyait naïvement la roche près d'elle était possible. Elle se l'autorisa donc et sourit avec un brin d'amusement, le regard rieur.

- Je suis certaine que vous avez en effet la défense nécessaire pour protéger une telle roche...

Non elle ne lui graissait pas la patte, c'était ironique. Quelqu'un travaillant dans autant de trafic d'armement et de technologies parfois élaborées de façon plus que douteuses protégeait ses petits secrets à la limite parfois de la paranoïa. Et elle aurait mit sa main au feu qu'en étudiant un peu mieux le dossier qu'elle pouvait avoir sur ce James Sanderford, il devait être très... "protecteur" avec ses proches. Il n'y aurait donc pas de soucis pour qu'il protège la roche. Et à présent qu'elle avait tenté de se risquer à la lui confier... Que pouvait-elle demander ? Des armes en caution ? Voyons ! Cette roche était inestimable. Ceci étant le fait qu'il assure que ses chercheurs pourraient participer lui fit hausser un sourcil. Tiens donc... Elle lui avait proposé de pouvoir faire des recherches en parallèle dont elle n'aurait pas connaissance pour avoir un poids dans les marchés à venir et il lui supprimait son jeu en lui accordant d'y avoir accès... zut. Soit il avait pas compris soit il était un peu trop futé. Agacée et amusé : ce qui chez elle allait presque toujours de pair, elle enchaina.

- Très bien, Aleksei viendra en personne vous fournir ces données tout en accompagnant le groupe de chercheur.. les principaux du moins puisque visiblement les autres vont pouvoir bosser sur autre chose.

Elle lui sourit, croisa les jambes et posa vivement ses mains jointes sur ses cuisses comme une enfant voulant parfaitement bien écouter ses cours lorsqu'il parla de ne pas faire de retard. Ce qu'elle ne lui avait pas dit étant évidement que ses chercheurs n'étaient pas tous humains, relativement doués et assez débrouillards pour se débrouiller sans avoir toute la technologie de pointe à portée. Elle était pressée de voir si il parviendrait à réellement être dans les temps... Quoique. Ses chercheurs devraient au pire l'aider à finir dans les temps. Mais elel demanderait surement à l'un d'eux un compte-rendu par pure curiosité afin de savoir s'il y serait parvenu sans eux. la lueur amusée dans ses yeux s'éteint ensuite pour redevenir purement commerciale... Il voulait la roche... Mignon. Elle se laissa le temps de réfléchir et observa la tablette holographique ayant depuis longtemps remplacé le papier, la manipulant pour voir rapidement ce qu'il fournissait... Le sujet avait vite changé mais ils y reviendraient. Se forçant à retenir le maximum elle reposa la tablette et lui sourit avant d'enchainer.

- Cela aussi je pense que vous verrez ça avec Aleksei... Enfin, il vous fournira la commande définitive, je prendrais le temps d'étudier ça une fois rentré.

Oui, parce que ça avait du bon d’avoir une bonne mémoire. Et de plus elle n'avait pas la moindre envie que l'on trouve une trace de son passage ici en prison, elle ne pouvait donc se permettre d'emporter cette tablette.

- Bien, et si on y allait ? Murmura-t-elle avant de se lever puis de contempler ses propres vêtements, dégoutée. Mais avant cela j'aimerai avoir d'autres vêtements si ça ne vous gêne pas. Retirant sa veste, elle avisa le bras ayant été touché un peu plus tôt par un tir et effleura la peau à nouveau nette. Bien, elle n'aurait plus à porter un truc troué déjà. Là dessus elle se rappela que les gens n'étaient en général pas programmés pour suivre le fil de ses pensées. Alors elle rit, ça risquait d'être la seconde chose qui allait surprendre ce type.

- Vous ne pensiez tout de même pas qu'avec les risques en Phobos la roche était près de moi n'est-ce pas ? Et elle sourit pour le rassurer : non il n'y aurait pas besoin d'aller dans une autre galaxie. - Elle se trouve ici, sur Terre et dans cette cité depuis le début.

Et s'observant à nouveau un soupir ennuyé franchit ses lèvres. Non elle ne pouvait pas se montrer habillée ainsi sous son vrai nom, c'était ridicule. Il devait bien avoir quelque part des vêtements à lui donner, ou bien s'il était radin à lui vendre mais il était clair que la brune était habituée à ce que ce genre d'assistance lui soit accessible, qu'elle se trouve en bon rapports avec son ôte ou non : une sorte de forme de politesse aussi banale que remercier et qu'elle aurait fait dans le sens inverse... Quoique. En prison ça aurait été difficile d'assister comme il se devait un invité : Sayole en savait quelque chose. Et puis bon, il devait être visible que son accoutrement n’allait pas du tout avec sa façon de se comporter, non ? Elle n'était pas sur Écho à jouer un rôle après tout.
Revenir en haut Aller en bas
http://rebirth.forumaction.net/
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeVen 16 Mar - 23:04
Un regard impassible, voila tout ce que la dame obtenait. L'un des quelques avantages d'avoir autant traité affaires avec des types presque aussi pire que lui était de savoir masquer tout trait d'émotion et d'avoir un regard presque inanimé. Peu importait les mascarades et les rires inexpliqués de cette fille. Respiration calme et régulière, pouls lent et stable, regard fixé droit dans les yeux de son interlocutrice. Quand vous rajoutiez à cela le contrôle de sois dont disposait un ancien pilote de chasse de la flotte terrienne, plus rien ne vous faisait ciller.

Pourtant si l'extérieur restait de marbre, à l'intérieur, patiemment, dans l'ombre de tout soupçons, des plans se dessinaient. Beaucoup de plans. Si la mafieuse avait voulu lire en lui en regardant aux fond de ses yeux, elle ne voyait alors que son propre reflet sur les lunettes noires du Président.

Il faut savoir rester calme et contrôlé; il faut savoir masquer ses émotions; il faut savoir mentir; il faut savoir cacher; il faut savoir dissimuler; il ne faut jamais s'attacher. Préceptes simples, intelligents, logiques, faciles à appliquer pour qui s'en donne la peine. C'était l'une des choses que son père lui avait apprise. Généralement, l'humain n'y parvenait guère. Il échouait même lamentablement. Fort heureusement, James s'était débarrassé de son humanité voila bien longtemps.

Korai devait s'imaginer que James aurait maintenant préféré commencer les négociations des semaines, voire des mois plus tôt. Il n'en était rien. Il avait agit au bon moment conformément à ses prévisions. Elle ne voyait de James que ce qu'il voulait bien laisser filtrer. Ce qu'il voulait qu'elle pense. Elle n'avait pas de vue global sur la situation. Elle ne connaissait pas le plan. Une idée échafaudée de longue durée qui prenait ses fondation il y a de cela plusieurs années et qui se mettait maintenant en marche dans l'ombre, tel une machine de guerre mécanique avançant inexorablement vers la victoire.

Et comme beaucoup d'autres fois, il obtenait les informations qu'il voulait de la bouche même des principaux intéressés. Rien de plus simple, il lui suffisait de jouer le même jeu qu'eux et faire part de suggestions logiques mais toutefois peu crédible compte tenu de la situation pour obtenir la vérité. Si pour beaucoup de personne il était logique de garder un bien près de sois afin de garantir la sécurité et le contrôle grâce à la proximité, il était peu crédible de garder un bien aussi précieux dans les installations insalubres et facilement accessibles comme la prison de Phobos. Seul un fou -une folle- aurait laissé une roche d'Arano au milieu d'une nuée des pires criminels de ce secteur de l'univers. Et grâce à ce genre de réflexion proposée, il avait maintenant une information qu'il n'avait même pas demandé : la position approximative de la roche.

Bien sur, cela ne lui servait pas à grand chose vu que si les accords étaient maintenant passés il aurait bientôt la roche à sa portée pendant un laps de temps, mais le fait de manipuler presque à sa guise les informations en arrivée l'amusait. Car au final, il faisait exactement pareil que Korai : il jouait. Il manipulait. Mais lui ne le montrait pas. Il ne faisait pas façade de sourires hypocrites et mesquins. Ou laissait transparaitre une autre image de lui, celle du Directeur naïf et avide qui ne voit pas plus loin que ce qu'il imagine. C'était mal connaitre tout ce par quoi James Sanderford était passé dans sa vie. Il s'autorisa donc un très léger sourire en coin. Il avait joué au négociateur docile pour savoir jusqu'où Korai irait dans ses révélations et dans ses propositions. Bien entendu il tiendrait ses engagements jusqu'au bout. Mais tout cela n'avait été qu'un test. Tester les associés. Savoir comment utiliser ses partenaires commerciaux, connaitre leur faiblesses et leur forces, savoir de quel manière on pouvait obtenir quelque chose d'eux bon gré ou malgré eux.

Il y a quelque chose de mauvais dans la satisfaction, quelque chose de mal, car la satisfaction ne peut provenir que d'un malheur ou d'un autre. On se réjouit si facilement du mal infligés aux autres, de la déchéance du fort, de la décadence du faible, de son propre succès face aux autres également. Il était plutôt bien placé pour le savoir, d'ailleurs, tant on l'avait critiqué et préjugé, mais il n'était pas de ces gens sages, incapables de faire souffrir plus qu'ils ont souffert. Au contraire, il était un grand partisan de l'échange sur équivalent, si l'on ose dire: tu m'insultes, je t'humilie, tu me frappes, je te tues, tu me tues, je t'emporte avec moi. Et il se considérait honnête dans le sens où toute la Shadow Corp. et ses principaux associés étaient au courant. Il lui suffisait de lever les yeux au ciel pour faire fuir un éventuel gêneur, ce qui lui avait apporté une réputation discutable, certes, mais également un certain respect de la part des rats les moins méprisables du tas de fange. Tas de fange que représentait les autres. Les autres : les associés, les partenaires, les rivaux, les divers insignifiants, évidemment.

Mais Korai lui inspirait autre chose. Elle n'était pas de tous ces autres directeurs qui faisaient appel à lui. Elle avait autre chose. Outre une personnalité assez complexe et un flot continu de contre-addictions. Un sens des affaires quelque peu plus développé que celui de son père qui avait cédé à ses offres sans effort conséquent. Sa fille porta un regard attentif au catalogue holographique qu'il lui avait remis et l'analysa complètement, sans l'emporter. Sage vu que leur entente devait rester entre eux. Mais sa précaution pouvait être interprétée comme une sorte de paranoïa. Enfin, tant qu'elle arrivait à se souvenir des références des articles, peu importait. Bien sur, malgré sa manipulation de tout à l'heure, il considérait Korai comme son associée, et le accordait donc la relative confiance qui lui était dû.

Elle se leva enfin, signe que tout était réglé. Parfait. Mais elle se leva de manière bien rapide, pressée, impatiente d'en finir. James afficha cette fois-ci son regard le plus neutre. L'impatience était une faiblesse. Une faille par laquelle il était si simple de s'infiltrer pour obtenir un effet souhaité. Il se leva à son tour, lui faisant un signe de main pour qu'elle lui suive quand elle lui fit la demande de lui fournir une tenue décente. Il avait cette fois-ci du fournir plus d'effort que d'habitude pour masquer un certain rictus sardonique mais y était parvenu. Heureusement la plupart des caméra de sécurités qui jalonnaient la plateforme d'atterrissage jusqu'à son bureau avaient eu tous le temps pour filmer la chef mafieuse dans cette accoutrement ridicule de bohémienne battue sous tous les angles. Ils redescendirent l'escalier, passant devant les deux gardes en noir, et empruntèrent l'ascenseur jusqu'à quelques étages plus bas. L'étages des suites, celles prévues pour les invités conviés à collaborer durant plus d'une journée. Il la mena à une chambre prévue pour les invitées de sexe féminin et lui indiqua une large penderie où y avait été entreposée toutes sortes de robes, ou de vêtements plus pratiques pour femmes, avec accessoires. L'étage comprenait une vingtaines de ces suites toutes équipées ainsi, et une autre vingtaine prévues pour hommes. Avec cette profusion de vêtements, Leskov trouverait certainement son bonheur. Et cela devenait sans doute une sorte de symbole de leur entente. Il sortit de la suite, laissant tout le temps à la mafieuse de se nettoyer et de se vêtir. Durant ce temps il avait fait préparer une navette de luxe pour son départ, dépourvue des emblèmes de la sociétés cette fois-ci. Les gardes de celle-ci avaient troqués leurs tenues de combats et leurs masque a gaz pour des costumes civils, ça les ferait passer pour des gardes du corps privés tout ce qu'il y a de plus normaux.

A la sortie de Korai, James l'accompagna jusqu'à la plateforme d'envol, jusqu'à la rampe d'embarquement de la navette et la monta avec elle, s'installant dans un autre siège de cuir d'un petit salon.

- J'attends avec impatience de pouvoir commencer.

Impatience, peut-être pas non plus hein. Une forme de faiblesse, rappelez-vous. Il attendrait avec patience que l'objet arrive rapidement, voila. Les deux mois de délai commenceraient à partir de ce moment là. Un laboratoire secret attendait, quelque part sur Terre, que la roche arrive et se mette à nue sous ses équipements de recherches. Le personnel scientifique avait déjà été réquisitionné et s'apprêtait dans les heures qui suivraient à être transféré discrètement sur le site qui avait déjà vue sa sécurité interne renforcée.

La navette décolla quand Korai fut assise confortablement, et s'éloigna de la puissante Tour Shadow. Discrètement, deux autres navettes banalisées et chargées de soldats en armes décollèrent et suivirent la navette de James à bonne distance jusqu'au lieu de stockage de la roche d'Arano et de ses données de recherches. Tout se mettait en place, selon sa volonté. Tout se mettait en place, comme il l'avait prévu.

Revenir en haut Aller en bas
Korai Leskov
Korai Leskov

Féminin Métier : Propriétaire de l'Eris
Caractère : Joueuse ~

Messages : 300
Billets : 46990

Carnet de Bord
✦ Don: Maitrise des vents
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i30/0De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (0/0)
✦ Objets:
◄ Chef Mafieuse ►
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeSam 17 Mar - 20:30
Korai sourit une fois debout. Elle n'était pas réellement impatiente. Il y avait juste quelques petites choses qui méritaient de ne pas être dites. Elle préférait d'ailleurs continuer de sourire et jouer les petites désinvoltes impatientes que d'avoir une quelconque régularité dans ses pensées pouvant être perçue par ce type. Oui parce que si on récapitulait elle était venue ici par la force.. des choses, mais par la force tout de même. Et accord ou pas, bien que Korai se doute qu'il était tout bonnement impossible que ce James ait su pour la roche, il allait l'avoir. Et un commerce également mais autant elle se doutait que les services allaient être surement cocasses, autant elle devinait aussi que ce n'était peut-être pas tout ce que cet homme recherchait dans cet accord. Il était cependant normal que chacun y cherche son compte et manipule l'autre pour cela. puisque c'était lui qui l'avait amené ici et lui aussi qui posait les questions désuètes, il était difficile de se rappeler que si elle donnait les réponses, c'était bien qu'elle le voulait. Et qu'elle pouvait parfaitement être consciente d'être épiée. En plus il était honnêtement impossible de penser James niais.

Après cet instant elle le suivit non sans contempler un peu mieux les locaux. C'était riche, grand, impeccable... Et pourtant ce bâtiment lui donnait froid dans le dos, aucune chaleur n'étant dégagée de ce lieu. Korai était habituée au luxe certes, mais elle le côtoyait justement assez pour en avoir marre de trop le montrer : il y avait des choses qui ne se faisaient pas. Ici le problème n'était pas trop ce qui était montré en fait, le soucis était plutôt l'atmosphère, poussant à se montrer parfait comme si un regard critique passait sur nous. Ce genre de sensation elle les avait quittées dans son enfance, après avoir fait tout ce qu'elle pouvait pour mériter l'intérêt de son père. l'homme n'avait jamais en effet été connu pour apprécier les bons à rien et surtout pas dans sa famille. Les sensations... Elle se demandait comment un homme aussi jeune pouvait autant vouloir les dissiper. Car c'était l'impression qui se dégageait : ne rien ressentir, travailler constamment, que tout soit parfait. En un sens remarque, c'était terrien mais bon.

Si elle ne l'avait pas autant pris en grippe vu qu'elle pensait qu'il avait abandonné son père, elle en aurait presque eu de la peine. Oh il y avait pas mal de gars dans le même cas de figure que lui et parfois plus jeune mais sur l'instant c'était elle qu'elle avait à portée de main. D'ailleurs à la seconde d'après elle soupirait plutôt intérieurement en voyant une penderie immense garnie de vêtements. Enfin quelque chose à se mettre ! Oh cela lui allait surement mais même, sans maquillage elle avait un air trop "gentil" qu'elle détestait montrer en règle général devant des gens la connaissant. Alors le fait que ce type l'ait vu ainsi l'agaçait. Elle le remercia et le salua lorsqu'il sorti de la chambre et haussa un sourcil, amusé. Bien, il l'avait bien obligé à attendre dans un trajet pour la Terre, autant se venger à sa manière. Au lieu d'aller vers la penderie, la brune alla donc d'emblée vers la salle de bain retirer toute la crasse de l'excursion faite avec Kurt.

* Dans quoi t'es-tu embarquée cette fois, miss... * Songea-t-elle alors qu'elle nettoyait ensuite ses cheveux.

Peignoir mit, elle songea ensuite à l'idée qu'en toute logique il devait y avoir des caméras dissimulées pour ne rien dissimuler au cas où d'une attaque. Cette idée lui effleura à peine les pensées... et alors ? Elle avait les même chez elle autrefois, avant la prison. La brune s'habilla de façon classe mais simple puis alla se sécher les cheveux avant d'enfin effacer ce visage trop inofensif voir innocent qu'elle voyait dans le miroir. Elle n'avait pas besoin de se rendre trop sévère ou de se barder de maquillage pour cela mais ça suffisait à ce que son apparence lui octroie enfin son âge. Aucune faiblesse n'était permise malheureusement et dans un monde où l'apparence comptait tant il était clair qu'elle ne pouvait se permettre d'écart. Se consolant avec l'idée que chaque fois qu'elle faisait ça Alek fronçait les sourcils, elle sorti enfin de la chambre pour rejoindre james, lui donnant simplement les coordonnées d'une cité proche de K-27.

La cité N-31 mettait en avant non pas la recherche militaire comme k-27, mais plutôt les avancées sur la recréation d'une atmosphère terrestre... Pour être déjà venue ici Korai ne s'étonna pas de voir apparaitre au loin un dôme où se détachait de ci et là plus de verdure que sur la cité où logeait James. Oh cela restait rare, mais cela devait déjà en émerveiller plus d'un. Une fois sur la plate-forme de la tour principale, la brune sorti du vaisseau et fronça le nez. Ce n'était pas parce qu'il y avait un poil plus de nature que l'odeur pollué de l'intérieur des dômes et extérieur des tours avait changé, loin de là. Elle n'accéléra pas pour autant le pas mais une fois près du sas de téléport elle toussa une fois dans son poing, se donnant une consistance en tapant un code d'accès. Le sas s'ouvrit et elle entra dedans mais là en voyant james et ses hommes elle sourit.

- Il va falloir que vous les laissiez ici le temps que l'on prenne la roche, à moins que vous appréciez que des portes vous soient fermées à la figure.

Ohhh elle ne plaisantait pas. L'endroit où se terrait la roche était ouvert au public, mais un public trié et le gérant trouverait trop louche même si Korai était là que plus de deux personnes viennent en même temps. Un club... voilà ce que c'était. une fois le géant entré dans le sas et la porte refermée, elle tapa les coordonnées de ce club privé et ouvrit la deuxième porte, le temps d'écrire les coordonnées ayant suffit pour les téléporter. Lorsque la porte s'ouvrit on pouvait observer un lieu clos et sombre mais vaste et richement décorés. l'odeur de fumée et d'alcool planait dans l'air et avait surement imprègné les tables de jeux. Aussitôt un homme leur barra le passage. La brune haussa un sourcil et prit dans son sac deux dès en rubis qu'elle fit crisser l'un contre l'autre.

- Daniel laisse-les passer ! Brailla une voix trop rauque pour ne pas avoir abusé trop des cigarettes et autre sans chercher à faire surveiller sa santé.

Korai observa le barman et sourit. C'était le gérant, et il en profita d'ailleurs pour râler qu'il y avait trop de nouvelle tête en ce moment tout en préparant une boisson qu'il avait du retenir lorsque Korai était venu la dernière fois. Korai ne s'inquiéta pas : s'il y avait eu un sous entendu dans sa remarque il l'aurait regardé droit dans les yeux, non là il devait parler de ses hommes venus parfois étudier la roche ici.

- Moi aussi je suis ravie de te revoir Norton. Lui, c'est...
- Un gars qui sait pas comment utiliser des lunettes de soleil visiblement.
- Je m'efforce de le lui dire... t'en fais pas. Plaisanta-t-elle de façon plus que distincte. Pas besoin de lui mentir visiblement, Norton lui faisait signe qu'il s'en moquait royalement. Tu peux nous conduire au coffre, Norton ?

Elle sourit alors que le vieil homme relevait le visage sur elle et le type, méfiant. Surtout James en fait, surement se doutait-il déjà de qui il était et ce que sous entendait le fait de vouloir alelr au coffre en sa compagnie. Rapidement Korai vit quelqu'un s'en aller et sourit. Ils auraient largement le temps de partir avant que cette cache ne soit dévoilée dans le pire des cas, aussi ne s'en fit-elle pas. Cela ne sembla pas lui faire plaisir mais le vieil homme leur fit signe de le suivre, s'alluma une cigarette et parti dans un couloir avant de crier le nom d'une femme ou autre, surement l'une de ses ex. En tout cas cela eut pour effet de déclencher un mécanisme et un pan de mur glissa pour laisser place à un autre couloir. Korai se retourna, sourit à James et y entra en première, sauf que lorsque le type voulu tourner à droite la belle arrêta de faire tinter ses talons sur le sol.

- le "bon" coffre, Norton.

Le vieil homme s'arrêta net. Il y avait en effet une sécurité en cas de soucis contre la fraude, le vol ou autre... un couloir menant à une roche fausse. Elel sourit une nouvelle fois mais au vieil homme et celui-ci réagit au quart de tour.

- Arrête de sourire comme comme ça jeune fille, ça donne envie de te mettre des baffes.

Korai sourit un peu plus en comprenant qu'il était irrité. Il faudrait qu'elle le rassure après en lui disant qu'il garderai son bar tout de même, bien qu'il était payé pour garder juste les apparences. Une fois le vieil homme parti à gauche et l'histoire oubliée par respect d'un des meilleurs homems de main de feu son père... Le fait qu'il soit à la retraite et ait bravement fait son travail jusqu'au bout expliquait aussi pourquoi elle lui permettait une telle familiarité. Elle l'avait connu assez longtemps pour savoir que même venue ici juste une fois avant la mort de Mikhail, s'il évitait de parler de son père c'était que lui non plus ne s'y était pas encore fait.

Une fois un autre couloir passé, on arrivait dans un cul de sac. Là le vieil homme leva les yeux au ciel, leva sa canne pour attraper une lampe et la tira vers eux jusqu'à ce qu'elle se déboite un peu, amorçant la descente du mur arrêtant le chemin. Korai monta dessus et attendit James, ne s'étonnant pas que Norton ne les suive pas.

- Deux minutes, cela devrait suffire.

Le vieil homme hocha la tête et activa la remontée de la plate forme. Korai et james arrivèrent alors dans un lieu extrêmement large, empêchant les bruits de se propager et raisonner aussi facilement que dans un endroit clos. Au centre il y avait une console et Korai y alla avant de déposer les dés en rubis montrés plus tôt et offert par son père. Aussitôt le sol devant elle changea et une roche posée sur une autre plateforme apparut. Nous y voilà... N'est-elle pas magnifique ? Murmura Korai en observant la perle de technologie offerte par son père. Cette roche s'illuminait de l'intérieur... elle même ne savait pas pourquoi encore, néanmoins elle appuiya sur une touche et les ventouses posées sur la roche relachèrent celle-ci, arrêtant de conduire son énergie et la faisant donc s'éteindre. la brune attendit alors un peu puis lui fit signe qu'il pouvait aller la prendre, la chaleur mettant peu de temps à revenir à la normale.
Revenir en haut Aller en bas
http://rebirth.forumaction.net/
James Sanderford

Masculin Métier : Président de la Shadow Corporation
Messages : 147
Billets : 45365

Carnet de Bord
✦ Don:
✦ Pts Vote:
De ceux qui agissent et contrôlent 76i388/2500De ceux qui agissent et contrôlent 0vbw  (88/2500)
✦ Objets:
☣ Président de la Shadow Corp. ☣
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitimeSam 24 Mar - 0:21


La navette avait décollée voila un petit quart d'heure et volait en suivant les coordonnées qu'avait remit Korai Leskov. James s'était servi un nouveau verre d'alcool pour patienter durant le trajet et admirait la prestance nettement plus abordable qu'avait maintenant la jeune femme, propre et habillée classe. Oui, il était bien plus agréable de la regarder ainsi. Dehors, les nuages pollués passant devant les hublots lui indiquèrent qu'il avaient quittés la cité K-27, le voyage serait de courte durée et pour gain de temps il s'empara d'un bloc holographique et régla certains détails administratifs divers. Toujours porté sur le travail, même dans les moment de transit.

Hélas pour James, c'était dans cet état que son père l'avait abandonné : martyre des études forcées et du travail très jeune. Maudit soit son défunt père. Peut-être aurait-il été un homme différent si celui-ci s'était comporté comme un véritable père. Mais peu importait maintenant, ce qui était fait ne changerait pas. James garda son regard impassible et sirota son alcool jusqu'à atterrissage. Ce fut alors son tour de suivre Dame Leskov qui le mena jusqu'à un téléporteur. Et bien entendu, elle ne semblait pas très enclin à le laisser se faire accompagner de ses larbins. Compréhensible vu l'armement qu'ils trimbalaient, et des secrets que devait renfermer l'antre au bout de la destination.

Il acquiesça et ne lui suffit que d'un simple mouvement de tête à l'un des hommes pour qu'ils s'éparpillent autour de la navette afin de sécuriser la zone. James suivit Korai à travers le téléporteur pour arriver dans... Un club ? Tiens donc, très original pour des mafieux. Sarcasme quand tu nous tiens. Très tôt, un gorille se plaça en travers de la mafieuse et de l'homme aux lunettes noires, mais fut très vite écarté par un signe d'identification très clair : dès de rubis. Des dès. Qu'attendre de plus de la part d'une joueuse comme Leskov. Jouait-elle en affaire comme elle jouait dans son casino ? Sur un coup de dès ? Une voix caverneuse et encrassée s'éleva de derrière un comptoirs. Une connaissance de la mafieuse. Elle aussi avait ses laquais.

Bête immonde et disgracieuse. Outre à whisky bouchée par le goudron de toutes les cigarettes qu'il avait grillé dans sa vie pathétique. Attitude déplaisante, carrure patibulaire. Il persistait à afficher cet air insolent, exaspérant. Et Sanderford lui, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, persistait à s'énerver. Bien sûr, il n'en semblait rien. Calme, froid, droit, il conservait habilement sa posture habituelle...mais en réalité, c'était une haine glacée qui l'attisait. On se moquait ouvertement de lui. Au diable ce Norton. Pour qui se prenait-il ? Rien de plus qu'une crapule misérable vendue à la mafia. Un chien, un esclave se croyant maitre. James ne cherchait plus à comprendre. Ne voulait plus savoir. Ne plus lui donner d'importance. Un pion, une carte inutile, dont on se débarrassera vite. Larbin de Leskov ou pas. Et si ce n'est pas la mort qui l'emporte ce sera la vie. Il comprendra, un jour ou l'autre, l'erreur irréparable qu'il a commis. L'erreur de se croire un monstre face à un homme qui en était réellement un.

D'ailleurs ce type devait bien amuser Korai. Esclave soumis ou traitre habile ? Traitre soumis peut être. Mais il ressemblait plutôt à cette race de gens abominable: c'était un esclave habile. Professionnel, il semblait oui. Intelligent, également, il devait l'avouer. Malin, sans doute, sinon pourquoi s'évertuait-il à détourner James du chemin de la roche ? Par loyauté ? Ouvrir la porte à un inconnu relevait de l'inconcevable ? Certainement pas. Il croyait à la stupidité, certes, mais cet homme ne ressemblait pas à ces faibles chiens qu'on croise partout sur Terre. Il semblait fort et maitre de ses actes, cet homme. Alors qui était donc ce paradoxe ?

Presque à contre cœur il les mena vers un coffre. Mais pas le bon à ce qui semblait, et Korai lui fit prestement remarquer, signe clair pour montrer à ce barman que James était bien là pour l'original, pas la copie. Un valet de pique, oui. Cet homme était plus qu'un simple larbin. C'était la discipline, la méfiance, l'obéissance incarnées. C'était toutes ces choses odieuses que l'ont range sous l'étendard malsain de la loyauté. Détestable hypocrisie, mentir pour des maitres, ah, quoi de plus pitoyable ! Protéger. Servir. Louer. et Mentir pour eux. Il était loin de considérer le mensonge comme un péché, car qu'est-ce qu'un péché au sens moderne du terme ? Un lieu commun que les humains refusent instinctivement ou une immonde cicatrice qu'ils ne supportent plus de voir dans leur glace ? Mais il ne l'acceptait que chez les monstres. Un humain qui ment, c'est juste un idiot prétentieux. Comme si ces créatures là pouvaient dissimuler quoi que ce soit.

Quoi qu'il en soit il déverrouilla cette fois-ci la véritable entrée pour la cache de la roche et James suivit Korai dans celle-ci pour arriver enfin jusqu'à l'objet de toute la discutions de leur journée. Korai était presque en extase devant la roche. Compréhensible. L'héritage le plus précieux que lui ait laissé son père. Qu'avait laissé celui de James pour lui ? Une froide amertume et de la haine. Enfin, après un moment, elle lui indiqua qu'il pouvait enfin la prendre, et c'est ce qu'il fit. Sa main gantée se posant avec précaution sur la roche comme si elle était d'une extrême fragilité. Il la tint à hauteur de ses yeux, l'image de la roche se reflétant sur ses verres opaques. Puis il la glissa avec les données de recherches qui allaient avec dans un petit container sécurisé afin de la dissimuler. Il se tourna vers Korai.

- Nous en avons fini ici.

Il ajouta un léger sourire pour la forme et ensemble ils retournèrent à la navette, James ne prêtant plus aucune attention au barman pour le retour, malgré le regard noir que celui-ci lui faisait. Aussi vite qu'elle avait atterrit, la navette à présent en possession de la précieuse ressource décolla et repartit en direction de la Tour Shadow. Un accueil armé était déjà présent sur la plateforme d'atterrissage lorsque la navette se posa, James fixa une dernière fois Korai.

- Très chère associée, nous nous reverrons dans deux mois donc. Des ingénieurs de la Shadow Corp ainsi que du matériel de construction ne devraient pas tarder à arriver, dans les jours qui suivent, sur Echo afin de commencer à travailler sur votre vaisseau, suivant les nouvelles découvertes que nous aurons faite.

Un nouveau sourire, plus sincère cette fois-ci. Puis il tourna les talons et débarqua de la navette afin de regagner l'intérieur de sa Tour. La navette transportant Korai décolla aussitôt afin de l'escorter vers la station spatiale d'où elle était venue, afin de regagner la prison de Phobos en tout sécurité sous la protection discrète d'agents de la SSCS.

James fut escorté par de nouveaux gardes armés, en tenues noires et en masque à gaz cette fois-ci. Il emprunta un ascenseur qui descendit une centaine d'étage afin de le mener dans les niveaux sous-terrains de la Tour. Niveaux où se trouvaient certains laboratoires de la White Shadow et des ateliers de conception des filiales spécialisées dans l'armement. Mais il ne comptait pas rester là. L'endroit recélait aussi une station d'autorail qui le conduirait à plusieurs dizaines de kilomètres de la Tour. Dans un autre complexe de la Shadow Corp. Plus secret cette fois-ci. Tout comme Korai, il ne garderait pas la roche à proximité directe, pas dans la Tour où il logeait.

Ressortant du wagon, il descendit encore une fois plusieurs étages, s'enfonçant un peu plus sous terre. Une équipe de scientifiques en blouse blanche était déjà présente, impatients, avides. Ambitieux même. Ils savaient que Monsieur Sanderford récompenserait généreusement le zèle qu'ils fourniraient, après tout il avait un délai à respecter lui aussi. S'approchant d'un énorme ordinateur il y fixa un bloc de données, instantanément, les recherches complètes qu'avaient mené les hommes de Korai furent transférées sur la base de donnée du laboratoire et plusieurs scientifiques se précipitèrent sur les écrans afin de commencer sans plus attendre à examiner les données, tel des chiens affamés se jetant sur un os à moelle. Puis, il se dirigea vers une sorte de socle et y posa le morceau de roche d'arano qui se mit à flotter à une dizaines de centimètres en lévitation. Toute sorte de capteurs énergétiques s'allumèrent, des lumières clignotèrent. Le travail pouvait commencer. James laissa sa horde en blouses blanches examiner les cadeaux qu'il venait de leur offrir et alla s'enfermer dans son bureau personnel du laboratoire. Allumant un moniteur, il s'assura que l'accès au laboratoire était sécurisé, que la sécurité intérieur était renforcée, et que son bureau avait bien était ré-approvisionné en cognac. Pianotant sur son clavier, les données de la roche d'arano apparurent, et de son propre côté il commença à les étudier. Bien sur il allait honorer sa part du marché, mais il ne pouvait s'empêcher de penser à la manière dont il allait éjecter les Stephens de la première place du podium grâce à ce nouvel atout. Le plan se mettait enfin en action, comme il l'avait prévu.



Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: De ceux qui agissent et contrôlent De ceux qui agissent et contrôlent Icon_minitime
Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 1
 

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 ::  :: ✦ TERRE ✦ :: ♁ Cité K-27 :: ♁ Tour des Commerces :: Shadow Corp-
 ::  :: ✦ TERRE ✦ :: ♁ Cité K-27 :: ♁ Tour des Commerces :: Shadow Corp+